Recueil d'OS - Harry Potter

(2/2) Drarry 4

Lorsqu'Harry trouva Draco à l'angle d'un couloir, il lui fit comprendre d'un signe de tête qu'il avait à lui parler. Draco le suivit, à quelques pas de différence pour ne pas que les autres remarquent leur manège.

Une fois qu'ils furent arrivés dans le même couloir que celui dans lequel ils avaient conversé la veille, Draco interrogea Harry du regard.

- Je refuse que tu sois marqué, lâcha-t-il.

- Toutes choses ne sont pas assez simples pour être refusées, Potter, contra Draco, imperturbable.

- Par la barbe de Merlin tu ne le veux pas, pourquoi diable ne te révoltes-tu pas ? Tu as le pouvoir de... de t'enfuir ! De prendre un balai et de quitter d'Écosse, de sortir des rangs de Voldemort et de prendre ta liberté ! Craqua Harry, indigné par le manque d'audace dont son ennemi faisait preuve.

Draco secoua la tête.

- Non, Potter, je n'ai rien de tout ça, ni l'occasion, ni la force de fuir toutes ces choses. Premièrement, parce que cela mettrait mes parents en danger. Deuxièmement, parce qu'ils enverraient toutes les unités possibles pour me rechercher. Et tiercement, parce que je ne suis pas de ceux qui se battent lorsqu'ils ne sont pas d'accord avec quelque chose. Je suis d'avis que la meilleure chose à faire est de me laisser rejoindre les mangemorts, comme tu le ferais logiquement. Tu es tombé sur la tête, Potter ? S'exaspéra Draco, agacé de l'entêtement d'Harry.

- Et si quelqu'un y allait à ta place ? Trouver du polynectar n'est pas si compliqué, si nous savons où chercher, tenta Harry, insistant.

- Pas très héroïque, l'idée d'envoyer quelqu'un à ma place au purgatoire, Potter, commenta le Serpentard, sarcastique.

- Je suis prêt à le faire, lança Harry en fixant ses prunelles déterminées dans celles, surprises, de Draco.

- Une minute. Pourrais-tu enfin me dire ce qu'il te prend ? Nous nous haïssons mutuellement depuis six ans, et sous prétexte que j'ai eu un acte un brin « brave » – selon tes dires – je mérite repentance ? Je ne suis pas un foutu angelot qui risque de se briser, je peux supporter bien des choses et cette marque n'est qu'une épreuve de plus, tu y accordes plus d'importance que moi, assura Draco, mi-énervé, mi-interloqué.

- Ce ne sont que des mots. Tu joues au dur à cuire mais tu crains cette étape du processus, depuis toujours. Tu fais croire que les rumeurs qui disent que tu es marqué ne t'atteignent pas mais elles te blessent. Je t'ai regardé, lorsque tu pensais être isolé.

- Draco Malfoy est donc un pauvre damoiseau en détresse, mais quand bien même, pourquoi ferais-tu ça ? Piqua Draco, sarcastique au possible.

- Je n'ai rien à y perdre. C'est donc conclu, à bientôt, Draco ! Le salua Harry avec un sourire, soulagé.

Draco ne répondit rien.

Il resta dix, vingt, peut-être trente minutes assis sur les dalles froides qui parsemaient le sol de ce couloir isolé, à réfléchir.

Pourquoi, Potter ? Tu as tout à perdre, alors pourquoi ?

À onze heures trente, Hermione attendait comme convenu au centre de la salle commune des Gryffondor, et faisait les cent pas, inlassablement.

Harry la rejoignit une minute plus tard, la mine réjouie.

- Harry, heureuse de te voir encore en vie. Malfoy a-t-il accepté d'être sous ta protection ? Lui demanda-t-elle avec anxiété.

Le jeune homme s'assit contre le divan aux couleurs de sa maison et rassura Hermione.

- Plus ou moins, disons que mon plan assure sa protection, et qu'il ne s'y est pas opposé.