Aux prémices, la fin

626 37 26
                                    

Puisse cette réécriture vous plaire et bienvenu entre mes lignes.

Prologue : Aux prémices, la fin

2 mai, 1998.

Des rayons de feu jaillirent soudain au-dessus d'eux, dans le ciel ensorcelé, en même temps qu'un soleil éclatant dessinait ses premiers contours à la fenêtre la plus proche. La lumière éclaira leurs visages et, au même instant, Voldemort se transforma brusquement en une tâche flamboyante.

Harry entendit sa voix suraiguë lancer un hurlement au moment où lui-même criait son espoir vers les cieux, en brandissant la baguette de Drago. Leurs deux cris lui parurent déformés. Comme s'ils n'étaient que l'écho de l'un et de l'autre, se confondant, sans pouvoir se détacher.

— Avada Kedavra !

— Avada Kedavra !

Les deux malédictions partirent simultanément, la détonation retentit comme un coup de canon et les flammes dorées explosèrent entre eux, au centre précis du cercle qu'ils avaient dessiné de leurs pas, marquant le point de frappe des deux sortilèges.

Harry vit le jet de lumière verte de Voldemort heurter son propre sort, il vit la Baguette de Sureau s'envoler très haut, sombre dans le soleil levant, tournoyant sous le plafond enchanté telle la tête de Nagini, virevoltant dans les airs en direction du maître qu'elle ne voulait pas tuer, celui qui avait fini par prendre pleinement possession d'elle.

De sa main libre et avec l'habileté infaillible de l'attrapeur, Harry saisit la baguette au vol, tandis que Voldemort basculait en arrière. À cet instant leurs regards se croisèrent, s'attachèrent et dans les yeux presque révulsés de son ennemi, Harry vit du désespoir, de la peine. Il songea alors que le temps semblait avoir stoppé sa course effrénée, qu'il ressentait la même chose. Lui aussi se sentait triste.

Tom Jedusor s'abattit sur le sol dans une fin triviale, le corps faible, les mains blanches et vides, son visage de serpent dépourvu de haine au moment où le Survivant percevait un sifflement. Une parole sifflée aux portes de la mort par le Seigneur des Ténèbres.

Harry, les deux baguettes à la main, regarda son ennemi partir en poussières dans l'atmosphère chargée de magie de la Grande Salle.

Pendant un instant de silence frémissant, le choc du moment fut comme suspendu... puis le tumulte éclata autour de lui. Les cris, les acclamations, les rugissements de la foule rassemblée déchirèrent l'atmosphère. La clarté intense du soleil levant illumina les fenêtres et tous se précipitèrent sur lui dans un fracas de tonnerre.

Hermione fut la première à l'atteindre, Neville et Luna arrivèrent à leur tour et ce furent leurs bras qui l'entourèrent, leurs cris inintelligibles qui l'assourdirent. Puis ce fut tous les Weasley et Hagrid et Kingsley et McGonagall et Flitwick et Chourave.

Harry ne parvenait pas à comprendre un mot de ce qu'ils criaient, il ne savait pas non plus à qui appartenaient les mains qui le saisissaient, le tiraient, essayaient d'étreindre une quelconque partie de son corps. Ils étaient des centaines à se presser contre lui, bien décidés à toucher le Survivant, celui grâce à qui tout s'était enfin terminé...

Le soleil se leva pour de bon sur Poudlard et la Grande Salle resplendit de vie et de lumière. La guerre était finie, il était libre, ils étaient libres.

Une pensée empreinte de fatigue le percuta alors que l'effervescence régnait encore autour de lui.

Et maintenant qu'allait-il devenir ?

À suivre...

DISSEMBLANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant