Recueil d'OS - Harry Potter

Théomione 2 - HG x TN

Personnages :

– Hermione Granger

– Théodore Nott

Contexte : Théodore n'est jamais parvenu à s'intégrer à la maison Serpentard ; malgré tous les efforts du monde, les idéaux de Voldemort l'ont toujours débecté, le rendant incapable de se faire à l'idée d'une telle allégeance. Souhaitant en apprendre davantage à propos du camp dit « ennemi », la curiosité le pousse un jour à s'intéresser au cas de Harry Potter. Il ne réaliserait pas, alors, que côtoyer Hermione Granger changerait à jamais sa vision du monde sorcier.

Classification : K

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Au sein de la prestigieuse école de Poudlard, de nombreuses valeurs étaient prônées, telles que la tolérance, l'acceptation de soi, d'autrui, et par-dessus-tout la justice et l'égalité. Les élèves étaient ainsi traités de manière égale, qu'importe leur classe sociale, statut de sang ou capacités intellectuelles – certains professeurs dérogeaient cependant à cette règle allègrement, à l'image de Severus Rogue.

Cependant, et malgré un équilibre théoriquement irréprochable, un problème subsistait, auquel toutes les meilleures précautions du monde ne savaient parer : les élèves n'étaient, lorsqu'ils passaient les portes du château pour la première fois, que des enfants. Condition apportant notamment un problème de cohérence vis-à-vis de la répartition à laquelle ils étaient rapidement soumis : comment pouvait-on demander au choixpeau magique de lire dans l'esprit encore à peine développé de ces sorciers en herbe ? Il était absurde de penser que cette magie serait à même de deviner la nature profonde des pré-adolescents, qui découvraient encore la vie, la cohabitation et les coutumes.

Fort heureusement, dans la plupart des cas, les erreurs étaient évitées, bien que l'on n'ait jamais réellement su déterminer si c'était le sorcier qui s'acclimatait à son sort, ou le sort qui faisait en fonction de lui. Néanmoins, de très bonnes choses découlaient généralement de ces répartitions, grâce auxquelles tous s'épanouissaient dans un environnement supposé leur être destiné, et où ils devaient trouver leur place, envisager leur voie.

Les rares cas victimes de cette imprécision – situation la plupart du temps étouffée par l'écrasante majorité victorieuse – étaient condamnés à une évolution qui n'était pas la leur, et à laquelle ils ne pouvaient réchapper dès lors que le corps enseignant s'était persuadé qu'ils y avaient trouvé leur place, tandis que les premiers préjugés fleurissaient. Car au milieu de tout cet amas de tolérance que Poudlard s'efforçait de défendre, cette catégorisation généralisée menait aussi à quelques préavis qui ne pouvaient être évités : l'on disait que les Poufsouffle étaient empotés, que les Serdaigle ne s'intéressaient qu'aux romans, que les Gryffondor étaient irréfléchis, et les Serpentard cruels.

Pourtant, les exemples ne manquaient pas pour prouver la bêtise découlant de ces préjugés collant à la peau de chaque membre de l'une des quatre maisons. Dumbledore était l'un des sorciers les plus sages de son temps, Regulus Black s'était montré d'une bravoure éminente – bien que son cas ne soit connu du grand public – Luna Lovegood était passionnée de tant de sujets que ceux-ci semblaient indénombrables, et Cédric Diggory fût probablement le plus haut potentiel de sa promotion.

Il était peu de dire qu'étiqueter les jeunes sorciers sous le simple critère de leur appartenance à telle ou telle maison était d'une étroiture d'esprit sans nom, quelque chose qui demeurait malgré les nombreuses évidences de la nécessité d'un nouveau système, ou au minimum d'une nouvelle conception de celui-ci.

Théodore Nott avait songé de nombreuses fois à cela, il avait passé des années à tourner et retourner ce même problème en boucle dans sa tête, jusqu'à en perdre le sommeil. Son cœur criait toute l'injustice que représentait cette pédagogie, l'ayant enfermé dans un quotidien qui lui semblait ne pas lui appartenir.