Chapitre 17 : L'affect de la solitude

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« L'Obscurus est une entité magique parasite qui naît du refoulement par un sorcier de ses pouvoirs magiques. Un sorcier hébergeant un Obscurus à l'intérieur de lui est appelé Obscurial. »

C'est la définition la plus précise que les sorciers aient donnée à ce phénomène qu'ils ne comprennent que très peu.

Celui-ci semble d'une rareté aussi grande que la puissance incommensurable détenue par son hôte, autrement nommé Obscurial. Cette forme de magie est si violente qu'elle détruit systématiquement son propre possesseur, le tuant la plupart du temps bien avant qu'il n'atteigne une dizaine d'années de vie.

La nuit qui voilait le ciel d'Ilvermorny était peu à peu chassée par le soleil malgré l'habituelle chape de brume recouvrant le domaine ; ainsi sonnait le début d'une nouvelle journée pour les étudiants de cette noble école de magie.

N'ayant probablement pas remarqué ce changement, le directeur d'Ilvermorny resta plongé dans la lecture d'un petit livre d'apparence ancienne.

Il avait passé toute la nuit à chercher cet ouvrage dans sa bibliothèque personnelle et rien ne pourrait l'empêcher de le relire une énième fois, maintenant qu'il le tenait enfin.

Ses mains tournaient fébrilement chaque page de l'objet tandis que son corps était parcouru d'un mélange d'excitation et d'horreur. Sa captivation était telle qu'elle le rendait complètement indifférent au lever du soleil dont les rayons frappaient pourtant les larges fenêtres de son bureau.

Alors que ses yeux parcouraient les lignes d'encre sur les pages vieillies du livre, ses mains se mirent à trembler ; il ressentit exactement le même sentiment de profond dégoût qu'il se souvenait avoir éprouvé la première fois qu'il avait découvert ces informations.

Ce livre faisait partie des très rares ouvrages traitant de cette forme de magie. Les Obscurus, l'incarnation la plus pure et la plus destructrice que la magie puisse prendre.

Non seulement ce livre traitait de ce sujet, mais en plus de cela, il révélait aussi plusieurs faits relatifs aux Obscurials et à ce que représentaient exactement les Obscurus.

Cet ouvrage, contrairement à la définition qu'en donnait le MACUSA et les autres gouvernements magiques, ne qualifiait pas les Obscurus de parasites mais plutôt comme étant l'incarnations physiques de la magie de leurs sorciers.

L'Obscurus était seulement le nom que les sorciers avaient donné à la magie particulièrement destructrice habitant les Obscurials.

Selon ce livre, dire d'un Obscurus qu'il est un parasite serait aussi absurde que de dire que la magie en était un pour les sorciers.

Les Langues-de-plomb ayant rédigé cet ouvrage y avaient inscrit la vérité, une vérité à la fois cruelle et dégoûtante ; ainsi, le monde sorcier avait inventé cette histoire de parasite dévorant son hôte de l'intérieur pour pouvoir abattre les Obscurials dont la puissance les effrayait. Aucune forme de jugement ne fut prononcée puisque tuer un Obscurial revenait à le libérer de sa souffrance.

Il était vrai que les Obscurials souffraient mais pas à cause d'une entité parasite mais à cause de leur magie réprimée. Il n'y avait aucun parasite, c'était un mythe, une légende, un mensonge.

Ce n'était qu'une excuse pour pouvoir abattre les enfants Obscurials avant que leur magie ne prenne le dessus sur eux et qu'ils se révèlent être un danger pour le Code International du Secret Magique.

L'Obscurus n'était pas le parasite d'un sorcier refoulant sa magie ; l'Obscurus était la magie de l'Obscurial. Une magie qui n'était pas très différente dans ses caractéristiques par rapport à celle d'un sorcier classique. L'étude écrite entre ces pages le prouvait par des relevés très précis et très complets.

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