Chapitre 52

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Point de vue Charles Leclerc.

Juillet 2022, Monaco

-Je vais te chercher un verre d'eau, je finis par lui dire, sa main me retint me forçant à ajouter. J'en ai pas pour longtemps promis, je déposais un baiser sur son front avant de quitter la pièce.

Je ne m'étais donc pas planté, il s'était bien passé quelque chose en dehors de notre dispute. Jamais Noa ne ce serait jamais mise dans un état pareil dans le cas contraire. En arrivant dans la cuisine, je pris une grande inspiration. C'était beaucoup pour une seule journée. J'avais eu le temps de planter bêtement ma saison, d'avoir le cœur brisé et de le voir presque réparé, et ça en moins de vingt-quatre heures.

Je restais toujours sur mes gardes, le fait que je sois là, et qu'elle pleure devant moi n'était pas une porte ouverte pour autant. À tout moment elle pouvait à nouveau me briser le cœur et encore une fois je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même. Le plus fou dans toute cette histoire, c'est que si j'y réfléchissais bien, je savais déjà.

J'avais toujours su pour son ex. Elle m'en avait parlé, de manière éludée bien évidement parce qu'il s'agissait de Noa, mais elle m'en avait parlé. À plusieurs reprises. Elle m'avait dit pour ses fausses couches, elle m'avait dit que ça c'était mal terminé entre eux, qu'il aimait la contrôler, elle avait dit avoir souffert de son mauvais caractère. Devenir mère n'était pas seulement quelque chose dont elle avait envie, c'était ce dont elle rêvait. Jamais elle n'aurait pu me dire que c'était une bonne chose qu'aucun enfant ne soit né de leur relation, si cette relation n'avait pas été d'une violence importante. Elle m'avait tout dit et je n'avais rien écouté.

Subitement, une nouvelle révélation me frappa. Si fort, que j'en perdis le souffle et en oubliais le verre d'eau. À la place je retournais dans le salon et sur le pas de la porte lui dis d'une voix assez fort.

-Qu'est-ce qu'il t'a fait ?

-Qui ?

Elle savait ou je voulais en venir, mais si elle souhaitait que je pose des mots alors je n'allais pas me gêner pour le faire.

-Clément, qu'est-ce que Clément t'as fait pour que tu puisses non seulement le confier à Lorenzo et en plus lui faire confiance pour qu'il s'en occuper ?

Je n'y avais mis aucune forme, je n'avais pas tenté de cacher la colère derrière mes propres, parce que j'étais en colère. Si Clément était aujourd'hui la raison pour laquelle nous n'étions pas ensemble, alors oui j'étais en colère parce que je méritais de le savoir plus que Lorenzo. Et instamment je me retrouvais presque à sa place. Je réalisais que la colère que je ressentais face à son mensonge alors que nous n'étions même pas ensemble n'était rien en comparaison de ce qu'elle avait dû ressentir quand elle avait compris que j'avais préféré croire le fameux Clément plutôt qu'elle. Ça aussi c'était une autre claque, une dont j'avais besoin, mais dont je me serais vraiment bien passé.

Est-ce qu'elle serait en mesure de me pardonner ?

Pour de vrai, est-ce que notre relation ressemblerait un jour à ce que nous avions ? Est-ce que la confiance que je pensais que nous partagions n'était en réalité que des non-dits et à la première contrariété tout avait fini par sauter ?

Je n'eus pas le temps de trop me perdre dans mes propres questionnements. Noa d'abord interdite avait fini par reprendre le contrôle de ses émotions et je le comprenais s'apprêtais à me faire le récit des ces derniers mois depuis son point de vue.

-À ma défense quand j'ai quitté l'Australie, je pensais réellement qu'entre nous c'était terminé. Pourquoi est-ce que je t'aurais dis quoi que ce soit?

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now