Mon Alpha.

Chapitre 16: Magnifique.

Damen semble soudain réaliser sa question, qu'il doit juger trop personnel, mais je n'ai jamais eu de mal à parler de moi, non pas que je raconte ma vie au premier passant, mais quand on me pose une question, je n'ai jamais rechigné ou changé de sujet, sauf pour le cas Jonas.

- Tu n'es pas obligé d'en parler si tu ne veux pas.

- Non ne t'inquiètes pas.

Il me sourit, je n'avais jamais vu Damen passer par autant d'émotions en seulement quelques secondes.

- Mon père est hospitalisé et vu que ça fait plusieurs années et que ça s'aggrave les frais s'accentue et ma mère à plusieurs problèmes de santé elle ne peut pas travailler et sa maigre retraite ne lui est d'aucune aide. Ton entreprise est la seule que je connaissais que je pouvais rejoindre avec mes compétences et qui payaient assez pour me faire vivre et aider du mieux possible ma mère.

Il acquiesce et reste très intéresser par moi. Nous continuons de manger, et ne parlons que de petites choses sans intérêt.

- C'était délicieux.

Damen semble fier de lui et arbore son sourire communicatif.

- Je ne savais pas que tu étais un cordon-bleu, le complimentais-je.

- On a chacun nos petits secrets.

Il me fait un clin d'œil, il se lève pour débarrasser et je fais de même. Une fois la table en verre plus propre le brun jette un rapide coup d'œil à sa machine à café.

- Tu veux un café ? Me demande Damen.

- Tu as du thé ?

Il se retourne et fouille dans un tiroir et finit par sortir une boîte de thé qui n'a certainement pas servi depuis un bon moment.

- J'ai ce qu'il faut.

- Alors un thé s'il te plaît.

Il commence la préparation et je ressens pour la seconde fois mon portable vibré, je l'attrape et remarque que cette fois-ci, il s'agit d'un message.

 Éric - Tu es avec Damen ? Il ne t'a rien fait ?

Je soupire, il s'inquiète trop. Quoique lui soit plus méfiant que moi, je ne veux pas rester bloqué sur une mauvaise expérience du passé. Je pianote sur l'écran tactile et en un rien de temps le message est envoyer au destinataire sceptique.

Nils - Oui ! Tout va très bien, je te l'ai dit, il n'est pas comme lui.

 Éric - Fais attention à toi.

Nils - D'accord.

Je range mon portable dans ma poche et Damen arrive, deux tasses à la main. Il se dirige vers son canapé et je le suis. Il s'assoit sur celui-ci et je fais de même, je m'éloigne un peu de lui et le brun me tant mon thé qui sent d'ici la menthe, j'hume l'air et expirer longuement à l'odeur si douce et calmante du thé. Il avale une longue gorgée de café tandis que je profite du goût de menthe sur mes lèvres.

- Nils, je peux te demander un service.

- Bien sûr.

Il se tourne vers moi et se rapproche de moi. Il ne semble pas stresser et est même d'un calme olympien.

- Tu sais mon père organise une soirée.

- Oui, je suis ton secrétaire, je te rappelle.

Un sourire se dessine sur le visage de Damen pendant mon intervention.

- Alors Nils accompagne-moi.

Loin d'être emballé par l'idée d'aller dans une soirée où se trouve toute la famille influente qu'est celle de Damen, une famille composée que d'Alpha, c'est extrêmement rare et je ne me vois pas avec ce genre de personne.

- Mais. . . Je repense au mail, ton père veut qu'une femme vienne.

Un sourire narquois apparaît et je réalise qu'il sait déjà comment tout va se produire comme un plan méticuleusement préparé.

- Nils, j'ai déjà dit à mon père que j'étais autant attiré par les hommes que par les femmes, mais il ne semble pas vouloir m'écouter. Préférant se dire que ce n'est qu'une passe et que je finirais par rester avec une femme.

Je ne sais pas quoi répondre à ça, je comprends, mais quel intérêt de me faire participer.

- Je ne sais pas quoi dire.

- Nils ne t'inquiète pas, tu as du temps avant de prendre cette décision. Mon père ne faite cette " retraite officiel " que le 24 mars, tu as du temps.

- D'accord, je réfléchirais.

Il semble remonter à bloc. Il me sourit de toutes ses dents, et même si Damen semble avoir un aplomb implacable, je ne suis pas lui, me retrouver entourer d'Alphas n'est pas vraiment un problème, puisque c'est mon quotidien, mais rencontré de cette façon la famille de Damen. Mais qu'est-ce qui me prends ? Je ne suis pas avec Damen, et il a même sous-entendu être en couple, je ne dois pas me faire de file et pourtant les choses sont déjà lancées. Le brun se lève et prend ma main.

- Viens, je vais te montrer quelques choses.

On sort de son appartement, et même si je suis perplexe, je le laisse m'entraîner vers les escaliers. Je monte à la suite de Damen les escaliers qui m'épuisent, on arrive au dernier étage. On avance  dans un couloir sombre, jusqu'à la porte rouge avec écrit "interdit d'entrée".

- C'est fermé ? Ce n'est pas grave, dis-je.

Damen ne m'écoute pas et ouvre la porte, qui de toute évidence n'était pas fermé, il me bloque la vue se mettant à l'entrée de la porte. Je tente de passer outre son corps massif mais impossible d'apercevoir un semblant d'extérieur. 

- Nils ferme les yeux.

- Mais. . .

- Fais-moi confiance. 

Il me coupe et je capitule, ses mains prennent les deux miennes. Je monte une marche et une brise fraîche me donne un frisson, je marche sur un sol bruyant et je reconnais des graviers au son. J'entends la respirations de Damen se mélangent à la mienne. Il se stoppe et je m'arrête, il lâche mes mains et je me sens perdue dans le noir. Les deux mains de Damen se posent sur mes hanches et je sursaute, je sens la pression de ses doigts et je retiens mon corps de frissonner. Il me fait monter une petite marche et je sens sa respiration contre mon oreille.

- Ouvre les yeux, murmure-t-il au creux de mon oreille.

Un frisson parcourt mon échine et j'obéis, j'ouvre lentement mes yeux et ma bouche s'ouvre naturellement de surprise. 

- Magnifique, dis-je. 

À suivre . . .