Chapitre 37

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Me retrouver seule avec le président ne m'inspirait pas confiance. Pendant de longues secondes il s'était contenté de me regarder avec son sourire sans prononcer un mot. Plus le temps passait plus j'avais envie de disparaître à travers un trou de souris. Mais il n'y avait aucune échappatoire... il n'y en avait jamais avec lui.

Puis tout d'un coup il avait pris la parole tout en s'approchant de moi.

- J'ai quelque chose à vous montrer Mlle Millers.

Peu importe ce que cela était je n'avais envie que d'une chose : partir chez moi pour des vacances bien méritées avant de commencer mon véritable travail. Pourtant il s'approchait de moi en me tendant une main dont les poings étaient fermés. Peu importe ce qu'il tenait dans sa main j'avais l'impression qu'il voulait faire durer le suspense ce que je trouvais absurde. Je n'étais pas en train de trépigner d'impatience de découvrir ce qu'il avait. J'en avais absolument rien à faire en réalité.

Quand sa main avait fini par s'ouvrir j'y avais vu un cachet blanc, comme un médicament qu'on devait avaler pour soigner une maladie. Je n'en avais vu que quelques fois, les médicaments étant chers mais je me rappelais en avoir déjà pris lorsqu'une fièvre de 40° m'avait cloué au lit.

- Je pourrai vous expliquer mais je pense que c'est mieux si vous le voyez par votre propre oeil. Prenez-le et avalez-le, vous comprendrez tout.


Devant ma réticence à avaler une chose proposée par le président, ce dernier avait rajouté avec un sourire.

- Je ne cherche pas à vous empoisonner. Si j'avais voulu votre mort vous le seriez depuis longtemps.

J'avais alors fini par avaler ce cachet et pendant quelques secondes rien ne s'était produit. J'étais toujours debout face au président qui me regardait toujours avec son sourire en coin. J'allais même finir par demander ce qui allait se passait lorsque le décor devant moi s'était mis à changer.

C'était étrange, j'étais toujours dans la même pièce, je n'avais pas bougé, mais tout changeait autour de moi. Le président disparaissait petit à petit, la grande salle également et un nouveau décor commençait à prendre forme tout autour de moi.

Les murs se rapprochaient et je me trouvais dans une pièce plus petite et plus sombre. Tout autour de moi se trouvaient des ordinateurs, des écrans, des capteurs de toutes sortes. Un homme d'une quarantaine d'année était en train de parler.

- Est-ce que ça va marcher?

Son interlocuteur, une femme d'une trentaine d'années tapait frénétiquement sur le clavier d'un ordinateur et hochait la tête en même temps. Et c'était à cet instant que j'avais vu les deux corps allongés sur deux brancards. On aurait dit qu'ils étaient morts pourtant je voyais leur poitrine se soulever.


- Je vous ai demandé si ça allait marcher Madame Conor !

L'homme semblait tendu. Il ne cessait de regarder la femme qui continuait pourtant de taper sur un clavier. Puis...

- Je pense que oui Monsieur London.

- Pensez? Vous pensez ? J'ai besoin de plus que ça ! Il ne va pas se contenter d'un je pense Madame Conor!

Mais la femme restait de marbre face à l'énervement de l'homme. Elle continuait de taper sur son clavier en fixant son écran. Puis tout d'un coup elle s'était tournée vers lui avec un immense sourire.

-C'est bon! L'implant a tenu le coup.

Tout d'un coup le dénommé London s'était mis à sourire bêtement et ne tenait plus sur place. J'avais l'impression qu'il venait d'apprendre la meilleure nouvelle de sa vie. Et j'assistais à cela comme si j'étais un fantôme. Personne ne faisait attention à ma présence.

Alpha tome 1 (Dispo Sur Amazon)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant