Chapitre 14 : L'histoire vouée à se répéter

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Tom se sentit apaisé en remarquant qu'Harry, en apercevant Ilvermorny, s'était enfin détendu. Le lion semblait véritablement craindre ce qui les attendait là-bas.

Jedusor était toujours surpris de remarquer à quel point, malgré sa puissance magique et sa force de caractère, Harry doutait. Lui n'avait jamais douté de ses capacités, ce qui n'était pas le cas de Potter.

Encore une fois, Tom se demandait comment le Gryffondor avait-il pu affronter une guerre en étant si sensible. Lorsqu'il se perdait dans ses pensées, Harry semblait presque fragile...

La couleur des yeux du mage noir changea légèrement, virant au bordeaux, lorsqu'il réalisa qu'Harry le laissait maintenant entrevoir ses faiblesses. Il commençait à lui accorder sa confiance et le jeune Seigneur des Ténèbres ne pouvait que se sentir soulagé par cette constatation.

La voiture se posa sur le sol dallé devant Ilvermorny et Tom suivit Harry lorsque celui-ci descendit du véhicule. Les pieds au sol, le Gryffondor leva les yeux vers l'immense bâtisse de granit se tenant devant eux et, contre toute attente, Tom l'entendit rire. Un éclat de rire si éphémère qu'il aurait cru l'avoir rêvé si le lion n'avait pas ajouté.

— Tu sais quoi ? Cette sensation me rappelle de bons souvenirs. J'ai l'impression d'être un gamin dans une des barques menant à Poudlard.

Tom sourit à son tour, contaminé par la même nostalgie. Il murmura, relevant la tête pour apprécier la vue ainsi que la brise fraîche de cette nuit.

— J'aurais aimé que l'on vive notre première fois ensemble.

Harry se retourna immédiatement vers lui, surpris par ces paroles.

— Tu aurais voulu que je naisse en 1926 ?

Tom savait cela impossible ; leurs âmes étaient la même, ils n'auraient jamais pu naître à la même époque et pourtant, il ne put s'empêcher de répondre.

— Je pense que mes années à Poudlard auraient été bien plus captivantes si tu étais né en 1926.

Un nouveau rire résonna faisant accélérer le rythme cardiaque de Tom. Il aimait ce son. Le rire d'Harry sonnait merveilleusement bien à ses oreilles.

Le brun répliqua.

— Vraiment ? Je pense qu'on aurait été insupportables. Imagine, toi à Serpentard et moi à Gryffondor à la même époque ? Un désastre. Albus Dumbledore aurait sûrement démissionné avant même de devenir directeur.

Jedusor secoua la tête en ajoutant.

— Si nous étions nés à la même époque tu serais venu à Serpentard avec moi. Nous n'aurions jamais été ennemis.

Potter se retourna vers lui et dit dans un haussement d'épaules.

— Qui sait ? Je ne pense pas que nous aurions pu être amis, nos caractères sont diamétralement opposés.

À ce moment-là, Harry vit une lueur qu'il ne reconnut pas passer dans les yeux de Tom alors que celui-ci répondait d'une phrase sibylline.

— Opposés mais tellement similaires...

C'est ce moment que choisit Rogue pour leur envoyer un regard noir suivi d'une réplique tranchante.

— Vos histoires ne nous intéressent pas. Dépêchez-vous un peu, nous sommes en retard et je ne suis pas sûr que le directeur d'Ilvermorny cautionne le fait de nous attendre toute la nuit.

Tom pensa que l'homme prenait assez mal la proximité qui s'installait peu à peu entre Harry et lui. Rogue le voyait toujours comme étant le Lord Voldemort.

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