Améthys saison 3 - La Libération I (terminée)

Chapitre 27 partie 1

Flame

 — Flame ? Murmure Kylie.

Je la dévisage, on dirait bien qu'elle me connait. 

Elle se lève alors toute souriante, prête à venir me sauter au cou. Mais son père l'arrête.

— Kylie, Flame a perdu la mémoire ! Et n'oublies pas que tu ne peux pas l'approcher !

— Je voulais juste... lui serrer... la main...

— Non, tu ne peux pas. Ne sois pas jalouse de ta sœur.

— Je ne suis pas jalouse de ma sœur, hurle-t-elle ! C'est un monstre ! je ne veux pas devenir comme elle ! Je n'irais pas à l'hôpital Boudjemla ! (Elle se met à pleurer de grosses larmes) Je n'irais nulle part !

— Calme-toi, Kylie, les boudjelaihs vont te soigner ; C'est pour ton bien !

Je réfléchis. Les boudjelaihs ? La soigner ? Non, le professeur m'a dit qu'ils préparaient une infection. Je m'approche de Kylie. Ce qu'elle vient de dire. Elle sait qu'Océane n'est pas humaine.

— Kylie ? C'est comme ça que tu t'appelles ?

— Oui, dit-elle. Tu t'en souviens ?

— Non, désolé... mais... si tu ne veux pas aller à l'hôpital Boudjemla, c'est ton droit. (je me tourne vers son père) Monsieur, il vaudrait mieux la laisser ici.

— Je ne voudrais pas que vous vous mépreniez mais, Kylie est beaucoup malade, rétorque-t-il. Elle ira se faire soigner...

Je ne le laisse pas terminer, je fixe son front et contrôle ses pensées.

— Flame, dit Estë, en posant les mains sur mon bras. Qu'est-ce que tu fais ?

Je ne réponds rien, et ordonne à monsieur Grey de ne pas transférer la fille dans un hôpital. Il vaudrait mieux.

— Vous avez raison, il vaut mieux qu'elle se fasse soigner ici... et par un docteur cirthian !

Kylie me regarde, quelques larmes aux yeux, et essaie de comprendre ce qui se passe.

— Ça va aller, lui dis-je.

— La voilà ! s'écrie une femme qui arrive derrière nous. Elle est prête !

Je me retourne. Océane est accompagnée d'une femme, plus petite, ronde, mais dont le nez est le même que le sien (certainement sa mère).

Océane porte une robe bustier bleue et argentée.

— Comment trouvez-vous ma fille ? interroge la mère.

— Comme d'habitude, réponds-je.

Océane fronce les yeux en entendant la réponse. Elle espérait peut-être un compliment.

— Bon, eh bien allons-y.

— Nous aurions bien aimé venir, dit la mère d'Océane, mais notre petite Kylie est bien trop malade pour que nous la laissions seule.

Je me tourne vers Kylie.

— Nous nous reverrons bientôt.

Elle hoche la tête.

— Merci.

Je lui souris. Océane s'approche de moi et regarde sa sœur comme une lionne qui se jetterait sur sa proie.

— Passez une bonne soirée, nous souhaitent ses parents.

Je referme la porte derrière moi et nous rendons à la voiture. Alors qu'Océane s'installe, Estë m'attrape le bras.