Où l'on découvre que... - 1

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Bon, la fin approche, ceci est l'avant-dernier chapitre (découpé en 4 updates, sans doute, et le dernier probablement en 2 updates). 


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Où l'on découvre que si Hermione Jean Granger n'est peut-être la panacée, elle est en tout cas une oreille attentive et une amie formidable 

Dès que Harry sort de la salle commune de Serpentard le lendemain matin, Hermione se décolle du mur des cachots, juste à l'entrée.

— Bonjour, dit-elle. Je me disais qu'on pourrait sortir pour le petit déjeuner aujourd'hui, Harry. Si ça te va, Drago ?

Malefoy, qui suivait Harry, lui jette un regard impénétrable et Harry se rappelle qu'elle et Malefoy ont passé du temps ensemble, sans lui, quand elle avait arrêté de lui parler. Il se demande si c'est toujours le cas, et si oui, de quoi est-ce qu'ils parlent. Probablement pas de lui. Il espère que ce n'est pas de lui.

C'est probablement de lui, hein ?

— Ça ne va pas me tuer, dit Malefoy.

Zabini, qui était sur ses talons, ricane.

— Je suis heureux de passer un peu de temps avec Drago, dit-il en entourant ses épaules de son bras. J'ai l'impression de quasiment plus le voir ces temps-ci.

Ça pourrait être une blague. Ça a aussi l'air... étonnamment sincère. Le sourire de Zabini est réel, même si c'est un enfoiré.

— Amusez-vous bien.

— Tu crois que c'est possible de s'habituer à Zabini ? demande Hermione alors qu'ils s'éloignent ensemble.

Elle porte des vêtements moldus – un jean et un tee-shirt avec un sweat à capuche vieux rose, et un manteau en laine bleu ciel trop grand par-desssus.

— Je t'ai amené un pull si tu ne veux pas porter une robe. Je me disais qu'on pourrait aller à Édimbourg. On sera un peu plus tranquilles.

Elle sort un pull gris informe de son sac. Harry retire sa robe et l'enfile.

— Je ne pense pas qu'on puisse vraiment s'habituer à Zabini, dit-il, de l'intérieur du pull avant d'arriver à repasser sa tête à l'extérieur. Il s'acclimate à toi, plutôt. Un peu comme de la moisissure. Des fois, je l'aime bien, pour tout dire.

Il se rend compte que c'est vrai en le disant. Oui, Zabini peut être un peu un connard et ses blagues et ses taquineries vont souvent trop loin, mais il est étonnamment doué pour garder des secrets pour quelqu'un qui aime autant les potins que lui. Il s'est révélé être loyal et ce n'est pas rien de l'avis de Harry.

Ils Transplanent dans la vieille ville et trouvent un petit café sympathique où Harry pense commander un simple toast avant qu'il se rappelle que Malefoy le trouve trop maigre. Il se ravise et prend des œufs au bacon à la place. Hermione sourit avec approbation et lui dit qu'elle est heureuse de voir qu'il retrouve l'appétit. Tout le monde s'inquiète pour lui.

Une fois que Harry a la bouche pleine d'œufs, de toast, et de bacon croustillant, Hermione dit, les épaules légèrement relevées, la bouche formant un pli déterminé.

— Bon, je sais que ce n'est pas mes affaires, mais est-ce que tu as envie de me dire ce qui se passe entre toi et Drago.

Harry déglutit et y réfléchit. Il en a envie. Un peu. Mais...

— Peut-être que toi tu aimerais me dire de quoi vous parlez, tous les deux, dit-il.

Il se rend compte qu'il a un peu l'air d'avoir cinq ans, mais tant pis.

Hermione rajoute une cuillère de sucre dans son thé.

— De lui, principalement. Et un peu de toi. Il parle de toi même quand il ne pense pas être en train de le faire, cela dit.

Elle prend une gorgée de son thé.

— Il m'a dit qu'il était gay, tu sais. Je ne pense pas qu'il avait envie de me le dire, mais il sait que tu n'aimes pas garder des secrets avec tes amis.

Elle renfile.

— Enfin, je crois qu'il a tracé la limite à Ron, alors ça serait mieux qu'on le garde en-dehors de ça pour le moment.

Malefoy a... quoi ?

— Je me demandais si, dit Harry en s'adressant à son assiette, vu qu'il semble qu'on n'arrive pas à rompre ce fichu maléfice, je ne devrais pas, tu sais, essayer de tomber amoureux de Malefoy. Un peu. Ça serait la solution logique.

Hermione prend sa main à travers la table et la serre.

— Est-ce que ce n'est pas déjà fait ?

La simplicité de la question lui coupe le souffle. Est-ce que c'est le cas ?

— Je en sais pas, dit-il. Juste parce qu'il me plaît, ça ne veut pas dire que je l'aime ! Je ne suis toujours même pas sûr de vraiment l'apprécier, des fois, marmonne-t-il.

Hermione retire sa main pour reprendre sa tasse. Elle souffle de l'air dessus pour faire refroidir son thé.

— Tu sais que les choses n'ont pas besoin d'être, eh bien, parfaites, hein ? dit-elle.

Harry trouve que c'est n'importe quoi et le lui dit.

— Ron et toi vous êtes parfaits, dit-il pour mettre fin au débat.

— Oh que non, je t'assure, répond Hermione.

Elle se lance dans une liste de toutes les choses que Ron fait et qui l'énervent, et qui veulent dire qu'ils ne devraient sans doute même pas amis, encore moins mariés.

— Ne lui dis pas tout ça, se hâte-t-elle d'ajouter avant de sourire. Je voulais juste te montrer. Je suppose que la question principale c'est : est-ce que tu le respectes suffisamment pour accepter ce qu'il a fait ? Tu peux laisser les petites choses passer. C'est les grandes, qui comptent.

Tatoué sur mon cœur  - DrarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant