Améthys saison 3 - La Libération I (terminée)

Chapitre 13

Améthys

Je ne distingue aucune couleur mis à part le rouge autour de moi. Je ne sais pas où je suis, et j'entends des hurlements, des cris de douleurs, des grognements bestiaux. Tout à coup, des silhouettes apparaissent. Des boudjelaihs en mode infecté, enragés, affamés, s'acharnent sur des personnes. Ils leur arrachent la tête, les démembrent, les éventrent. Des explosions se produisent, de la fumée rousse se répand dans l'atmosphère, la terre tremble. Je sens brusquement une peine m'envahir et la terreur m'immobilise. Qu'est-ce qu'il se passe ?

Brusquement, j'entends le son d'une lame, un souffle derrière moi, je me retourne. Le commandor brandit une épée vers moi et sa tête s'ouvre en deux pour laisser place à une créature infect et visqueuse.

Je me mets à hurler et déploie mon énergie. Tout devient alors noir.

J'ouvre les yeux, j'ai le souffle saccadé et je sue. Je vois flou. Aucune idée de l'endroit où je suis. Je sens mon estomac se retourner et je gerbe.

— Améthys...

Je bas des yeux pour chasser le flou de ma vue et je m'empresse de lever les yeux vers celui qui me parle.

Mon cœur fait un bon. C'est le prince Lorgan. Mon père.

— Les boudjelaihs ont besoin de savoir, commence-t-il.

Je m'essuie la bouche et me sens rougir. Je ne suis pas présentable et ce n'est pas comme ça que j'aurai aimé rencontré mon père.

— Tu dois les aider... Pour mettre un terme à cette guerre... à cette tuerie, poursuit-il.

Je fronce les sourcils. De quoi parle-t-il ?

Je m'assieds et secoue la tête.

— Je ne comprends pas, prononcé-je.

— La Source... La Source de tes pouvoirs.

Je le considère. Il parle de la Source de mes pouvoirs ? Attendez un peu, s'il était mon père... il aurait eu la réponse. Et puis... Émeraude me l'a assuré, mes parents sont morts durant la Révolte Noire.

— Vous n'êtes pas mon père ! grogné-je. Qui êtes-vous ?

L'usurpateur se retourne et fixe le plafond.

— Elle a compris que je n'étais pas son père ! Je vous l'avais dit que ça ne fonctionnerait pas cette fois !

Le visage de l'usurpateur se déforme, ses longs cheveux tombent au sol et bientôt c'est un humanoïde à la peau bleue, un long visage aux yeux noirs, qui se révèle.

— Salut, moi c'est To-Mo, je suis un métamorphe de la planète Xémorphe... le dernier de mon espèce... les boudjelaihs me retiennent captifs... Ils m'ont promis qu'ils me libéreraient si j'arrivais à te faire parler.

Je regarde le Xémorphe, il n'a pas l'air offensif et il dit être prisonnier.

— Je ne sais pas ce que cherchent les boudjelaihs... Je suis désolée, je ne pourrais vous aider...

Il hausse les épaules, se retourne et fait les cents pas.

— Je suis là depuis dix ans maintenant... Les boudjelaihs sont des ordures de la pire espèces... (Il croise mon regard) Je te plains... Si avec moi ça n'a pas fonctionné, ils vont te faire passer de sales quart d'heures ! Moi, je vais retourner dans ma cellule... C'est pas grave si je ne suis pas libre... Au moins, ils me nourrissent !