Chapitre 9

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Point de vue Charles Leclerc

Monaco, Novembre 2021,

Noa n'avait pas menti quand elle avait dit qu'elle voulait rester à Monaco. Avec son retour, notre relation avança de plusieurs stades en quelques semaines seulement. La première chose qu'elle fit fut d'accepter le rôle que Gianlucas lui avait proposé dans son futur ballet, la seconde se trouvait un endroit pour vivre. Elle s'était véritablement installée dans la Principauté, et si elle ne l'avoua jamais, elle l'avait fait pour moi, pour nous.

Nous nous installâmes tranquillement dans une routine qui nous plaisait à tous les deux. Je partageais mon temps entre l'entrainement, les quelques obligations marketing que je devais remplir pendant mes vacances et puis Noa. Elle consumait tout mon temps libre. Elle-même était assez occupée avec l'approche de la première du ballet. Elle s'entrainait presque tous les jours, et entre les répétitions, les essaies de costumes, et les cours de chant, son temps libre m'était totalement dédié.

-T'as fait à manger, je demandais en fermant la porte de mon appartement.

Plusieurs fois par semaine, elle s'infiltrait dans mon appartement et utilisait la cuisine qu'elle jugeait bien meilleure que celle que comportait son appartement. C'était aussi des soirs que nous ne passions qu'à deux, où nous apprenions à nous connaitre, où nous créions notre propre dynamique à l'abri du monde.

-Blanquette de veau à la milanaise.

-T'es la meilleure, je dis en retirant mon manteau avant de le suspendre à la patère.

Je pénétrais dans la cuisine et plongeais mon regard dans le sien, avant de déposer mes mains sur sa taille, comme chaque fois que ma peau entrait en contact avec la sienne, je me sentis devenir fébrile. Ses bras passèrent autour de mon cou et je plongeais en direction de ses lèvres. Mon estomac fut envahi par une chaleur devenue familière.

-T'as passé une bonne journée, elle demanda alors que je posais mon front contre le sien.

-Parfaite, maintenant que t'es dans mes bras.

-Charmeur, elle pouffa tout en s'écartant de moi.

-Je vais prendre une douche. Ne mets pas la table, je m'en occupe.

-Oui chef, elle fit un salut militaire pour se moquer de moi.

Je levais les yeux au ciel, et me dirigeais vers la salle de bain, incapable de retirer le sourire sur mon visage. Je n'avais jamais vécu ce genre de relation auparavant. Nous semblions toujours être d'accord, toujours sur les mêmes fréquences. Même quand nous n'étions pas d'accord. Ce n'était pas parfait bien évidemment, mais la tendresse que nous partagions l'un pour l'autre me faisait tomber amoureux d'elle un peu plus d'elle tous les jours.

Je ne comptais plus, les attentions, la douceur avec elle me touchait, la manière qu'elle avait de m'écouter. Et pour la première fois depuis longtemps je n'avais qu'une envie de le lui rendre et plus encore. Beaucoup plus.

Si notre connexion émotionnelle se fait sans aucun accrochage, notre connexion physique en revanche était au point mort. Loin de moi l'idée, de lui mettre une quelconque forme de pression. Mais je ne pouvais pas non plus me voiler la face. Je la désirais. Profondément. J'avais fini par me rendre à l'évidence, la fébrilité. C'était mon désir pour elle qui me brûlait chaque fois que je sentais son odeur. Plus les jours passaient et plus mes fantasmes d'elle se faisaient plus vivides, presque vivants.

J'avais développé des techniques pour tenir ce désir à distance. La douche. Chaque fois que nous passions une soirée tous les deux à l'appartement, je l'embrasais pour lui dire bonsoir puis je filais sous la douche.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now