Chapitre n°33

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-Mike, ce n'est pas comme ça que les choses doivent se passer.

-Pourtant, on en est là...

-Mike tu est un bon mage...

-Mais un piètre roi, la preuve tous mes soldats se sont barrés. J'ai pu le voir quand on travaillait ensemble, ton sens de la stratégie était hors norme, lors des duels que tu faisais en sorte que jamais l'autre ne soit blessé, tu t'arrangeais toujours pour que personne ne garde de grave séquelle, tout le contraire de moi. Même durant les derniers combats, tu as respecté cette valeur, tu t'es entaillé la main pour sauver Rei, moi, j'en aurai été incapable.

-Qui te demande d'être moi ?

Il me regarde un peu surpris. Je continue mon résonnement.

-Personne ne te demande d'avoir un sens de la stratégie si aiguisé qu'il me fait peur par moment. Personne ne te demande de porter le poids du monde sur tes épaules. On ne te demande pas tout ça. Être roi ne s'improvise pas, ça s'append. Tout ce que tu dois faire ces êtres au côté de tes hommes et te battre avec eux, et même si leur mission est de protéger ta vie, il faut que tu les protèges, car le devoir d'un roi ce n'est pas d'être derrière les lignes, mais au cœur de celle-ci.

-Tu crois que c'est facile !

Voilà, je le reconnais, il commence à perdre patience, c'est seulement maintenant que je vais savoir le vrai fond du problème.

-Bien sûr que non. Mais il faut le faire.

-C'est tellement facile pour toi monsieur le génie qui sait tout.

Bon, je sais que j'ai joué avec le feu, je voulais savoir ce qu'il avait, mais là sa fait mal, mais encore une fois, je ne dois rien montrer. Après, je pourrais flancher, mais pas maintenant.

-Ce n'est pas facile, je dis juste qu'il faut que t'arrêter de te foutre une pression pour m'atteindre. Sinon tu te perdras toi-même, je sais de quoi je parle.

Je me replonge dans les profondeurs de mon cœur. Pour moi, Rei était le meilleur bien plus que moi et père était tout le temps avec lui, j'étais jaloux alors j'ai poussé mon entraînement au-delà des limites du raisonnable. Quand je ne m'entraînais pas, j'étudiais. J'avais neuf ans, un jour, ma mère m'a dit: « David, ce n'est pas en voulant surpasser une personne qu'on devient quelqu'un, on se perd seulement. »

-David ça va ?

-Oui, désolé, je vais te laisser te reposer à bientôt Mike, ne t'inquiète pas pour le château, on s'en occupe.

Je ne lui laisse rien dire d'autre et sort, je n'ai pas envie d'aller dans le bureau. Bruce me grillerait instantanément, et la, j'ai juste envie de réfléchir. Je me téléporte sur la montagne de mon royaume, personne ne vient ici. C'est pourquoi quand j'ai envie d'être seul, je m'y rends. Je repense à l'échange avec Mike et voilà elle est là et elle explose cette rage, cette souffrance, je peux enfin la relâcher, quand je suis seul, je peux me permettre de la laissée allée, alors je pleure, je hurle, je m'épuise, pour ne plus penser. Puis une fois calmé, je reviens au château et je dors.

En réalité être un leader de tant de gens, avoir le sort de tout Acritomo sur les épaules est tellement dure, j'ai envie de tout plaquer laisser ce monde se débrouiller, et repartir avec Bruce dans son monde. Mais je ne le ferai pas, car Acritomo est une partie de moi, c'est mon monde, celui que je me dois de protéger.

« Et je serai là pour t'y aider. »

Je me retourne, mais personne. Elle ressemble vaguement à la voix qui m'a dit que chaque entité avait une vie. Qui est donc cette personne qui m'aidera, le soleil se couche, je n'ai pas vu le temps passé, je me retéléporte au château, dans la chambre, je me mets au lit. Bruce entre, et se glisse aussi sous les draps, il me prend dans ses bras et je niche ma tête sur son torse, je dois lutter de tout mon corps pour ne pas pleurer, je suis pitoyable, il m'est impossible de ne pas plier sous cette pression. Je suis nul, comment puis-je prétendre être un roi si je ne supporte pas ce poids. Bruce ne dit rien et me caresse doucement les cheveux.


Je l'aime de tout mon cœur, au bout d'un long moment je reprends le contrôle et plonge mes yeux dans les siens, il m'embrasse, et descend lentement, comment sait il que j'ai besoin de cet abandon ? Il ne fait rien que lécher mon corps, mais j'en suis haletant, puis quand il joue de sa langue sur mon sexe, je décolle. Fini les tracas, finis les prise de tête interminable avec moi-même.

Là, j'oublie tout pour n'être que l'homme qui se fait chérir par la personne qui l'aime le plus au monde. Il joue sur le gland avec la pointe de sa langue puis descend sur la longueur en me caressant les bourses, du bout des doigts, pour finir par me prendre en entier, il fait de lent mouvement pompant très lentement, il me présente deux doigts que je suce avec avidité, lui exprimant le sort prochain de son sexe si celui-ci se retrouve entre mes lèvres, puis il les reprend pour me préparer, lentement avec une extrême lenteur, il me pénètre de son index, il fait de rapide mouvement avant d'ajouter le majeur. Je viens à la rencontre de ces doigts. Je ne me sens toujours pas plein, c'est seulement quand il rajoute l'annulaire que je me sens bien est au bord de l'extase, toujours en train de me sucer, il bouge ces trois doigts en moi, puis il me susurre de me mettre sur le ventre. J'obéis envoûté par cette voix qui sais me combler. Il arrête tout et je me sens vide, mais pas pour bien longtemps, il me pénètre, tout ces gestes sont trop lent. J'en veux plus, j'ai besoin de plus. De le sentir au fond de mon corps, de le sentir se mouvoir, de sentir que dans ce monde de fou, j'ai un allié, que je ne me bats pas pour rien. Je veux qu'il dise que je suis sien autant qu'il est mien, enfin, je le sens au plus profond de moi.

-Ton cul et si serré, tu me veux hein ?

Quant à t'il gagné cette assurance, enfin, il l'a toujours eu, au lit du moins.

-Oui ah !

Il se met à bouger et je me rends compte que je vole à sa rencontre, je passe ma main derrière pour qu'il aille plus vite pour lui donner le rythme, mais il attrape ma main et la plaque avec l'autre au-dessus de moi, en même temps qu'il me retourne pour voir mon visage. Il sourit et continue ses coups avec plus de difficulté ne pouvant plus se maintenir sur ses bras. Il se remet à léché mon corps avec une immense douceur. Cela fait si longtemps qu'il ne m'avait pas ainsi fait l'amour.

Je halète, ma respiration est hachée, saccadée. Je ne suis plus qu'une masse gémissante. Puis il me libère les mains, ça devenait vraiment difficile pour lui, je pense, automatiquement, je me voile d'un regard provocateur en même temps que j'attaque un plaisir solitaire sous ses yeux incandescent. De l'autre, je me torture un téton. Mon homme avale difficilement sa salive devant ce spectacle. Je n'ai qu'un objectif le provoqué pour qu'il aille plus vite.

-Non, non. Tu ne m'auras pas.

Sa voix et si suave, si rauque du fait du plaisir. Il me fait l'amour ainsi pendant des heures.

Une fois que nous avons jouis tout les deux l'on s'endort. Demain va être chargé.

L'héritier d'AcritomoWhere stories live. Discover now