Chapitre 67

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Point de vue Charles Leclerc.

États Unis , Octobre 2022

Je l'observais danser un long moment la couvrant d'un regard plein de désir dont elle jouait. Elle savait que je la regardais, ses cheveux qui se balançaient en rythment, sa peau qui semblait plus brillante. Elle en jouait, chaque mouvement de mains, de hanche, tout était fait à mon attention. Et mon attention sur elle était pleine. Je finis par craquer et traversais la pièce jusqu'à me coller dans son dos :

-On rentre.

Elle se retourna dans ma direction, passant ses bras autour de son cou.

-Tu es sûr ? C'est ton anniversaire et tout le monde est là pour te voir.

-Je peux les voir demain, c'est toi que je veux voir maintenant.

Elle mordit sa lèvre et détourna le regard gêné par mes propos. C'était plus le contexte que mes propos qui la gênait réellement, car des insinuations de ce genre, elle m'en avait fait des plus poussées et moins subtiles.

-Alors on rentre.

Nous retrouvâmes nos affaires, fîmes le tour des invités pour leur dire au revoir avant de monter dans le taxi qui nous conduisit jusqu'à notre hôtel.

-Le dernier cadeau d'abord, elle dit en retirant sa main se trouvant dans la mienne.

Elle se dirigea vers sa valise et revint avec une boite à bijoux dans la main. J'attrapais le présent et l'ouvris sur une chevalière en argent, frappée de mes initiale CL. Finement ouvragé, je restais surpris par la beauté du bijou, incapable de réagir.

-J'ai réfléchi pendant très longtemps à ce qu'il te manquait, elle reprit d'un ton précipité. Avant de penser à ça, elle fit un geste en direction de la bague. Un bijou de famille, comme ça tu pourras le donner à notre premier enfant.

-Notre première enfant, avec ébahissement.

Cette fois, j'avais le souffle coupé, à travers ce cadeau, ces quelques mots, elle venait de me donner tout ce que je désirais ardemment depuis des semaines. Rien qu'avec ces quelques mots, elle venait de m'apaiser mon cœur avec une facilité déconcertante au regard de tous les doutes que m'avaient envahi depuis que nous nous étions remis ensemble.

-C'est le plan non ? Elle ajouta inquiète.

-J'étais pas censé faire ça ce soir, je murmurais plus pour moi-même.

Alors qu'une partie de mon cerveau était en ébullition l'autre n'avait jamais été aussi clair. Je n'avais jamais eu besoin de temps, j'avais eu besoin d'un signe. Comme l'évocation de notre première enfant. C'était une indication suffisante. Parce que si elle envisageait d'avoir un enfant avec moi, c'est qu'elle voulait m'épouser non ? J'étais sur le point d'avoir la réponse à cette question.

-Je te promets que j'avais prévu un diner aux chandelles, avec des feux d'artifice dans un endroit que tu adores.

-De quoi tu parles Charles, elle dit en souriant. Je ne comprends pas ce que tu me dis.

J'enfilais la chevalière et posé la boite à bijou sur la table basse près de nous, puis posé un genou à terre. À ma vue, Noa recula d'un pas tout en posant sa main sur ses lèvres. Je n'avais encore rien dit que le coin de ses yeux se remplissait de larmes.

-Je pensais que j'aurais le temps de préparer un discours, dans lequel je pourrais revenir sur la première fois qu'on s'est rencontré, comment je t'ai trouvé absolument magnifique avec cet ensemble en tweed rose. J'aurais voulu avoir les bons mots pour te dire que je ne suis pas crédule, je sais exactement qui tu es, tu joues la peste alors qu'en réalité tu es l'une des personnes les plus gentilles et les plus aimantes que j'ai eu l'opportunité de rencontrer. La vérité c'est qu'il y a toujours un motif dans tout ce que tu fais, mais ce motif c'est rarement toi et c'est aussi frustrant que magnifique à observer. Mais je vais me contenter de te dire que je t'aime. Je t'aime et je veux passer le reste de ma vie avec toi.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now