Améthys saison 3 - La Libération I (terminée)

27 partie 2

Les tables se remplissent bientôt. Certains élèves sont accompagnés de leurs parents. On nous offre des coupes de champagnes et des hors d'œuvre et pendant un long moment, je sens le regard de Quincy, installé sur la table en face de nous. Il me fixe d'un air perfide alors qu'Océane me prend la main. Je crois que je commence à comprendre.

Je vois soudain Ava Grayman traverser la salle, pour aller s'installer à la table de Laine, avec le directeur, et les profs Hilda, Snow et Bogdan.

Les tables remplies, les lumières s'éteignent, seules quelques bougies posées sur la table nous éclairent. Les personnes se lèvent et applaudissent le commandor qui arrive. Il monte sur le podium et va devant le pupitre.

— Bonsoir, nous sommes réunis pour célébrer ce soir la remise des diplômes de nos enfants, mais aussi leur ascension dans la vie. Ils ont passé toutes les épreuves qui ont fait d'eux des hommes et des femmes accomplis. Ils sont nos futurs concitoyens, nos futurs soldats !

J'examine la pièce, le commandor fait le même discours qu'il a fait lors des remises de diplômes pour Kémantar, sauf qu'au lieu de parler d'étudiants, ici il parle d'élèves. Ah oui, les élèves, la plupart sont tellement pâle, qu'ils ne semblent pas être contents de se trouver ici. On dirait même qu'ils sont pressés de récupérer leur diplôme et de repartir.

Je croise le regard d'Éiole, il baisse la tête. Je me demande, si nous étions, vraiment « adversaire », mais quelque chose me déplaît dans son regard.

— Je vais maintenant remettre les diplômes. Tout d'abord, le major qui a reçu toutes les convenances des maréchaux, le major de l'épreuve du choix. J'appelle Éiole.

Tout le monde applaudit. Alors, c'est lui le major de la promotion !? Il se rend sur le podium serre la main du commandor qui lui donne une puce numérique (certainement le diplôme) et prend sa place sur le pupitre.

— Bonsoir, je suis content de recevoir ce diplôme ce soir. Je ne m'attendais pas à un tel exploit... enfin, je veux dire, avec mon frère qui a rejoint les rebelles, je pensais ne plus réussir... Mais, je voulais à tout prix retrouver ma place... pour que mon père soit fier de moi (il regarde son père), alors j'ai tout fait pour écouter mes supérieures... En particulier, le maréchal Burke, à qui je tiens à remercier et qui n'est pas là ce soir, car il continue de chercher les rebelles. (Tout le monde applaudit) Je félicite aussi tous les élèves qui ont terminé leur mission et qui, ce soir, seront diplômés comme moi ! Sans oublier nos professeurs qui nous ont tout appris durant ces douze années. Merci aussi d'organiser cette soirée en notre honneur et surtout merci pour tout ce que vous avez fait pour nous.

Il fait un salut de la tête. Des applaudissements éclatent de nouveaux. Le commandor reprend place au pupitre et appelle le second diplômé au classement. Océane. S'ensuit alors un nombre d'élèves qui défilent sur le podium, avant que mon père ne m'appelle. Il me donne la puce, et me serre dans ses bras.

— Je suis fière de toi, me murmure-t-il à l'oreille.

Je retourne à ma place. Quincy est le suivant, ensuite Arwen, Daria et d'autres étudiants.

— Les diplômes sont maintenant remis, dit le commandor, je vous souhaite à tous une excellente et bonne soirée !

Il s'éloigne du pupitre et s'apprête à descendre la marche quand soudain une explosion retentit. Les vitres du plafond tombent sur nos têtes, les personnes crient en se réfugiant sous les tables. Quant à moi, j'utilise une barrière de flamme pour me protéger. Une fois le calme revenu, j'aperçois des Anges noirs ! Ils atterrissent devant le podium. L'un d'eux braque son arme sur le commandor, quand à l'autre, il détruit les piliers du palais. Les murs s'effondrent aussitôt. Brusquement, deux personnes surgissent du plafond, cagoulées et habillées tout en noir.

— Que personne ne bouge ! ordonne l'une d'elles.

Malgré tout, le commandor se relève.

— Et sur ordre de qui ? s'enquiert-il.

Sans répondre, l'inconnue lance une espèce d'ombre noir sur les jambes du commandor, ce dernier se retrouve alors paralysé.

— Commandor ! Crie le général Galde en faisant sortir une boule lumineuse de sa main pour le projetter sur l'assaillant. Ce dernier fait apparaître une barrière et absorbe le pouvoir.

— Ciel ! s'écrie Estë en panique.

— Du calme, dit l'un des terroristes en retirant sa cagoule.

Des cris de stupéfaction éclatent.

— Le colonel Parys ! Crie-t-on.

Mon père fixe alors l'homme.

— Parys, mon ami... toi qui m'a trahis...

— Et toi... Agni... tu m'as enlevé ma femme et tu m'as séparé de mon fils...

— C'était pour notre bien !

— Qu'est-ce qu'on fait ? chuchote Daria. Nous devons intervenir !

Océane acquiesce. Je vois des bulles d'eau se former au creux de ses mains. Je plisse les yeux. Je n'ai pas envie qu'ils interviennent ! J'ai envie de savoir pourquoi ils nous attaquent ! Est-ce que ce sont des rebelles ? Je fixe Laine qui me regarde.

« Préparez-vous, Monsieur Flame. » lance-t-il par télépathie.

Me préparer ? À quoi ?