Améthys saison 3 - La Libération I (terminée)

Chapitre 17 partie 2

 — Bon, OK, fait-il un air presque exaspéré. J'attendrais que tu retrouves la mémoire. Ça m'énerve de devoir te répéter les mêmes choses 100 fois ! Tu fais toujours le contraire de ce que je dis ! Ça me tue de devoir toujours m'inquiéter pour toi ! Je commence à regretter de m'être imprégnée de toi ! Tout ça à cause de cette histoire de Source!

J'ai l'impression qu'une boule, aussi gosse qu'un ballon, s'est coincée dans ma gorge. Je ne comprends pas bien ce qu'il raconte, et pourtant, chaque mots me touchent et me blessent. Des larmes s'échappent de mes yeux. Je me lève et sors de la pièce.

— Où est-ce que tu vas Améthys ?

— Je ne sais même pas qui est Améthys, je ne sais même pas qui tu es ! Je ne t'ai pas demandé de me sauver ! Je pouvais m'en sortir toute seule ! Je quitte cet endroit !

— Tu quittes cet endroit ? Pour aller où ?!

Je ne réponds pas et je traverse les couloirs de cavernes où les êtres bizarres me regardent. Flame m'attrape soudainement le bras.

— Tu ne peux aller nulle part, Améthys !

— Cet endroit... tout ça... ce n'est pas normal !

— Tu es encore sous l'effet de la drogue ! Reste ici ou...

— Ou quoi ?

Il me lance un regard noir.

— Je te retiendrais de force !

Je grimace, il me sert de plus en plus fortement le bras. Avec ma main libre, je le gifle. Puis je le donne un coup de pied si violent qu'il se retrouve projeté à l'autre bout de la grotte. Il tombe par terre. Sonné, il se relève et crache du sang. Les autres crient de peur autour de nous. Mon cœur se serre. Je ne savais pas que je disposais d'une force aussi surprenante, et en même temps, voir ce garçon blessé me donne envie de pleurer. Je me retourne alors et me précipite vers la sortie.

Je ne connais pas ce type, je ne le connais pas ! Je me répète sans arrêt dans ma tête en ouvrant la trappe couverte de lianes. Je pousse un son exaspéré en voyant qu'il pleut encore à l'extérieur. Je dois vite me trouver un abri !

Je cours sous la pluie. Je ne vois rien d'autre à part les plantes géantes, les arbres, les feuilles, les lianes. N'y a-t-il que cette grotte comme abri ?

Il a parlé de serre, de labo... pourquoi y aurait-il un abri dans une serre... et depuis quand il existe des serres tropicales ? Une serre, c'est fait pour cultiver des légumes ou des plantes, non ?

Soudain, les croassements des créatures qui vivent dans ces lieux se reproduisent. Je m'arrête et regarde autour de moi, le coeur martelant contre ma poitrine. Il faut absolument que je m'abrite quelque part. Je m'engouffre plus loin, loin des croassements. Je trouve alors un énorme tronc, il est assez large et grande pour m'y abriter.

Je m'y faufile aussitôt. Je me tourne vers l'extérieur, l'ouverture est caché par une feuille. J'en suis soulagée, personne risque de me retrouver !

Je rapproche mes genoux près de ma poitrine, et me serre les bras, j'ai froid. Mes dents se mettent à claquer. Un peu normal, j'ai couru sous la pluie, je suis trempée jusqu'aux os ! Je vais attraper la crève !

Je retire ma veste et la perce pour retirer l'eau. Je m'allonge ensuite et me recroqueville. Je fixe ensuite la mousse verte qui recouvre le bois, et la frôle le bout des doigts. Je distingue alors des petite bulles toutes vertes, brillantes comme des émeraudes sortant des plantes et remontant vers les écorces. J'ai brusquement des flashs. Un garçon, très grand, un peu maigre, les cheveux clairs, me parle. Il me dit que toutes choses renferment une énergie et que je peux les leur voler. Je tends ainsi la main vers la mousse, je me concentre comme il me l'a appris et j'absorbe l'énergie. Je me sens revitalisée, mais j'ai toujours froid et faim. Je baisse la tête pour regarder vers l'extérieur, la pluie ne semble pas vouloir s'arrêter... Ça non plus ce n'est pas ordinaire... un serre où il pleut. Rien n'est normal !