Chapitre 35: Changement.

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Je mords ma lèvre inférieure aussi fort que possible mais avant même que je puisse quitter les bureaux Damen me prends dans ses bras. Je résiste mais je me laisse aller, je laisse mon corps s'exprimer et je pleure. Je serre Damen aussi fort que j'aimerais qu'on me serre, pleurer autant que je le désire. Je laisse larmes ruisseler sur ma joue. Nous restons comme ça pendant de longues secondes, sans bruit, mais ce blanc n'est pas gênant, je dirais même que je suis relaxé. Damen finit par nous écarter, il regarde mon visage et je vois dans ses yeux mon reflet. J'ai les joues rouges et mes yeux son voiler de larmes. Damen retire une larme avec son pouce.  

- Je t'aime Damen.  

Je le vois rire et mon cœur tambourine dans ma poitrine. Il pose ses lèvres sur les miennes et ajoute. 

- Je t'aime Nils. 

Je souris à mon tour. Je n'arrive pas à arrêter mes mains de trembler comme si tous mes sentiments de ces derniers jours me retombaient dessus. Mes jambes se mettent à tremble contre ma volonté mais je n'arrive pas à rester droit, les bras de Damen se serrent un peu plus dans mon dos et m'empêchant de tomber. 

- Tu ma manquer. 

Je détourne le regard un instant pour murmurer : 

- Toi aussi. 

Quand mes mots lui parviennent faiblement je sens ses bras se resserrer un peu plus autour de moi. On restes quelques secondes comme ça, j'en ai besoin et Damen l'a compris. Après ce cours instant de repos il me relâche, mes jambes ont retrouvé leur stabilité. 

- Nils, demain je ne serais pas ici, je dois aller faire un communiquer à la presse sur nous. 

Je ne sais quoi dire, alors je reste la bouche entre ouverte et le regard perdu. Je vais surement devoir payer une somme astronomique pour m'être faits passer pour un alpha et surement perdre mon travail. Soudain les mains de Damen se posent sur mes épaules, il semble avoir compris tous les tracas qui me traversaient l'esprit. 

- Fais-moi confiance, tout ira bien. 

Tout dans sa voix me fais comprendre qu'il dit vrai, je n'ai pas besoin de réfléchir pour savoir que pendant cette semaine il a bossé son discours. 

-  D'accords. 

Il embrasse doucement mon front et me fais son éternel sourire en coin, mais il n'est pas arrogant c'est plus un tic désormais. 

- Tu devrais rentrer demain va être une grande journée. 

J'acquiesce et me retourne vers les doubles portes, je lui souris une dernière fois avant de refermer les portes derrière moi. Alors demain j'entendrais mon jugement, je suis content de ne pas lui en vouloir plus, car c'est vraie que ça n'aurait mené à nulle part que de lui en vouloir pour ça, même s'il m'a blessé j'en ai aussi fait de même. Alors je regarde une dernière fois mon bureau en profitant de ce qui pourrait être la dernière fois que je vois mon lieu de travail. Je ne pensais pas être autant attacher à un lieu que beaucoup de personnes détestent. Mais cet endroit reste quand même un lieu important dans ma vie, j'y ai rencontré Damen, mon amitié c'est amplifier et ma vie tourne autour de cet endroit. Je manque de lâcher une petite larme mais j'inspire à fond, tout se passera bien. 

Il fait chaud dans les bureaux et j'ai l'impression que chaque personne autour de moi me regarde comme si j'étais au centre de toute cette histoire, par ce que oui je suis peut-être un oméga dans une entreprise d'alpha mais je sais au fond que je ne suis pas le seul. Après tout le monde a toujours été comme ça, alors pourquoi changer ? Les omégas sont en bas et les alphas en haut. Je ne suis pour eux qu'un moins que rien, un trou ou tout simplement un objet de procréation. Chacun arrive à vivre avec ce qu'il lui semble normal, qu'importe si ça doit être au détriment de son propre bonheur on suit la marche. Alors être au centre de l'intention ne me gêne pas le moins du monde, je suis là pour moi et pas pour ce que les gens vont penser de moi. Je souris aux personnes autour de moi, m'assois sur ma chaise et commence mon travail hebdomadaire. Je sais que Damen commencera à parler à onze heures, alors j'attends que les aiguilles tournent avant de pointer onze heures. 
Soudain le son du JT commence, je regarde mon écran. Je me lève et vais dans le bureau de Damen, je prends les clés qu'il m'a gentiment laissé dans le tiroir de mon bureau et l'ouvre. Je referme derrière moi la porte et m'assois sur le sofa, tout entendant la voix de la présentatrice commencer, la même que celle qui m'a dénoncé il y a seulement quelques jours. 

- Bonjour monsieur Gray, vous avez accepté de faire un communiquer sur votre relation avec l'oméga et. . . . 

- Il s'appelle Nils. 

- Ho, elle semble surprise qu'il l'est coupé au beau milieu de son speech et sa me fais plus plaisir que je le pensais, bien sur avec Nils. Alors pouvez-vous nous dire s'il s'agit d'une relation sérieuse ? 

Je vois Damen sourire, il répond d'un oui franc et à tout en répondant aux questions parfois très personnelles de Damen. Il se passe plusieurs minutes avant qu'elle ne lui demande ce qu'il comptait faire à propos de moi.

- Je vais accueillir des omégas dans Gray's Compagnie. Je trouve cela scandaleux que des personnes qui sont déjà en difficulté à cause de leur appartenance doivent mentir pour se trouver du travail, je suis heureux d'avoir compris ça au côté de Nils Ford. Le temps que je modifie certaines choses, les omégas pourront venir postuler dans mon entrepris à partir de septembre ou octobre et évidemment si certains sont dans mon entreprise ils pourront rester. Je ne tolérerais aucun rabaissement, cependant mon avis reste le même, les omégas doivent avoir la chance de travailler ou ils veulent et ne doivent pas être arrêtés à cause de leur appartenance. 

La présentatrice reste plusieurs secondes sans parler, ébahie et contente d'avoir eu la chance d'avoir un scoop pareil, elle se ressaisis et reprend. 

- Wow ! Quel nouvel, vous avez une vision des choses incroyable monsieur Gray. 

- Je dois ce changement à Nils Ford. 

La jeune femme continue sont interventions mais je quitte le directe, le sourire aux lèvres,  j'ai entendu tout ce que je voulais entendre. Je quitte son bureau et j'entends une personne pleurer. Je me rapproche d'une brune qui a les mains sur les yeux.

- Mademoiselle vous allez bien ? 

- Merci, lâche-t-elle. 

- Heu. . . tout le monde se serait arrêter. 

- Grâce à vous je n'aurais plus besoin de mentir ! Elle me serre dans ses bras et je reconnais légèrement des phéromones Omégas. 

- Je n'ai rien fait, maintenant retournez travaillé. 

Je la vois partir et même si ce changement n'est pas vraiment de mon ressort je suis heureux d'entre ça, et de savoir que les personnes comme moi n'auront plus à se cacher ici. 


À suivre . . .




Mon Alpha.Where stories live. Discover now