Chapitre 7 : Être juste, entre nous

221 36 26
                                    

Arrivés dans le bureau directorial, Minerva les fit s'asseoir. Elle jeta un regard inquisiteur à Jedusor puis son regard revint sur Harry qui se sentit obligé de se prononcer sur la présence de Tom.

— Cela ne me dérange pas.

La directrice soupira et Harry vit Jedusor prendre le fauteuil près du sien. Elle eut du mal à prendre la parole, ouvrant plusieurs fois la bouche avant de la refermer. Harry dit alors, décidant qu'il valait mieux qu'il parle.

— Il y a un problème et cela me concerne.

Ce n'était pas une question, seulement une affirmation. Pourtant, la directrice, contrairement à Dumbledore, ne lui proposa aucune boisson et ne tourna pas autour de l'Hippogriffe, elle répondit clairement.

— J'ai reçu un courrier officiel de l'école de magie Ilvermorny aujourd'hui.

Harry fronça les sourcils. Ilvermorny était une école magique américaine, Poudlard et elle n'avait aucun lien.

McGonagall continua.

— Cette année, le tournoi des trois sorciers était à nouveau organisé entre Beauxbâtons, Durmstrang et Poudlard mais j'ai refusé l'invitation. L'école avait déjà beaucoup subi et je voulais que les élèves puissent prendre du repos. Le directeur d'Ilvermorny a sauté sur cette occasion, il veut depuis longtemps participer à ce tournoi pour prouver à l'Europe que l'Amérique possède, elle aussi, de bons sorciers.

La directrice fit une pause et Harry sentit que la suite n'allait pas lui plaire. Pas lui plaire du tout.

— Les règles ancestrales et officielles du tournoi des trois sorciers veulent que le champion de la précédente compétition - s'il est toujours en vie - participe au tournoi. La dernière fois, ça ne pouvait être le cas étant donné que le champion était mort mais cette fois-ci, Ilvermorny insiste pour que la tradition soit respectée. Le ministère approuve et étant donné que les champions sont liés au tournoi par un contrat magique-

Harry se releva avec brutalité de son fauteuil et siffla.

§ C'est absolument HORS DE QUESTION ! §

Tom vit la directrice pâlir et avoir un mouvement de recul. Elle avait raison ; Potter était en colère et c'était effrayant. Les objets de la salle se mirent à léviter alors que la structure en bois des étagères craquelait.

Potter s'écarta du bureau et siffla de nouveau.

§ Je me fiche que le ministère le veuille ou qu'Ilvermorny insiste. C'est NON ! §

Jedusor comprit que Potter était actuellement incapable de s'exprimer autrement qu'en fourchelang. Cela lui arrivait parfois à lui-aussi lorsqu'il s'énervait et qu'il perdait le contrôle. Le fourchelang était une langue bien plus instinctive que l'anglais.

Il avait également conscience qu'un mouvement brusque de sa part serait mal interprété dans la situation actuelle, il se contenta donc de fixer les yeux renversants de Potter. Même dans cette situation, Harry bridait sa magie et peut-être était-ce mieux ainsi, même si cela devait être extrêmement douloureux.

Tom ne sachant que faire, traduisit à la directrice le peu de mots qu'Harry avait dit et apparemment, le fait d'entendre Tom parler l'anglais et non le fourchelang permit à Harry de maîtriser à nouveau ses mots.

Toujours debout, il passa une main sur son visage en poussant un gémissement rauque. Il finit par dire dans un anglais froid et dénué de toute émotion.

— Je ne veux pas le savoir. Vous n'avez qu'à refuser, inventez une excuse ou dites la vérité ; que je suis coincé ici avec Voldemort et que, par conséquent, il m'est impossible de participer à un tournoi mortel à l'autre bout du monde. Ce n'est pas mon problème, je n'ai jamais voulu participer à ce tournoi et je me fiche d'en être le champion.

DISSEMBLANCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant