Chapitre n°2

15 2 0
                                    

On m'appelle, encore et encore. Je ne suis donc pas mort. Même ça ne n'y ai pas le droit? Je me force à ouvrir les yeux ne serais-ce que pour rassurer cette voix que je connais, mais que la panique à déformer.

-Ne me gueule pas dans les oreilles Bruce, je ne suis pas sourd.
-David ! Putain me fais plus jamais peur comme ça.

Il se jette dans mes bras en larme, je lui caresse les cheveux et essaye de le calmer. Je regarde autour de moi, mais nous ne sommes pas dans notre appartement, ni dans un hôpital nous sommes dans une vallée verdoyante.
Je regarde autour de moi, mais nous ne sommes pas dans notre appartement, ni dans un hôpital nous sommes dans une vallée verdoyante.
L'air est doux, nous sommes sur une plaine en pente. Je relève doucement la tête de mon homme et je vois son si beau visage ruiné par un sillon de larme. Je m'en veux, il me sourit et m'embrasse. Un baiser tendre, mais ou on ressent un réel besoin vital de sentir que je suis encore en vie, je réponds donc en introduisant ma langue dans sa bouche et en mordillant sa lèvre inférieure. Ainsi, je lui montre que je suis en vie. Je le regarde après avoir mis fin au baiser.

-Mon ange, ou sommes nous ?

Quand Bruce se retourne il est scotché par le paysage dans lequel nous sommes, et auquel il n'avait pas fait attention tellement il était affolé pour moi.

-Je ne sais pas.
-Que c'est il passé, je ne me souviens de rien.
-Je suis rentré du travail, je t'ai vu sur le parquet, tu m'as tendu la main avant de perdre connaissance, j'ai hurlé, mais alors que j'allais appeler les secours tu as été entouré d'un halo de lumière, je t'ai tenu contre moi, j'avais tellement peur de te perdre. Je ne comprends rien.
-D'accord calme toi petit cœur, je suis réveillé désolé de t'avoir fait si peur.
-Sur l'échelle ?
-Euh... 10, je dirais.
-Tant que ça, mais il s'est passé quoi ?
-On verra après, la, il faut comprendre.

Je me relève et titube mon copain me soutiens. Je sens un regard sur nous, pas forcement amical, mais je ne sais pas trop quoi faire. Je me sens en terre ennemie. Mon homme me tient par le bras le temps que nous montions en haut de la colline. La forêt qui encadre les contours de celle-ci rend le lieu protecteur et aussi excellent pour une embuscade. Pourquoi je pense comme un chasseur ? Je suis un pacifiste pourtant. Je reporte mon attention sur Bruce qui n'est pas rassuré de ne pas savoir comment nous avons atterri là.
Je ne le suis pas non plus, surtout avec cette sensation.
Arrivée en haut, la vue est à coupé le souffle un lac bleu azure autant que les yeux de Bruce en contre bas sur la gauche des plaine de sable rouge feu, droit devant des plaine de glace sur la droite des nuages claire et dessous une pleine avec des arbres. Derrière nous une forêt qui me fait froid dans le dos. Mon homme me glisse à l'oreille.

-Elle s'est rapprochée, non ?
-De quoi tu parles ?
-La forêt, je ne suis pas dingue, je vois plus où on a atterri.
Maintenant qu'il le dit, je me rends compte que la forêt avance belle est bien. Qu'est-ce qu'il se passe.

"Toute entité de ce monde est vivante" Résonne une voix dans ma tête. Y avais pas assez de mon cœur qui me tape des barres, maintenant, je deviens barge ?
Doucement toujours la main de Bruce dans la mienne, on s'éloigne en douceur, même si la sensation d'être épié est oppressante. Je ne comprends rien, mais vraiment. Où sommes-nous ? Comment sommes-nous arrivés ici ?
"Toutes réponses sont données en temps voulus" Bon arrête de t'inviter ici toi !
Je secoue la tête, je sens toujours cette aura. Prêtes à nous fondre dessus.

Si tu crois m'avoir comme ça connard ! Je protégerai Bruce, même si je ne comprends rien. Nous descendons prudemment la pente un mauvais pas et nous nous retrouvons dans le lac. Je n'ai pas envie de me baigner dans un étant d'eau dont je ne connais rien. Qui sait ce qu'il s'y cache comme bestioles. De plus, l'eau est elle aussi vivante ? Mais pourquoi je pense à cette voix moi, bon, c'est officiel je deviens dingue.
Bruce tremble. Arrivé en bas, je jette un regard en haut la foret se tient au bord. Je prends mon homme dans mes bras et je lui roule une pelle autant pour le calmer que pour me détendre aussi.

Tant que je suis avec lui tout peut se passer, je sais qu'il ne peut rien m'arriver. Je n'avais pas conscience qu'il faisait nuit juste avant, mais je vois le soleil se lever. Le spectacle est juste sublime, j'en ai pourtant déjà vu des levers de soleil. Mais comme mon homme, je suis stupéfait par tant de beauté. Puis-je remarque, le soleil et bleu???!!!! Bon si c'est un rêve, ça serai cool de se réveiller.

Quel étrange endroit.
Les questions n'ont pas fini de m'assaillir. Que dois-je faire pour le protéger ? Je vois alors les arbres de la forêt dévaler à fond la pente pour nous foncer dessus, si je raconte ça, je me fais interner. J'attrape la main de mon homme et me mets à courir. Je ne fais que peu de sport et je suis soumis à la panique nous voilà donc acculé entre le lac et la foret qui court? Vers nous...
Je ne sais pas pourquoi, mais je pousse mon homme dans le lac et en fais de même. Je me sens bien à ma place alors que mon homme hurle. Il est terrifié, je le suis également. Mais j'ai le sentiment que c'est à moi de le protéger ici, et étrangement, je sais comment faire, je veux que l'eau fasse un rempart et voilà que l'eau m'obéit et se dresse entre l'agressif foret et mon amant et moi formant une barrière nous protégeant. Mon amant et blanc. Je l'embrasse, j'avoue ne pas tout comprendre. La forêt ne compte pas bouger ?
Je cherche un moyen de nous sortir de ce pétrin. Dans quoi nous ai-je fourré ? Par ce que je sens que je suis responsable de ce merdier.

-Bébé, tu as peur de moi ?
-Bien sûr que non.

Je le prends dans mes bras et souhaite du plus profond de mon cœur que quelque chose se passe. Je le souhaite du plus profond de mon âme, mais alors que je continue de prier une ombre passe au-dessus de nous. On relève la tête, et la, je sais que je rêve ou bien, je suis fou.
Une putain de licorne multicolore se pose près de nous et nous fais signe de monter. Je regarde Bruce qui tire l même tête que moi.

-Quand on rentre, je ne cherche même pas à comprendre déclare-t-il.
-T'inquiètes, il en est de même pour moi.

Quoi que non, moi, je veux comprendre, pourquoi j'ai ce sentiment d'appartenance à ces terres. Ces mains dans la main qu'on monte sur la bestiole. Qui s'envole.

On entend un cri venant... Des arbres ? Ils hurlent, car leur proie s'envole, je rigole face à ce spectacle. Puis je sens que je vais à nouveau m'évanouir. Mon homme me soutient. Avant de quitter ce monde. Je vois une ombre à l'allure humaine qui nous observe. Une aura indéchiffrable lui est associé. Puis le noir total encore.

"Tu reviendras ici... Et la prochaine fois, tu seras mien"

L'héritier d'AcritomoWhere stories live. Discover now