Chapitre 20: Une dangereuse obsession.

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Je sens la respiration de Damen sur moi. Une envie de l'embrasser me saisit mais je me retiens. C'est idiot, mais la peur que Jonas découvre pour moi et Damen, me fait peur, plus que de me faire virer ou d'être découvert. Je ne veux pas que Damen se retrouve mêlé à des journalistes qui ne veulent voir que ce qui les arrange et qui se ferais une joie de faire une polémique sur un patron qui ne respecte pas l'une des règles fondamentales: pas d'oméga. Jonas ne peut pas me voir mais l'idée même qu'il me voit sourire en regardant Damen ou que je sois trop proche de lui et qu'ils comprennent me terrifie. Je me recule de deux pas en espérant que la distance suffira à calmer mes envies que je tente de réfréner. 

- Je . . .Plus tard.

Je m'éloigne, encore un peu plus de lui mais Damen attrape mon avant-bras. Je mords ma lèvre inférieure, pourquoi ne me laisse-t-il pas tout simplement partir. 

- Nils ça va ?

Sa présence m'apaise, et malgré tout mon stress accumulé je me détends. Il se rapproche petit à petit de moi comme s'il attendait que je le repousse ou que je me laisse faire. Il finit par me serrer dans ses bras, je reste d'abord droit comme un piquet mais je me laisse aller. J'aimerais rester fort, ne pas montrer mes sentiments comme le font si bien certaines personnes mais sa présence fait tomber mes barrières que je tente d'ériger à son insu.  Une larme que j'aurais préféré garder en moi roule sur ma joue.

- Damen . . .

Il me serre un peu plus dans ses bras. Il ne me demande rien, il me laisse juste dans ses bras. Je serre mes bras autour de lui. Nous restons comme plusieurs secondes. Je ne pensais pas que je serais aussi pitoyable. Je m'écarte de Damen après m'être calmé et il me sourit.

- Tu peux me dire si quelque chose ne va pas, ajoute le brun. 

Je secoue négativement la tête. Je vais gérer ça tout seul ! J'en suis capable. 

- Je vais rentrer à demain Damen. 

- À demain. 

J'enfile mon manteau et commence à partir. 

- Attends, m'arrête Damen. 

Je me retourne et Damen me tend mon portable. 

- Merci. 

Je claque la porte. Je rentre chez moi, fermement convaincu que je ne laisserais plus mes erreurs du passé me hanté. 


Ma résolution toujours gravée dans ma mémoire, j'ai réalisé ma routine du matin sans aucune interruption de la part de Jonas. Soit il m'a assez vue hier et s'est très vite lassé de s'amuser avec moi, soit il travaille sérieusement et me laisse travailler, du moins pour le moment. 

- Damen, demain tu auras une interview sur le projet à onze heures, mais il faut que tu sois là-bas à neuf heures. 

- Parfait. 

Le brun est plongé dans son travail, quand il travaille autant mieux vaut ne pas le distraire. Les heures défilent sans m'en rendre compte et bientôt que c'est l'heure de notre pose déjeuner. Je sens que cette journée va être parfaite ! Vous savez ce genre de sensation qu'on a le matin en allant, au lycée ou bien au travail qui nous dit que l'on va soit passer une bonne journée soit une mauvaise, hé bien moi cette journée je la sens avec un optimisme rare. 

Marchant aussi rapidement que n'importe quelle New-Yorkais, Éric remarque ma bonne humeur, je zigzag entre les passants qui courrais presque. 

- Nils ! tu as l'air de bonne humeur, dit Éric . 

Mon Alpha.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant