29 partie 2

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Je m'arrête au bout d'un moment, à quelques pas du croisement de couloirs. Elle est tout au fond devant moi, une créature difforme, une tête pareille à une mouche gigantesque, la peau gluante, des griffes recouvertes de sang. Elle frappe sur une porte, celle d'un ascenseur. elle est enragée, on dirait qu'elle ne comprend pas comment l'ouvrir.

Brusquement, elle s'arrête et tourne la tête. Ses antennes bougent sur sa tête et ses yeux rouges se posent sur moi. Mon cœur bondit. La bête m'a repérée même si je suis encore loin d'elle.

Elle se précipite alors vers moi et j'ouvre la paume de ma main. J'attends qu'elle se rapproche, inutile de faire plus d'efforts pour la rejoindre. Mais tout à coup, elle se met à hurler :

— Aidez-moi !

J'écarquille les yeux.

— Aidez-moi, répète-t-elle d'une petite voix aigu.

Je referme ma main. Je n'ai pas rêvé ! La créature souhaite que je l'aide ?

— Aidez-moi, crie-t-elle encore une fois en arrivant près de moi.

Je reste estomaquée.

— Vous n'allez pas me tuez, ou me dévorer ? questionné-je.

Elle secoue la tête.

— Vous êtes aussi une prisonnière, une expérience comme moi ! Je veux que vous m'aidiez ! En retour, je vous aiderai aussi !

Je cligne des yeux. Je suis encore surprise par cette demande, mais en même temps, contente d'avoir un allié.

— Que dois-je faire pour vous aider ?

— Je veux rejoindre ma mère ! Elle est enfermée ailleurs ! Je n'arrive pas à ouvrir cette fichue porte !

Je soupire, je pensai qu'elle allait me demander quelque chose de plus compliqué.

— D'accord, dis-je, je vais vous aider à l'ouvrir... en échange, aidez-moi à libérer toutes les créatures qui sont enfermés ici ?

Ses gros yeux s'arrondirent.

— Qu...quoi ? Toutes les créatures ?!

— Nous devons nous enfuir d'ici ! Faire de ce laboratoire un poulailler !

— Un... un quoi ?

— Ce que je voulais dire c'est mettre du désordre ! Je dois m'échapper d'ici avec mon peuple !

Elle cligne des paupières.

— Mais pas toutes les créatures sont gentilles... (Elle se met à trembler comme une feuille) En plus, il y a le Gnatha ! Il dévore les espèces comme moi !

Je mets la main sous mon menton et réfléchis.

— Très bien, on ne libère pas le Gnatha, tu m'aides à libérer les miens, ensuite je lâcherai certaines créatures moi-même.

— Ma mère, d'abord !

Je hoche la tête et nous retournons vers l'ascenseur.

J'appuie sur le bouton mais les portes ne s'ouvrent pas. Je me sens alors idiote d'avoir pensé que la créature ne pouvait pas l'ouvrir... elle n'y parvenait vraiment pas.

Je ne vois alors qu'une solution.

Je lève la main et fais apparaître une boule d'énergie. Les portes de l'ascenseur se désagrègent instantanément. Je m'envole et pénètre dans l'édifice. La cabine se trouve trois étages plus bas.

— Où se trouve ta mère ? m'enquiers-je.

La créature bondit sur les parois et descends les murs telle une blatte. Ses antennes pointent ensuite les portes deux étages plus bas.

— Ici !

Je la rejoins et utilise mon pouvoir pour faire disparaître les portes coulissantes. La créature rejoint le couloir d'un saut faisant sursauter un boudjelaih qui passait par là. Ce dernier n'a pas le temps de se défendre que les griffes de la créature grandissent et lui transpercent l'abdomen. Le corps du boudjelaih s'effondre tandis que je pose les pieds sur le sol.

La créature bouge ses antennes et me demande de la suivre. Je m'affaire et elle s'élance droit devant elle. Nous croisons quelques boudjelaihs surpris de nous voir. La créature les réduit alors en charpie. Elle est vraiment rapide et féroce.

Nous poursuivons notre chemin et je plisse les yeux en remarquant une caméra de surveillance au plafond dans un nouveau couloir. Quelque chose m'inquiète aussitôt, je me suis échappée, j'ai rencontré une créature et malgré tout, l'alarme ne s'enclenche pas...

La créature s'arrête alors devant une grande porte métallique.

— Ici ! s'exclame -t-elle.

Je lève ma main pour détruire la porte. Mes yeux découvrent un immense laboratoire avec à son centre une immense cabine vitrée. Des scientifiques boudjelaihs se dirigent alors vers nous, retirant leurs armes de leur étuis. La créature les attaque et j'en fais de même en désintégrant leur corps.

La créature se précipite ensuite vers la cabine. Il y a un immense cocon relié à des fils.

— Ma mère est à l'intérieur ! Aide-moi à la libérer !

J'acquiesce et détruis aussitôt la cellule qui vole en éclat. La créature se rue sur le cocon et donne des coups pour défaire la coquille. Rapidement, une créature comme elle, mais trois fois plus immense en ressort, recouverte de morve.

Elle valdingue par terre, faisant trembler le sol.

— Mère ! Mère ! Crie la créature.

Sa Mère secoue la tête et ses grands yeux rouges regardent autour d'elle. Elle pose ensuite ses yeux sur la créature, pousse un cri acéré et l'attaque aussitôt avant de l'avaler. J'écarquille les yeux, décontenancée.

La créature se tourne alors vers moi, sa large gueule dégoulinant de sang. Elle agrandit ses griffes et se rue sur moi, mais avant qu'elle ne m'atteigne, je lui fais exploser la tête. Du sang éclabousse le sol, vole sur mon visage et une odeur nauséabonde parfume le laboratoire.

Je fais demi-tour et vais m'appuyer contre le mur, sentant la fatigue me gagner. Bon sang, je n'aurais jamais pensé assister à ça, et j'ai perdu un allié.

Je m'assois un moment et pose ma main sur mon estomac qui commence à me faire souffrir. Dans un tel centre, il doit y avoir un endroit où l'on trouve à manger.

Je me relève aussitôt, il faut que je me nourrisse ou sinon, je ne pourrais pas retrouver les autres. Je fais demi-tour et m'apprête à inspecter chaque lieu, quand l'alarme se déclenche.


Qu'est-ce qui attend Améthys cette fois ? 

Le Gnatha peut-être... 

La suite samedi prochain. 

Bon weekend et bonne semaine :)

Améthys saison 3 - La Libération I (terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant