Chapitre n°25

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  Bruce triture ces doigts sous le malaise de devoir m'avouer son passé. Je lui prends la main dans la mienne pour l'y encourager.

-Mes parents et moi vivions paisiblement sans causer de tort à personne. Mon père était employé de banque et ma mère serveuse dans un restaurant. S'était quand j'avais quinze ans que ça a viré aux cauchemars. Mes parents m'ont élevé avec certaine valeur, l'une d'elle et de ne jamais détourner le regard devant un acte qui nous semble immorale ou autre. Un jour, je rentrai de l'école et un garçon du quartier de dix ans était en train de se faire passer à tabac. Je suis bien évidemment intervenue. Je n'étais pas très fort, mais j'étais plus malin, je ne les ai vaincus que par la ruse. Ils m'ont ensuite menacé à de nombreuses reprises, je n'en ai pas parlé. Maintenant, je regrette cette erreur, elle leur aurait sauvé la vie. Enfin bon, un soir, je suis arrivé, la maison était en feu.

Progressivement, il baisse la voix jusqu'à ce qu'il s'arrête, ses yeux se voilent, je sais qu'il revoit les flammes et qu'il se rappelle de la panique qui a dû le submerger, quelques larmes coulent, je les essuie du bout des doigts et laisse ceux-ci prendre sa joue dans ma paume. Il inspire et expire un grand coup et reprend, mais cette fois, il pleure vraiment.

-J'ai accouru pour vérifier qu'il n'y avait personne, puis j'ai vu le papier bien protégé....
Ils avaient enlevé mes parents, j'ai couru jusqu'au point de rendez-vous qu'il m'a... Snif don... Donné.

-Prends ton temps, je suis la avec toi jusqu'à la fin.

-Ils m'ont alors mis une... Ar... Arme dans les mains et une autre sur ma tempe.

Il fait le geste en même temps, là il n'est plus avec moi, il est dans ses souvenirs, c'est impressionnant, mais il ne faut pas qu'il oublie que ce n'est qu'un souvenir, je l'embrasse et ramasse ses larmes avec ma langue, c'est salé. Il revient doucement à lui et pleurt de plus belle. Je le prends dans mes bras, pour le calmer, après un petit moment il reprend un peu plus calme.

- ils m'ont dit.... 

- Choisi. Elle ou lui. 

Ni plus ni moins, nous étions dans un terrain vague. J'ai joué au malin...

- Et si je ne choisis pas.
- tu meurs.
- Ça semble être le mieux. 

Il devient alors une fontaine, rien ne peut l'arrêter. Il n'est plus totalement là puis je le vois se mettre à trembler, je le serre dans mes bras. Lui caresse les cheveux, je fais tout ce que lui me faisait quand j'avais mes crises. Il faut bien une demie heure pour que la crise de larmes passe. Il se remet droit et reprend, il a encore la voix tremblante. Je déteste le voir comme ça.

-Puis un coup de feu, snif... A retentis, mon père s'est affalé par terre... U.. Un... Une tache rouge lui maculant doucement la poitrine.

J'ai hurlé, mais eux riaient. Ma mère a supplié de nous laisser partir que nous ne dirions rien, il a rigolé et dit que toute façon, nous en serions incapables. J'ai refusé de tuer ma mère sous prétexte qu'il me tuerait ensuite et que du coup rien ne me sauverai. Il... M'a alors fais tirer, sur ma mère de force...

C'est trop, il ne peut rien dire d'autre même si je sais qu'il y a plus. Mais il ne pourra rien me dire de plus.

-On va s'arrêter la, je n'aime pas te voir dans cet état.
-Je veux finir...

Mais la crise de larmes qui s'empare de lui ne lui en laisse pas vraiment le choix, il se blottit contre mon torse et sans me regarder continuer son histoire tragique.

-Puis ce fut mon tour... D'être mis à genoux dans... Le sang des parents. Je pleurais, je n'avais que 15 ans. Il a mal visé et m'a touché l'épaule, je me suis effondré puis ils ont disparu.

Quand j'ai ouvert les yeux, je pensais être en enfer, vu... Vu les... Snif circonstances, mais en fait non. L'hôpital voilà ou j'étais. Un officier de police m'a raconté, qu'une personne âgée avait appelé la police suite au coup de feu, mais que j'étais le seul survivant. J'ai alors tout raconté, mais trop tard.

J'ai été incapable de sauver ceux que j'aimais. Suite à ça, je me suis fait émanciper, je ne supportais pas l'idée d'être dans une autre famille, et j'ai commencé à vivre part moi-même.

Voilà, tu sais tous, tu as à tes côtés un... Un meurtrier.

-Non, j'ai à mes côtés un homme courageux qui n'a tiré sur personne même avec une arme braqué sur la tempe, tu n'as pas tiré, ils t'ont fait appuyer sur la gâchette, tu n'es pas responsable. Tes parents ne t'en veulent pas sûrement pas.

Je le prends dans mes bras et il se redit ne s'y attendant pas sûrement pas. Il fond en larmes, je le garde au creux de mes bras, pour le rassurer, il n'est pas responsable de ce qui lui est arrivé. Puis il s'endort sûrement fatigué de tout ceci.

Je m'endors aussi fatigué par ce sport intense.

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Cette fois, il n'y a pas la silhouette, aurait elle finis son travail ? Je ne pense pas, j'ai encore trop de questions. Je vois un enfant seul. Je me rapproche et me reconnais, je suis dans ma chambre, je dois avoir dix ans. Doucement, mes traits se déforment, visiblement, je souffre, je pose ma main sur mon front et me voilà aspiré je ne sais où. Une fois que tout a arrêté de tanguer, je peux remarquer que je suis avec un homme, il est beau. Il nous ressemble à mes frères et moi, qui est-il ? Je l'ai vu en rêves étant enfant ?

-David tu doit être prudent d'accord ?
-Prudent de quoi ?
-Tu seras le seul impacté par cet objet, on n'en connaît rien, mais soit prudent, tu comprendras plus tard, tu es peut-être un peu jeune.

Puis il me regarde, techniquement, il ne peut pas me voir à moins que cet échange ne soit pour le moi d'aujourd'hui et non le moi d'il y a dix ans. Il sourit, et moi, je me réveille.

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Bruce s'est réveillé et comme prévu il évite mon regard. Je le prends dans mes bras, une fois qu'il me tourne le dos, il se redit puis se laisse aller contre mon torse, je lui mords la nuque, qui est toujours bien marquer. Il gémit. Je suis content de mon effet sur son corps. Je l'accompagne ensuite jusqu'à la bibliothèque et il me dit qu'il lit tout les livres parlant des royaumes, de l'histoire d'Actitomo pour ne pas être un poids. Il étudie aussi les stratégies de guerre employé par chacun.

Je suis heureux de le voir un peu moins triste, il faudra du temps pour qu'il se reconstruise, mais je serai à ses côtés. Je me penche pour l'embrassé.

-J'ai du travail, si tu veux me voir, je suis au bureau, et rappel toi que tu n'es plus seul, je suis la, alors, n'hésite pas à venir trouver du réconfort dans mes bras.

-Je t'aime David Neptumus.
-Moi aussi, je t'aime Bruce. Aller, j'y vais, on se voit à midi.
-Oui bonne chance mon ange.

Bon maintenant l'énigme. Ça va être plus compliqué que prévu. Puis la révélation. Si on pend l'énigme à l'envers.

« Rei, je n'ai rien à te dire, il te reste du boulot maintenant résous la suite. Bravo Dave »

Astucieux Kazuki. N'importe qui nous connaissant pourrais résoudre la première partie, celle de Rei, et encore, il faudrait bien nous connaître par contre la mienne même avec l'indice ne me parle aucunement, si quelqu'un cherchait Kazuki, il se tournerait vers moi, mais ce serait inutile, car c'est une faute volontaire ainsi nous avons une énigme entièrement dédiée à Rei, mais moi seul peut m'en rendre compte. Il faut que je parle à mon frère. 

L'héritier d'AcritomoWhere stories live. Discover now