Mon Alpha.

Chapitre 31: J'ai peur.

J'arrive devant la porte de mes parents, et les regrets me submergent. Aucun doute, j'ai été idiot de perdre aussi facilement mon sang-froid, Damen aussi. On était tous les deux sur les nerfs y a pas à dire. Mais je lui en veux encore pour les mots qu'il m'a balancé. Je m'éloigne de quelques pas de la porte je vais rentrer, puis je me stoppe et me rapproche une seconde fois de la porte de mon enfance, je repars mais y reviens et répète l'opération plusieurs fois. 

- Pourquoi je suis venue ici ! Quelle idée ! 

Je prends mon courage et au moment de toquer ma main se stoppe. Je n'arrive pas à toquer sur cette foutue porte ! J'inspire et réussis enfin à toquer. J'attends quelques secondes avant que ma mère n'ouvre la porte, elle pose son regard sur moi et je peux voir qu'elle est complètement stupéfaite. 

- Nils ? Que fais-tu là ? 

La panique me submerge, je n'avais pas prévu qu'elle me demanderait ça, alors que c'est la première question logique que tout le monde se poserait. J'avais l'impression de me transformer en cascade de sueur sous son regard perçant. 

- Heu . . . J'ai pris des vacances pour te voir, dis-je feignant le calme.  

Ma mère arque un sourcil et soupire loin d'être dupe. 

- Nils, je t'ai élevé je sais quand tu mens.

Je n'ai malheureusement jamais été un bon menteur. 

- M'enfin rentres-tu m'expliquera tout.

Je soupire et ne peux nier que ma mère me connais sur le bout des doigts. Je m'assois et ma mère me lance un regard qui veut dire " explique moi tout". Je joue nerveusement avec mes doigts comme si ils pouvaient me calmer, ce qui n'est clairement pas le cas. 

- Hé bien je n'ai pas totalement menti j'ai vraiment pris dès vacance mais à cause d'une raison que je préfère éviter.

- Nils, tu me dis toujours tout, que s'est-il passé ?

- Je ne veux pas en parler.

Ma mère semble surprise, moi qui ne lui est même pas caché ma relation avec Damen, n'importe qui aurais pu ne rien dire prétextant que c'est gênant mais ma mère et moi avons toujours tout partagé et vécus ensemble alors il me semble logique de tout lui raconter, évidemment je n'entre jamais dans les détailles que l'on pourrait qualifier de corser. 

Je me lève et vais dans ce qui était ma chambre et remarque que ma mère ne la pas toucher, il y a toujours les posters d'ancien chanteur et de films que je n'ai pas vus depuis plusieurs années et je peux voir mon ancien lit. Les murs bleu foncé n'ont pas pris une ride et le sol fait de moquette est toujours le même. Je m'allonge sur mon lit que je trouve apaisant comme s'il me projetait en arrière. Mais rapidement mes souvenirs me reviennent en mémoire, que dois-je faire ? Passé outre ses messages, évidemment mais le regard des autres peut être tellement oppressant. Toujours devoir être parfait et ce que j'accomplis au quotidien mais entendre les murmures, les ragots et les insultes sur qui nous sommes au fond me blessent plus que de raison.  

- Bon sang quelle merde. 

Je ferme les yeux et m'endors assez rapidement, la nuit blanche m'a vraiment fatigué.
Je me réveille le soleil toujours haut dans le ciel. Je me suis endormis deux minutes ? Je descends les escaliers.

- Maman, il est quel heure ?

- Quatorze heures mon poussin.

- Je n'ai dormi qu'une heure ?

Ma mère se retourne outrée.

- Tu te fous de moi ! Tu as dormi toute une journée !

- Ho, ça explique pourquoi je suis remis d'aplomb.