Chapitre 60

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Point de vue Noa Nianga

Août 2023 ,Monaco

Montée sur la table basse du salon, j'observais la pièce d'un oeil critique. J'étais sûre que cela ne me convenait pas, mais je ne savais pas exactement pourquoi.

-Je crois qu'il faut qu'on déplace le miroir, je finis par prononcer. Ça donnera plus de profondeur à la pièce.

-Tu réalises qu'elle va transformer tout ton appartement.

-Je sais pourquoi, j'ai signé.

-T'es sûr que c'est ce que tu veux ?

-Je peux vous entendre, je les coupais en descendant de la table basse.

Depuis que, nous avions passé le premier jour de mon retour à Monaco, nous avions aussi pris le temps de partir en vacances rien que tous les deux pour continuer à reconstruire ce que nous avions détruit. Oui, on. Au cours de nos discussions, j'avais été obligé d'admettre que j'aurais pu nous éviter à tous les deux beaucoup de peine, si j'avais simplement pris le temps de lui raconter mon histoire avec Clément sans euphémisme, sans pour autant être dans l'obligation d'entrer dans les détails. Peut-être pas lorsque nous étions à Miami, mais à Monaco, j'aurais pu attendre qu'il rentre. Si Charles n'avait pas cru en moi, je n'avais pas cru en nous. Nous n'étions pas revenus uniquement sur les évènements de Miami, nous avions aussi beaucoup discuté, de ce qui s'était passé entre Lewis et moi, mais aussi de notre relation de manière globale et plus particulièrement, de ce que nous souhaitions que notre relation devienne. À notre retour à Monaco, Charles était parvenu à me convaincre de m'installer avec lui. Ce qui était assez paradoxal, puisque la conclusion de nos discussions était que nous devions prendre plus de temps pour nous construire avant d'avancer trop vite notre relation.

La saison et ma tournée sur le point de reprendre, ce week-end était le seul que nous avions à notre disposition pour que je puisse emménager et surtout déplacer les meubles, selon mon bon vouloir. Pour ne reprendre que ses propros, il savait pourquoi il avait signé.

-Crois-moi, reprit Charles. Si c'est uniquement le miroir qu'elle souhaite déplacer, je m'en sors bien. J'ai toujours peur qu'elle décide de repeindre les murs en roses.

-Bon, vous avez fini ? Vous pouvez m'aider à le déplacer ce fameux miroir ?

Arthur secoua la tête et se dirigea vers le miroir. Ce n'était pas uniquement le seul week-end que nous avions pour que j'emménage. C'était aussi le seul week-end dont disposait Arthur pour nous aider. Nous l'avions réquisitionné contre la promesse d'un repas chaud. Ces pilotes vraiment, c'était trop facile d'obtenir quelque chose de leur part.

-Un plus à droit, ils déplaçaient le miroir, non finalement plus à gauche. Un tout petit peu plus à droit.

-Tu te fous de notre gueule, demanda Charles alors qu'ils déposaient le miroir sans le déplacé plus à droite.

-Oui, mais vous le méritez. Vous pouvez vous installer, je vais chercher les cocktails.

Avec le retour de la saison, les piña coladas étaient désormais virgin. Cela gâchait un peu le délire, mais il était plus que temps de reprendre les choses sérieuses. Pour moi aussi. S'il y avait bien une personne encore plus ravie de mon retour officiel sur Monaco, en dehors de Charles, il s'agissait bien de Gianlu. J'avais à nouveau frappé à la porte de l'opéra et il m'avait à nouveau accueilli les bras grand ouverts. Je m'attendais à ce qu'il me contacte, car il avait besoin de moi dans un nouveau ballet au simplement, car il souhaitait faire de nouvelle représentation du « Cinquième Élément ». J'étais prête à tout accepter de toute manière. Je flottais sur un petit nuage rose, duquel, je ne voulais absolument pas redescendre. Petit nuage rose que j'avais l'intention de rendre encore plus rose.

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