Chapitre 2

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Point de  vue Charles Leclerc
Monaco Novembre 2021

Faire bonne impression. Ce mantra on me l'avait répété toute mon enfance pour ne pas dire tout ma vie. Le plus important était de faire bonne impression, et cela dès la première fois. Parce que la première impression pouvait durer pendant des mois voire des années. Et puis en mettant le pied en formule 1 et même avant dans le cadre des formules de promotions, l'impression, l'apparence était toujours le plus important. Une personne, une seule pouvait briser ou faire ta carrière. C'est ce que mon père ne cessait de me répéter, et je l'avais toujours pris au sérieux.

Même avec plusieurs années de recul, je ne savais pas si je lui avais fait bonne impression. Elle était restée, ce qui signifiait que l'impression avait été bonne. Elle, m'avait fait impression. Noa n'était pas le genre de femme que l'on rencontrait tous les jours. Ses yeux sombres dégageaient quelque chose qui donnait la sensation qu'elle était en mesure de voir absolument tout ce que vous tentiez de lui cacher. Il y avait aussi ce charme dont elle exsudait sans effort et dont elle ne manquait jamais de jouer.

Alors qu'elle se trouvait assise sur la chaise, mon cerveau s'était presque déconnecté. Je pouvais sentir les effluves de son parfum et les battements de mon cœur s'étaient fait plus rapprochés, mes paumes étaient devenues moites. Je ne la connaissais pas, mais déjà en quelques secondes, je pouvais affirmer que je n'avais jamais désiré quelqu'un comme je la désirais à ce moment-là. J'étais bien loin d'imaginer que ce désir ne ferait que croître avec les années.

-Comment ? je finis par demander bêtement.
-Noa, c'est mon prénom, mes parents disent que c'est aussi un prénom de fille. J'ai toujours des doutes, elle termina en haussant les épaules de dépit.
-Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous ?
-Et bien, je ne suis pas contre un café allongé, mais en réalité, c'est moi qui peux faire quelque chose pour vous monsieur Leclerc.

Elle insista sur le « vous » en m'adressant un sourire moqueur. Je ne savais pas ce qu'elle me voulait, mais elle semblait prendre plaisir à mon inconfort. Elle retardait de manière intentionnelle le moment où elle allait faire quelque chose pour moi. Elle redressa l'un de ses sourcils lorsque Cathy passa à côté de nous. Comprenant ce qu'elle souhaitait, j'arrêtais Cathy et lui demandais de nous apporter avec un café allongé.

-Est-ce que je pourrais avoir un peu de lait et du miel avec ?

Je ne retins pas une grimace alors que Cathy rentra à nouveau dans l'établissement après avoir donné son accord. Qui buvait son café déjà allongé avec du miel et du lait. C'était une totale hérésie.

Je m'interrogeais pendant des jours sur pourquoi j'avais commandé ce café, sur pourquoi, je n'avais pas réagi quand elle avait pris place face à moi. La célébrité, et à juste titre, rendait méfiant. Mais aucun de mes instincts de protection n'était entrée en action. À la place, je me contentais d'observer la femme face à moi méticuleusement, ajouté du lait et du miel dans son café. Une hérésie.

-Sur ce qui nous emmène à cette table, elle dit après avoir bu une gorgée de sa boisson.

Elle attrapa son sac à main qu'elle avait déposé sur la table et plongea sa main dedans avant de ressortir un porte-monnaie. Mon cœur loupa un battement alors que je le reconnaissais immédiatement. Dire que j'étais tombé amoureux d'elle à ce moment-là serait mentir, mais je ne pouvais négliger l'impact émotionnel que cela eut sur moi alors qu'elle glissait le porte-monnaie près de ma tasse. Noa. À mes yeux, elle venait de faire son entrée dans ma vie comme un ange descendant du ciel, me rendant quelque chose d'inestimable, ce qui rendait son entrée dans la vie inestimable. Attrapant le porte-monnaie, je l'ouvrais à la recherche des photos.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now