♀ CHAPITRE 20 ♀

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Maxime me regardait, confus. Bien-sûr il ne comprenait pas ce qui était en train de se passer. J'avais sous la main l'antidote du virus, malheureusement, j'avais la version la moins puissante. Par conséquent, peut-être qu'elle ne suffirait pas pour me guérir. J'expliquais tout cela à Max, dont le regard s'était illuminé à la seconde où il avait comprit que j'avais une chance de m'en sortir.

J'étais remontée à l'étage, tandis qu'il était parti chercher une seringue. Il avait eut du mal à me laisser seule, mais avec tout ça, j'avais repris du poil de la bête. Je réfléchissais à toute vitesse, je devais trouver un moyen de récupérer Élisa. Une chose était sûre, elle avait forcément été emmenée dans le programme HEAVEN. Ce nom me faisait beaucoup rire, il signifiait « Paradis » en Anglais. Or ce qu'il se passait là-bas était tout l'inverse. Nathalia l'avait dit elle-même. Je me demandais d'ailleurs comment se faisait-il qu'elle connaisse autant de chose à propos de cet établissement. Toutes celles qui y étaient entrées n'en étaient jamais ressorties. A moins qu'elle ne fasse partie du personnel, même si je doutais qu'ils laissent une femme faire partie des employés. Un grand mystère tournait autour de Nathalia, mais je n'avais pas le temps de me questionner sur ça.

Le seul moyen de retrouver Élisa était d'entrer dans HEAVEN. Il serait plus facile d'y pénétrer que d'en sortir. Entrer serait un jeu d'enfant, j'étais une fille. Mais pour s'échapper ce serait plus compliqué. Et puis, je ne savais rien de l'intérieur. Ce bâtiment était censé regrouper toutes les femmes survivantes de France. Comment allais-je retrouver ma sœur ? C'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

Je m'allongeais sur le côté, prenant mon mal en patience. Une fois que toute l'agitation fut estompé, la douleur revint me frapper en plein visage. J'avais des bouffées de chaleur, je tremblais comme une feuille. J'avais l'impression que Max était partit depuis des heures. Épuisée, je fermais les yeux. Finalement, je finis par m'endormir.

Maxime me réveilla doucement, et tout en reprenant mes esprits je m'asseyais sur le lit. Il tenait dans ses mains une énorme seringue emballée hermétiquement dans un papier transparent. Je n'osais pas lui demander comment il avait obtenu cela, ça n'avait pas d'importance. Il releva tout en douceur la manche de mon T-shirt, dévoilant mon épaule. Puis, il enfila des gants en plastique blanc, m'indiquant au passage qu'on était jamais trop prudents. Il désinfecta mon bras énergétiquement avant d'ouvrir l'emballage de la seringue. J'avais horreur des aiguilles, et celle-ci était particulièrement grande. Je m'efforçais de ne pas regarder.

― Prête ? Me demanda-t-il.

Je hochais la tête, absolument pas prête.

― OK, alors à cinq. Un, deux, trois...

Il planta l'aiguille dans mon bras, et je grimaçais. Il m'avais prise par surprise, et je sentais le liquide entrer dans mon corps. Une fois l'injection terminé, il déposa un pansement sur le petit trou laissé par l'aiguille. Ça avait été plus rapide que je ne le pensais, et avait fait aussi un peu moins mal. A présent, il ne restait plus qu'a attendre de voir si cela faisait effet. J'avoue que je n'étais pas très optimiste quant à mon rétablissement, mais Maxime lui, semblait plus confiant.

Il s'allongea dans le lit à côté de moi, et machinalement je me blottis contre lui. Le fait de rester seule avec lui pendant plusieurs jours nous avait rapprochés. Et puis, il s'occupait de moi jours et nuits, il accédait à chacune de mes demandes. Près de lui je me sentais en sécurité. Après tout, peut-être que je l'appréciais, malgré que nous aillons eut une ou deux altercations.

Il tira la couverture sur moi et m'embrassa le haut du crâne. J'étais bien, j'étais à l'aise. Max éloignait ma douleur, si bien que je m'assoupis à nouveau dans ses bras.

Lorsque je me réveillais, la pièce était plongée dans un noir opaque. Je sentais encore le corps de Maxime près de moi, j'avais la tête posé dans le creux de son épaule droite. Il respirait fort, et je me demandais s'il dormait ou non. J'avais envie de lui parler, de lui demander des choses sur lui, mais je me retenais. Ce n'était ni le lieu, ni le moment.

Prise d'un coup de chaud, je me dégageais de lui, lui tournant le dos. Maxime ne dormait pas, puisqu'il tourna lui aussi, passant son avant bras par dessus mes hanches, le faisant glisser sur mon abdomen. Sa main chercha à tâtons la mienne, et se glissa à l'intérieur, entremêlant nos doigts. Nous ne parlions pas, et laissions faire les choses. Malgré la douleurs et les courbatures, je me sentais bien. Certes, ce rapprochement soudain me mettais quelque peu mal à l'aise, mais Maxime m'avait prouvé que je pouvais lui faire confiance et que je pouvais compter sur lui.

Finalement, je me calais sur ses respirations et m'endormais paisiblement. 

HEAVENWhere stories live. Discover now