Hansy

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Je soupirais une énième fois en remarquant la sortie de ma meilleure amie. Cela faisait déjà trois mois que je remarquais les sorties clandestines de Pansy sans jamais réussir à comprendre avec qui elle passait ses nuits.

Mais ce soir c'était décidé ; j'allais la suivre jusqu'au bout de l'Écosse s'il le fallait, mais je devais comprendre qui donc lui prenait la moitié de son temps. Je pris le temps d'aller récupérer ma baguette au pas de course avant de jeter un sort de désillusion sur ma royale personne.

Cela fait, je quittais ma salle commune rapidement et j'eus tout juste le temps d'apercevoir la serpentarde au bout du couloir.

Pansy Parkinson, il est temps de me révéler tes secrets.

Non pas que sa vie m'intéresse excessivement, seulement je me dis que cela pourrait être un excellent moyen de chantage à remettre sur la table de temps à autre. Comme j'aime avoir des moyens de pression sur les autres.

Je marchais en tentant de faire le moins de bruit possible quand je vis la brune s'arrêter devant un mur tout ce qu'il y avait de plus normal.

Cet endroit me rappelait de vagues souvenirs de la cinquième année.

Après quelques secondes durant lesquels Pansy resta stoïque, le mur commença à se déformer jusqu'à laisser entrevoir une grande porte de marbre.

La brune y entra sans hésitation, et je décida de la suivre, poursuivant mon objectif aveuglément.

La porte se referma juste derrière mon dos, et je pris le temps d'observer la décoration qui s'offrait à moi.

Un immense tapis couleur émeraude s'étendait jusqu'au bout de cette pièce sombre. Au centre, un...un drap suspendu par des fils aux couleurs bordeaux s'étendait entre deux poutres de marbre.

Des éclats de voix me parvinrent du centre de la pièce.

« -Mais qu'est-ce que c'est que ça, encore ? » c'était Pansy qui venait de s'exprimer, à un interlocuteur que je n'avais pas encore reconnu.

« -Un hamac, Pans'. »

Je dû me retenir de m'étouffer sur place. Alors comment ça c'était Potter, la raison de l'absence de la Serpentard dans son dortoir la nuit ?

Pas le temps de me remettre de mes émotions que ma meilleure amie reprit :

« -Les moldus ont vraiment de drôles d'idées...à quoi ça sert ? »

Évidemment, cette invention était made in muggles, j'aurais du m'en douter. Mais pourquoi diable Pansy souhaitait-elle en apprendre plus sur des créations moldues ?

« -C'est pour dormir, idiote. » lui répondit Potter avec ironie.

Pansy haussa un sourcil avant de s'asseoir sans s'embarrasser de précaution sur ce...hamac.

Heureusement que ces deux imbéciles ne me voyaient pas, car je n'aurais pas su dissimuler mon effarement.

Potter qui apprenait à Pansy Parkinson à se servir d'objets moldu en secret depuis des mois ? Et la salle était de mèche, évidemment !

Je lâcha un soupir silencieux avant de m'accroupir au sol ; autant ne pas faire les choses à moitié. Peut-être que si je collectais assez d'information au sujet de la nature de leur...relation, j'arriverais à faire pression sur Pansy pour qu'elle cesse de voir ce balafré.

La Serpentard se cala plus confortablement dans cette infamie avant de prononcer avec un léger rire dans la voix :

« -Les moldus ont toujours des objets plus farfelus les uns que les autres...mais je ne peux pas nier que c'est intelligent. Mais pourquoi ne sont-ils pas capables de se contenter d'un lit comme tout le monde ? »

Potter s'assit sur le second « hamac » de la pièce avant de répondre.

« -Tu sais il ne faut pas toujours chercher à comprendre les autres. C'est une question d'habitude, je suppose. Ils aiment créer de plus en plus de chose pour...varier les sensations ? »

Quand Pansy arqua un sourcil beaucoup trop explicite à mon goût, je décida que j'en avais entendu bien assez.

Je leva le sort d'un coup de baguette avant de prendre la parole d'une voix dégoutée :

« -Dis-moi Parkinson, pourquoi face à tous les mecs de Poudlard que tu pouvais te faire il a fallu que tu choisisses ce traître ? »

La concernée sursauta tandis que le bigleux pointa sa misérable baguette sur ma personne.

« -Malefoy, puis-je savoir ce que tu fous ici ? » m'attaqua Potter en lançant un regard en coin à la seconde traitresse de cette pièce.

« -Oh, disons que je me demandais pourquoi ma meilleure amie s'amusait à disparaitre comme ça toutes les nuits. J'étais loin de me douter que c'était pour pactiser avec l'ennemi. Sérieux Pansy chérie, Potter est ami avec les sang-de-bourbe et toi tu oses accepter d'entendre parler des...créations de ces êtres inférieurs ? »

« -Putain mais tu veux bien arrêter de jouer à ça deux minutes ? Je ne suis pas ta chose, et je passe mes nuits là où je veux ! »

Le sang bouillonnait dans mes veines, elle osait braver la confiance du maitre, par-dessus-tout !

« -Je n'ai plus rien à dire à une condamnée. Profite bien de tes dernières heures sur Terre, Pansy chérie : demain, tu seras exécutée par le maitre et retiens bien que je serais au premier rang pour graver dans ma mémoire la souffrance que je pourrais lire sur ton visage ! » crachais-je avant de faire volte-face pour étouffer la voix criarde de Potter.

Une fois dehors, je me dépêcha de me rendre dans ma salle commune et d'aller chercher un morceau de parchemin vierge.

J'allais faire part de toutes mes dernières trouvailles à mon cher père, il saurait immédiatement quoi dire pour faire tomber la honte sur la famille Parkinson.

Après quelques minutes d'écriture appliquée, je reposais ma plume bien soigneusement dans mon encrier avant d'accrocher ma lettre à la patte de mon hibou ; vivement le jugement final.

Aucune pitié pour les traitres à leur sang.

J'avais hâte de faire subir le même sort aux Weasley et à leurs amis ; le loup garou, le vieux fou drogué au citron, la sang-de-bourbe et le balafré.

Ils allaient souffrir pour avoir eu le choix.

Ils n'avaient pas le droit de mener une vie heureuse, pas alors que j'étais condamné à cette existence insipide.

Ils allaient tous payer pour ne pas m'avoir laissé le choix.

Recueil d'OS - Harry PotterOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz