Fremione

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- Dit Georgie, elles sont où nos pastilles de gerbe ?

Mon jumeau secoua la tête en tous sens, à la recherche de notre produit phare. Si Ron nous avait encore piqué la dernière boîte, il en entendrait parler jusqu'à la fin de ses jours !

George soupira, se laissant retomber sur son lit. S'il abandonnait, c'est qu'il n'y avait définitivement aucune chance qu'il les aient loupées, George Weasley n'abandonne jamais.

- Je suppose que je vais devoir me coller à l'interrogatoire de notre sangsue de frère ? Me résignais-je, un brin d'agacement dans la voix que mon double perçu immédiatement.

- Pourquoi est-ce que sa proximité avec Hermione te dérange tant ?

J'ouvris grand les yeux en tentant de prendre une moue innocente : c'était peine perdue mais qui aurait envie d'avoir LA conversation avec son siamois ?

- Ne joue pas à ça avec moi, Freddy. C'est pas cool par rapport à Ron, vous devriez lui dire.

- Nous devrions ? Je ne sais même pas si ça a représenté quelque chose pour elle, avoué-je en grommelant un vague « comment j'ai pu penser une seconde qu'elle s'intéresserait au guignol de frère de son meilleur ami »

- Règle tes problèmes de confiance en toi et on reparlera des regards qu'elle te jette depuis sa quatrième année. En attendant, va voir Ronny et menace-le avant qu'il n'en fasse goûter à ta protégée dans un accès de stupidité, m'ordonna-t-il avec un petit sourire en coin à la tête que je faisais.

Si mon idiot de frangin osait faire un gag de ce type à Hermione...

- Arrête de réfléchir et fonce !

Je quitta rapidement notre chambre alors que George riait encore de moi, est-ce qu'on est toujours aussi idiot quand on est amoureux ?

- Hey Fred, tu saurais pas où est Harry ? Ron, Hermione et lui devaient boire un verre aux Trois balais puis revenir mais ça va faire six heures.

- Il est déjà minuit ? Bon, Ginny tu restes là et ne t'inquiètes pas trop, j'espère qu'ils ne se sont pas trop amochés.

Ma sœur me jeta un regard que je n'aimais pas trop, étais-je si naïf en pensant qu'ils resteraient sages ? Ils fêtaient leurs dix-huit ans, et alors ? Je maugréa contre la petite partie de moi qui se rappelait que c'était la majorité moldue.

- George et toi avaient commencé à boire « quelques Bièraubeurre » à quinze ans, rigola-t-elle en retournant dans sa chambre, pour probablement rester éveillée jusqu'à ce que je ramène son fiancé sain et sauf.

Je sortis assez loin dans la nuit noire pour éviter les barrières magiques placées par le ministère au cas où des mangemorts en cavale viendraient nous attaquer, et transplana jusqu'à Pré-au-lard, quasi vide à cette heure avancée.

Un vieil homme était allongé contre un grillage, et parlait à son Boursouflet comme l'on parlerait à son meilleur ami, glauque. Je me dépêcha de rejoindre l'auberge éclairée où étaient supposément Hermione et les autres.

Je poussa la porte, et quelle fut ma surprise en entendant une musique immense emplir mes oreilles, que l'on n'entendait pas de dehors, probablement grâce à un sort pour ne pas déranger les artisans encore au travail.

Une trentaine de personne discutaient et rigolaient aux quatre coins de la pièce, et la barmaid servait une pinte de bière à un groupe d'ados n'ayant visiblement pas la majorité. Je rigola en voyant le plus jeune de tous – quinze ans tout au plus – recracher vivement sa gorgée en pestant contre ses amis.

Au loin, j'aperçu enfin la tignasse de Harry, se déhanchant comme un taré devant tout un groupe hilare, c'était agréable de le voir se reconstruire de la mort de Remus, Tonks, Rogue. Ils avaient été un tel poids sur ses épaules, il se reprochait chacune des victimes de cette guerre, prêchant que s'il s'était rendu plus tôt, ses amis auraient été épargnés. L'on ne vit pas avec des « si » et fort heureusement Ginny avait été là pour le lui faire comprendre.

Recueil d'OS - Harry PotterWhere stories live. Discover now