Chapitre 13 : Vers Ilvermorny

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Harry Potter et Tom Jedusor avaient retrouvé Severus Rogue et Ulrich Tiare qui, morts d'inquiétude, faisaient les cent pas face à la boutique de jouets où ils s'étaient donné rendez-vous.

Harry leur avait alors expliqué, la voix emplie de ressentiment et de tristesse, ce qu'il s'était passé à l'animalerie. Ulrich Tiare avait immédiatement prévenu les Aurors, qui avaient eux-mêmes fait venir des médicomages en urgence.

Les Aurors les avaient interrogés tous deux pendant que les médicomages, accompagnés d'un magizoologiste - la profession était plutôt rare et même dans une situation comme celle-ci il était difficile d'en joindre plus d'un - installaient leur matériel.

Même chose ici, c'est Potter qui avait pris la parole et Tom la lui avait laissé volontiers. Bien qu'il ait un don pour la manipulation et le charme, Potter avait cette sincérité et cette force de persuasion naturelle qu'il ne détenait pas. Chacune de ses paroles avait semblé toucher directement les hommes de loi.

Ils furent félicités. L'être abject qui se prétendait gérant de l'animalerie n'était qu'un braconnier récidiviste qui avait déjà évité de justesse une condamnation et cette fois-ci, il n'y réchapperait pas. Il serait traîné en justice et sanctionné pour ses crimes, les Aurors l'avaient d'ailleurs immédiatement emmené à leur quartier général.

Harry avait eu l'air rassuré de voir que le criminel ne s'en sortirait pas cette fois-ci, mais cela ne l'avait pas empêché de consacrer les minutes qui suivirent à aider les médicomages à sauver le plus de créatures possible...

Tom grimaça encore une fois lorsqu'un autre pensionnaire mourut pendant les soins qu'effectuaient les médicomages aidés par Harry. Celui-ci semblait prendre chaque mort supplémentaire comme un échec, il en était visiblement affecté et pourtant, il continuait d'aider.

Lui fut incapable de le faire et il supposa que ni Severus Rogue ni Ulrich Tiare n'avaient les capacités nécessaires pour participer, aucun d'eux ne le fit. Ils attendirent donc tous les trois qu'Harry accomplisse tout ce qu'il pensait être utile de faire.

Il le regarda sourire à chaque miraculé et sombrer à chaque victime supplémentaire...

À plusieurs reprises, Tom eut envie de tirer Potter en arrière et de le forcer à arrêter ; il se faisait du mal. Mais chaque fois qu'il esquissait un pas en avant, Harry sauvait un autre pensionnaire et le faible sourire qu'il voyait sur le visage de Potter à ce moment-là le poussait à ne pas agir.

Quelque chose lui disait que peu importe combien d'échecs il essuierait, Potter n'abandonnera pas tant que chacune de ces bêtes n'aurait pas eu sa chance et c'est ce qu'il avait fait pendant leur heure d'attente.

Lorsqu'il revint vers eux, il semblait un peu fatigué mais plus de la moitié des bêtes, que Tom pensait condamnées, étaient en vie et le Gryffondor pouvait en être fier.

Harry souffla et adressa un regard désolé aux professeurs qui, depuis tout ce temps, l'avaient attendu sans rien dire.

En croisant le regard sombre du Maître des potions, il se prépara à recevoir une remarque particulièrement cinglante, mais la terreur des cachots le détrompa en lui disant assez lentement et en détournant légèrement les yeux.

— Votre mère aurait été fière de vous.

C'était tout. Harry resta incrédule plusieurs secondes, manquant la grimace d'Ulrich en entendant cela, avant de remercier Rogue pour ce qui devait être le premier véritable compliment que l'homme lui avait fait. Severus et Lily avaient été amis et Harry se plaisait à penser que, comme le otionniste venait de lui dire, sa mère aurait approuvé ses actes.

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