Améthys saison 3 - La Libération I (terminée)

Chapitre 20 part 2

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J'observe la ville Ellinantis, le paysage est totalement différent. Il n'y a pas de tours moderne, on dirait un vieux village avec les maisons de pierres mais avec beaucoup de fleurs, de plantes, de végétations et un fleuve à l'eau turquoise qui borde la ville. Le cadre est vraiment magnifique et unique.

— Qu'est-ce qu'on vient faire ici ? demandé-je à Laine, concentré à conduire la voiture qu'il a loué.

— Nous allons procéder à un rituel.

J'arque un sourcil.

— Un rituel ?

— Le rituel que faisaient nos ancêtres. La véritable épreuve que l'on faisait passer aux jeunes lorsqu'ils devenaient adultes. Elle a été abandonnée lorsque les terriens et les boudjelaihs sont arrivés... Du moins, quelques familles continuaient le rituel avant que ton père ne mettent en place les nouvelles épreuves du Fardeau qui étaient pour lui plus pertinentes par rapport aux attentes de la Fédération... Cependant ces épreuves ne font qu'affaiblir notre population et lui servent à éliminer ceux qui, pour lui, n'ont pas leur place dans notre société. Elles n'ont plus rien à voir avec nos coutumes et nos principes qui ont été oubliés...

Je pouffe de rire.

— Donc si je réussi cette épreuve, je serai adulte ?

Il darde un instant son regard sur moi, l'air dépité puis soupire et reporte son attention vers la route.

— Vous ne gagnerez certainement pas en maturité.

J'entrouvre la bouche. Je ne rétorque rien, je ne suis plus d'humeur à écouter ses sarcasmes.

— Néanmoins, vous gagnerez en puissance et peut-être que vous respecterez davantage vos ancêtres, ajoute-t-il.

Bon ok, là, ça me fait plaisir. Si je deviens plus fort en passant ce rituel, je ne suis pas contre.

Le professeur quitte la ville et s'insère bientôt dans un vieux chemin pavé. On n'y voit même plus un seul patrouilleur qui vérifie l'identité des gens.

Nous pénétrons dans une forêt, abritant des arbres aux longues branches-lianes ornées de fleurs au couleur de l'arc-en-ciel.

— De quelle espèce d'arbres s'agit-il ? m'enquiers-je.

— Des Bélilupus. C'est la seule forêt de Bélilupus qu'il reste sur le continent d'Aring. Il y en avait d'autres avant la Révolte Noire. Auparavant, les Cirthians enterraient les cendres de leurs défunts dans ces forêts. Voyez-vous, selon les ancêtres, dès qu'on mélangeait les cendres à la terre, un nouvel arbre grandissait, c'était en quelque sorte, une nouvelle vie pour le défunt... Dans le langage Cirthian, Bélilupus signifie « arbre de la nouvelle vie ».

— Donc, ici c'est plutôt un cimetière...

Il lève les yeux au ciel puis s'arrête devant une grille où est marquée : propriété privée. Il sort de la voiture pour aller ouvrir le cadenas.

— C'est votre propriété ? Demandé-je une fois qui s'installe dans la voiture.

— Pas la mienne, mais celle des El Bereth.

Je hausse les sourcils.

— Les El Bereth ? Vous parlez du premier, des tous premiers grand roi ?

Il hoche la tête. J'en reste surpris.

— Wouah, les rituels se déroulaient dans la propriété des familles royales.

— Toujours. Les rois ont toujours été proches de leur peuple. Et puis, ils avaient le pouvoir de réveiller les morts... indispensable au rituel.