Chapitre 12 : Un sauveur épris d'un autre

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Harry se sentit sourire, émerveillé ; l'Allée marchande sorcière de New York était magnifique. Très différente de celle de Londres, mais tout aussi fantastique.

Pour y accéder, ils étaient passés par tout un réseau de couloirs souterrains similaires à ceux que les moldus utilisent pour le métro, pour finalement arriver dans un immense enchevêtrement de galeries dont certaines étaient souterraines et d'autres à l'air libre.

Toute l'architecture, ancienne et médiévale, contrastait énormément avec la modernité du New York moldu tout en ayant visiblement été influencée par la technologie, ce qui donnait un petit côté futuriste aux lieux.

C'était comme passer d'un monde à l'autre ; le changement était radical. Plus de bitume, d'immeubles ou de voitures. Les galeries étaient pavées de pierres et les sorciers les traversaient soit à pied soit perchés sur un balai.

Des couloirs spécifiques, fort semblables aux routes moldus, avaient été aménagés pour que les déplacements terriens comme aériens entre les différents quartiers de cette partie sorcière de la ville soient relativement aisés, et que la circulation reste fluide.

Les rues sorcières étaient bondées mais, contrairement au monde moldu, cette foule semblait moins bruyante et moins désagréable à Harry. Et il était bien trop absorbé par tous les petits détails magiques des lieux pour s'occuper des sorciers qui l'entouraient.

Le groupe se trouvait en ce moment même dans la partie souterraine de l'Allée marchande qu'on appelait la galerie des Lucioles en raison des multiples petites lumières colorées l'éclairant comme des milliers de Lumos suspendus autour des boutiques, qui donnaient un côté tout à fait singulier et surnaturel à la moindre vitrine.

Toute la partie souterraine était assombrie par le manque de lumière naturelle mais étrangement, cette obscurité, mêlée aux douces lueures des vitrines et aux petites sphères de magie luminescentes, rendait le lieu apaisant.

Le Gryffondor s'y sentait à l'aise et, inconsciemment, il s'était relâché et sa magie paraissait moins réprimée, celle ambiante l'encourageant à se laisser aller, sans peur de se faire remarquer.

Il avait aussi commencé à décompter les créatures magiques qu'il croisait et leur nombre l'avait impressionné. Des centaures, des gobelins, des elfes de maison, un groupe de loups-garous et même un géant qui semblait avoir tout à fait sa place dans un restaurant gigantesque apparemment tenu par le meilleur cuisinier de la galerie, un autre géant, tout droit venu des contrées lointaines du Groenland. Ces deux êtres gargantuesques, selon Ulrich, se comportaient d'une manière bien plus civilisée que certains sorciers de sa connaissance.

Le professeur d'Ilvermorny avait alors, de manière bien indiscrète, pointé Severus du doigt en chuchotant trop fort.

— Vous voyez ce que je veux dire.

Rogue avait grincé des dents mais Harry était sûr d'avoir vu les traits de son visage se détendre légèrement après cette remarque. Comme si la remarque l'avait fait sourire.

Le brun, lui, s'était contenté de rire doucement, amusé que Tiare n'ait aucunement peur de l'humeur massacrante du Maître des potions. Pourtant depuis cette histoire de baguettes magiques, ce dernier semblait très mécontent.

D'ailleurs, Harry attendait toujours les explications de Tom à ce sujet...

Le mage noir ne semblait pas avoir envie de lui expliquer immédiatement de quoi il en retournait. Jedusor ignorait effectivement les regards interrogatifs qu'il lui envoyait dans le but que celui-ci se décide à lui révéler en quoi leur échange pouvait être gênant.

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