Chapitre 65

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Point de vue Noa Nianga.

États Unis , Octobre 2022

-Madame Leclerc, je criais dans sa direction pour qu'elle me repère.

Son visage s'éclaira d'une joie douce quand je traversais le lobby de l'hôtel pour m'approcher d'elle.

-Je t'ai déjà dis de m'appeler Cathy

Je secouais positivement la tête avant de déposer deux bises sur ses joues.

-Vous avez fait bon voyage ?

-Très bon je te remercie. Et tu peux me tutoyer Noa, elle dit en souriant.

Je répondis à son sourire en commençant à sortir de l'hôtel. Catherine me suivit sans poser de questions

-Avec le voyage et le décalage horaire, j'ai pensé que tu serais fatiguée donc j'ai prévu une séance de spa pour ce matin.

-C'est parfait. Le vol s'est bien passé, mais j'ai le corps en miette, elle rigola.

J'aimais Catherine. Simplement, parce que c'était la mère de Charles et je ne pouvais que la remerciais d'en avoir fait l'homme qu'il était aujourd'hui, mais plus que cela, il y avait une telle douceur et bienveillance dans sa manière de parler que je n'avais pu que tomber sur son charme. Et puis elle était fan d'opéra, plus que cela, elle me connaissait en qualité de chanteuse avant que son fils ne me présente en qualité de petite amie. Pour Cathy j'étais Noa Nianga avant d'être la meuf de son fils. Comment ne pas aimer cela ?

Pour le spa, j'avais prévu une séance complète. Mon envie de célébrer l'anniversaire de Charles en grande pompe s'était largement étendue aux membres de sa famille.

-Tu sais Noa, elle débuta

Nous venions de nous faire masser et nous étions désormais toutes deux face aux techniciennes qui s'attelaient à peinturlurer nos ongles.

-Je suis très contente que vous vous soyez remis ensemble Charles et toi. Il est bien plus heureux quand il est tu es là.

-On se demande bien pourquoi. La moitié du temps, je le rends fou et l'autre il n'est pas là.

-Je n'en doute pas, elle rigola. Mais je pense que c'est ce qui lui plaît tant chez toi. Il ne s'en cache pas, mais il est comme Arthur, ils ont toujours besoin d'un défi.

À l'entente du nom d'Arthur, je compris immédiatement où cette conversation allée nous mener et que Charles n'en était en réalité pas le sujet principal.

-Ce n'est pas que pour Charles que je suis contente, elle poursuivit. J'ai pas compris pourquoi Arthur semblait si investi dans la relation de son frère. Les trois ont toujours été très proches, mais son implication, elle secoua la tête. J'aurais dû comprendre qu'il y avait autre chose.

Il y avait un éclat de profonde tristesse dans son regard, mais cette triste semblait donner une autre profondeur à sa force.

-Il vous a dit, je m'avançais pour l'aider

-Oui, il m'a dit. Il m'a surtout dit ce que tu avais fait pour lui.

-J'ai pas fait grand-chose en réalité, je répondis gênée.

Ce n'était pas de la fausse modestie. Je n'avais pas fait grand-chose. Simplement l'écouter et le rassurer sur ce qui ne faisait aucun doute. Sa famille allait l'aimer et l'accepter exactement comme il était et il n'avait aucune raison d'en avoir honte.

-Merci, elle dit avec force. Merci d'être une telle lumière dans la vie des enfants

-Mais faut pas dire ça, je gémis. Tu vas me faire pleurer.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now