Scorbus 4 - AP x SM

901 34 0
                                    

Disclaimer: les OS qui vont suivre fonctionnent par paires et ont été rédigés dans une optique de Calendrier de l'Avant à l'approche de Noël 2021. Ils n'ont pas été relus et comportent des phrases longues et lourdes. Je m'excuse de la qualité douteuse de mon style d'écriture de cette période. J'espère que vous apprécierez néanmoins :)

[1/2]

— Albus ! Albus arrête-toi ! s'écria une voix désespérée, retentissant tel un coup de tonnerre frappant seul le silence d'un couloir vide d'élèves, ignorants de la détresse qui comprimait le cœur de deux adolescents encore si frêles.

Le brun obtempéra finalement, réduisant sa course effrénée à quelques pas rapides, dirigés jusqu'à la sortie du château, d'où l'air hivernal, il l'espérait, soulagerait sa poitrine malmenée par les récents évènements.

Sentant sa respiration saccadée s'apaiser le temps d'une inspiration, Albus ferma les yeux, et tenta de faire le vide dans son esprit. Le ciel était d'un bleu envoûtant que les étoiles sublimaient de leur éclat féérique. Le vent résonnait telle la brise d'un cœur en mouvement, prêt à tout découvrir d'un monde détonnant. Les feuilles volaient au rythme de la mélodie des souffles de ceux qui en admiraient la singularité. Tout n'était que poésie, paix, et prospérité.

Un petit bout de paradis, dont même les plus ardents coups d'éclats ne sauraient rompre le charme.

Seulement, une goutte de pluie s'écrasa contre sa joue, et la souffrance reprit ses droits.

Le décor changea, l'air se rembrunit, les heures reculèrent jusqu'à atteindre l'instant ayant fait voler en éclat les quinze derniers mois qu'il avait passé, les quelques instants où il s'était réellement senti complet, sincère, aimé. Des éclats de voix traversèrent son esprit tandis que les paroles encore intelligibles de son père, débitées en rafales, malmenaient son cœur à un rythme soutenu, ce malgré toutes les explications que l'homme tentait vainement de lui faire parvenir.

Parce qu'il ne savait pas, parce que ce n'était pas sa vie, qui venait de s'émietter sous ses yeux impuissants. Parce que son histoire d'amour n'avait pas été brisée d'un simple claquement de doigts. Et surtout... parce qu'il n'avait pas provoqué lui-même ce dénouement.

Se sentant submergé, Albus se recroquevilla sur lui-même, sentant à peine les bras de Scorpius l'encercler. Il le fit retourner à la chaleur du château, quitter le froid dans lequel il s'était engouffré comme pour imager la noirceur de ses maux.

— Tu es vraiment expressif, pour un Serpentard, s'amusa le blond en guidant l'autre jusqu'à la salle commune, sachant qu'elle serait vide, à cette heure-ci.

Albus ne répondit pas, les yeux encore perdus dans le vague. Son esprit tentait vainement de faire disparaître les images qui s'imposaient à lui, mais il en était incapable, et bientôt, il deviendrait fou à force de désespérément nier l'évidence.

Scorpius murmura le mot de passe, ses yeux allant du portrait à son petit ami.

Le passage se débloqua, et avant qu'Albus n'ait pu poser un seul pas à l'intérieur de la pièce, des images jaillirent à son esprit aussi puissamment que si elles lui eurent été envoyées à l'aide d'un sort.

Un signe de McGonagall. Son père est là.

Un sourire sur ses lèvres : serait-il parvenu à se déclarer ?

Un frisson d'excitation, il ne demandait qu'à voir son père heureux.

Un, deux, trois, dix pas précipités jusqu'à la sortie du château, à l'allure d'un hippogriphe en rage.

Recueil d'OS - Harry PotterWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu