L'héritier d'Acritomo

Chapitre n°17

  Le noir, le froid. Où suis-je ? Es ce que je suis mort ? J'ai froid tellement froid, c'est donc cela la mort ? Un espace vide de sens et immatérielle ou notre âme flotte entre deux mondes ? Entre deux dimensions ?

J'ai froid et bizarrement, je n'ai pas mal, comment suis-je mort ? Le suis-je seulement ? Une lumière apparaît, qu'est ce que c'est ? Je m'en rapproche prudemment, je distingue vaguement deux silhouettes. Elles se rapprochent, je ne bouge pas, je reste planter là, dans le vide glacial. Deux adultes se trouvent désarmées face à moi, des larmes coulent sur leurs joues, et ils me prennent dans leur bras sans que je ne comprenne quelque chose. Un murmure échappe de la bouche.

Mais je ne le comprends pas, pas par ce qu'il n'a pas de sens, mais pour une autre raison qui m'échappe. Je pleure moi aussi, mais la encore, je n'en connais pas la raison. Je les serre dans mes bras de toutes mes forces comme si le temps nous était compté. Je suis bien dans le bras de ces inconnus.

-David, Acritomo est il toujours debout ?

-Comment ça ?

-Il ne restait que les Volcanus debout quand malheureusement nous les Neptumus sommes tombés. Nos alliés luttent-ils toujours ?

-Oui, Mike est toujours debout, mais il me faut y retourner seul, il ne pourra rien. Comment puis-je retourner là-bas ?

-Tu ne le peux que si tu le souhaites et se sera un long voyage ici, suit ton cœur. Nous devons partir, sois fort pour la suite.

Puis doucement, il s'efface pour ne laisser place qu'a du vide entre mes bras qui les étreignait juste avant. Je tombe à genoux et pleure. Pourquoi suis-je en train de pleurer ? Doucement, ma mémoire me fait à nouveau défaut. Qu'es-ce que je fais ici ? Je suis mort ? Si oui pourquoi je me révolte à cette idée ? Pourquoi tout mon être me crie que j'ai échoué et que je n'ai pas le droit de mourir ? Pourquoi j'ai l'impression que j'ai quelque chose à achevé avant de mourir ? Si tel est le cas, quel est cette chose ? Pourquoi mon cœur me fais mal à ce point ? Ai-je oublié quelqu'un ? Quelqu'un m'attend il là-bas ? Quel est cet endroit auquel semble appartenir mon être ?

-Es-tu près à me rejoindre ?

Une voix résonne dans cet espace coupé du cours du temps, ou rien n'a sa place même la lumière y est bannie.

-Qui êtes-vous ?

-La mort... Me rejoindras-tu dans mon royaume David Neptumus ?

-Qui est cette personne ?

-Oh, je vois le processus et extrêmement rapide chez toi.

-Qui suis-je d'ailleurs ?

La mort ne répond rien et je sens une présence se rapprocher de moi, je frissonne et tout mon corps se tend dans l'attente insupportable de son arrivée. Je ferme les yeux me trouvant idiot d'avoir peur d'elle alors que je suis déjà à elle, pourquoi l'idée d'être à quelqu'un me révulse ? Suis-je avec quelqu'un ? Pourquoi n'ai-je plus ma mémoire, pourquoi j'ignore qui je suis. La présence se fait plus proche, puis une immense chaleur chasse les ténèbres, et le froid glacial qui habite les lieux. Deux lumières prennent forme humaine est ont à mes côtés leur voix s'élèvent.

-Laisse-le, il est l'élu ! Tu ne peux l'emporter avant que sa mission ne soit accomplie.

-Lui l'élu ? Alors que le procédé de transplantation est si rapide sur lui ?

-Il est pur de toute façon, tu ne peux le toucher.

Puis la femme s'adresse à moi.

-David, je suis tellement désolée, j'aurais aimé voir comment tu as grandi prend soin de toi et n'oublie plus jamais qui tu es. Nous veillerons sur toi de là-haut.

Encore une fois, je ne comprends rien, mais je quitte le vide noir et froid pour un autre lieu, celui-ci est trop blanc et je ne sais encore pas où je suis. Un homme passe devant moi et me fait une impression de déjà vu. Il me prend par la main et me guide dans ce vide blanc. Me voici devant plusieurs personnes âgées.

-Neptumus te revoilà les préparatifs sont donc près ?

-Heu, excusé moi de quoi parlez-vous ?

-Comment ça tu ne te rappelle pas ?

- Je ne sais rien, qui suis-je ?

-Ou... Serait-il mort ?

Il ne s'adresse pas à moi, mais aux autres autour de la table, j'entends des murmures inquiets. Mais que signifie tout ce bazar. Je les vois se tourner vers moi. Ils sont vraiment inquiets.

-Tu nous portes de bien mauvaise nouvelle.  

  -Lesquels ? Je ne comprends rien !

-C'est normal, il faut que tu t'éveilles maintenant.

-Vous êtes drôles, mais je me réveille comment ?

-C'est à toi de le découvrir, mais ne tarde pas trop, tout Acritomo repose sur toi.

Je suis renvoyé dans ce lieu vide, entièrement noir et totalement froid. Que veulent ils que je fasse ? Je m'assois, j'en ai marre de tout ça ! Pourquoi ai-je la sensation d'être un simple outil pour ces hommes.

-Tu n'es pas un objet pour moi, tu es mien.

Une voix qui m'es vaguement familière, est ce donc cela qu'ils attentent ? Que je traque mes souvenirs ?

-David réveille toi, je t'en pris, comment vais-je vivre sans toi ? Réveille-toi mon ange.

C'est la même voix, mais celle-ci n'est pas un souvenir, c'est ce qu'il se passe là-bas, on m'attend ? Je n'ai pas le temps de retrouver chaque souvenir qui compose ma mémoire mon cœur se serre quand la voix se brise, mon cœur qui jusque là était froid et figé se ranime avec une certaine chaleur. Doucement, une multitude de lumière se rassemble autour de moi, puis elles me transpercent se grave dans ma tête et dans mon cœur, de sorte que plus jamais je ne les oublie. Une phrase me revient alors en tête « Tu ne le peux que si tu le souhaites et se seras un long voyage ici, suit ton cœur »

Ce sera long comment ça ? Je me rends compte que beaucoup de lumière sont présente et elles rentrent une par une, et doucement mes souvenirs me revienne cette voix, c'est celle de... De Bruce. Mais comment ai-je fait pour l'oublier, oublier notre promesse ? Très bien aller amener vous souvenirs que je le retrouve et que je le rassure. Rapidement, je suis tellement assailli, j'ai l'impression de retrouver des souvenirs auxquels je n'avais pas accès au début. Très bien ça m'aidera forcement, je n'ai pas le temps de me préoccuper. Bruce, je le sens s'éloigner, j'entends des cris mon homme hurle de douleur, il supplie quelqu'un, je sais que c'est le bon moment pour que je me réveille, que maintenant, il faut que j'ouvre les yeux, sa voix me transperce le cœur. Plus qu'un aller grouiller toi mon homme est terrifier, mais que fous Mike, pourquoi ne lui vient il pas en aide ? Mike serait il tombé impossible. Aller David, putain bouge toi le cul. Enfin je sens mon âme se faire aspirer vers le bas, la lumière ce fait et j'ouvre les yeux pile poile au bon moment, je roule sur le coté juste à temps pour éviter l'attaque.