Améthys saison 3 - La Libération I (terminée)

Chapitre 5- part 2

Je contourne l'entrée et passe par derrière, côté forêt. Je sais que je suis déjà venu ici, mais aucun souvenir ne me traverse l'esprit. Je regarde autour de moi, et puis je me dirige vers la porte. Je l'ouvre. J'emprunte l'escalier jusqu'à atteindre une porte grande ouverte. J'emprunte un corridor, je sens un parfum familier. Une odeur d'huile d'amande et de fleur d'oranger. Je traverse le couloir, toutes les portes de chaque dortoirs sont ouvertes, je me dirige vers l'odeur qui m'asphyxie.

Je me retrouve dans un dortoir à six lits séparée par des baies vitrées, mais je ne suis pas seule. Il y a une femme dans une chambre, debout devant un bureau près de la fenêtre. Elle tient une fleur en papier dans sa main, ses cheveux sont noirs avec des reflets verts, mais tout à coup, elle lève la tête, ses cheveux changent de couleur et deviennent blonds. Je ne sais pas si j'ai rêvé, mais je suis certains qu'ils étaient différents il y a encore quelques secondes. N'oublie pas que tu vies dans un monde où les humains possèdent des pouvoirs Flame, me murmuré-je dans la tête.

Je considère la femme, elle est grande, élancée, vêtue d'un pantalon et d'une veste noire. Elle tourne la tête vers moi, le vert turquoise de ses yeux deviennent bleus. Maintenant, je sais que je n'ai pas rêvé. Elle plisse les yeux et me regarde avec fureur.

— Euh... bonjour, dis-je pour détendre l'atmosphère.

Elle ne répond pas et dépose la fleur en papier sur le bureau.

— Flame, il vaudrait mieux, finit-elle par dire, que tu rejoignes Estë.

— Vous... me connaissez ?

Elle ne me répond pas et reste un moment silencieuse.

— Ma fille dormait ici, sur ce lit... Je n'ai pas pu lui dire au revoir...

Je vois ses larmes lui monter aux yeux.

— Je suis... désolé pour votre fille...

— Ne soit pas désolé, demande plutôt à ton père, où il la retient captive !

Je fronce les sourcils, et j'entends Estë qui m'appelle, je me retourne et vais à l'entrée.

— Je suis là, crié-je.

Lorsque je regagne la chambre, il n'y a plus personne. La femme a disparu. Je m'approche alors de la fenêtre ouverte pour regarder à l'extérieur. Rien ! Comment a-t-elle fait pour disparaître aussi vite ? Quoi que... j'ai couru très vite moi-même ! Je fixe la fleur en papier, en dessous, il y a comme une lettre, je la prends et la déplie pour la lire.

« À celui ou à celle qui se retrouvera dans cette chambre. Nous avons eu le plaisir de faire connaissance l'an dernier, je vous ai parlé de l'épreuve du Fardeau. Si vous êtes là, c'est que vous avez réussi, que vous avez suivi mes conseils. Que vous avez travaillé en équipe ! C'est bien, il faudra continuer. Mais la prochaine épreuve risque d'être encore plus rude. Moi-même, je ne sais encore ce qui m'attend. Pourtant, je veux vivre, alors je vais me battre. Et battez-vous, vous aussi.

Je sais que vous flippez déjà car à la cérémonie d'entrée, ils vous ont parlé du choix ! Mais il faudra être encore plus fort ! Il faudra vous surpasser !

Si vous avez rencontré les infectés, les sentinelles, faîtes attention aux élèves qui ont dû coopérer avec eux. Il se pourrait qu'ils le soient encore ! Faîtes le nécessaire pour survivre encore une fois !

J'ai besoin de vous pour m'aider à combattre ces sentinelles. Aidez les premières années comme je vous ai aidés. Nous devons rester sains d'esprit et unis !