Chapitre 22

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Point de  vue Charles Leclerc

Avril, Italie 2022,

J'avais un plan parfait, Noa serait présente au grand prix d'Émilie-Romagne, ce qui me laissait suffisamment de temps pour lui présenter Lorenzo et  pour parler avec lui après coup. Je devais aussi évoquer le sujet avec Arthur, mais il avait son propre week-end à préparer  et puis il connaissait déjà Noa. Ils étaient même proches. Il serait donc plus simple d'ouvrir le sujet avec lui.

-Je peux savoir ce qu'on fait parterre ?

Noa qui venait de sortir de la salle de bain s'était allongée à côté de moi sur le sol de la chambre. Je ne savais pas exactement comment j'avais terminé sur le sol, mais je m'y sentais bien et mon cerveau s'était perdu dans ses propres réflexions m'empêchant de réaliser que cela faisait presque une dizaine de minutes que je m'y trouvais déjà.

-Je sais pas trop, je finis par lui répondre ce qui déclencha son rire.

-T'es bizarre parfois. J'aime bien.

En plus de son ton plein de tendresse, elle déposa ses lèvres sur les miennes, avant de se redresser pour récupérer les fringues qu'elle avait prévu de mettre et qu'elle avait soigneusement étalées sur le lit qu'elle avait pris le temps de refaire.

-On doit partir dans combien de temps ?

-Une vingtaine de minutes.

-Ok, je me dépêche. Ton frère nous retrouve là-bas ?

-Nerveuse ?

-Pourquoi je serais nerveuse ? Les gens m'aiment.

Je secouais la tête en me redressant pour mieux l'observer.

-Ce qui me rend nerveuse, c'est les photographes et fans qui t'attendent en bas de l'hôtel.

Je pouvais sentir sa nervosité de là où je me trouvais. Je la comprenais parfaitement. C'était le premier week-end de course ou elle allait se trouver avec moi. Contrairement aux essais à Barheïn, la couverture médiatique allait importante, et pas uniquement parce qu'il s'agissait d'un week-end de course, nous étions en Italie. La presse ici était sans pitié. Chacun de mes gestes allait être scruté et par association, ses gestes également.

-Ça va bien se passer, je promis.

-Je sais. C'est juste que, elle soupira avant de s'asseoir sur le lit. J'ai plus l'habitude de ne pas contrôler. Je ne sais pas comment les gens vont réagir, s'ils vont réagir. Si ça se trouve tout le monde se fout de qui tu baises, mais j'ai des doutes.

Cette fois, je quittais le sol et m'asseyais près d'elle sur le lit avant d'attraper sa main pour la rassurer.

-Déjà, je ne te baise pas, on fait l'amour.

-Charmeur, elle leva les yeux au ciel, mais je notais son nez qui se fronça prouvant qu'elle appréciait ma correction.

-Ensuite, tu peux te concentrer sur ce que tu peux contrôler. Passer un bon week-end avec ton frère et le mien. Et puis demain soir, on va voir Sissi en concert.

-T'as raison. Ça va être un bon week-end, j'ai besoin de chill.

Elle se redressa et commença à enfiler ses fringues se trouvant encore  sur le lit. Elle avait opté pour une mini jupe plissée d'un motif vichy bleu et blanc avec une blouse blanche  qui lui donnait une vibe très sixties confirmées par le snob en soie bleu avec qu'elle avait passé autour de son cou et rabattue sur ses cheveux.

-T'en penses quoi ?

-T'es parfaite comme d'habitude.

Elle leva les yeux au ciel, mais à nouveau je vis son nez se froncer à nouveau. J'avais à nouveau fait mouche.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now