Chapitre 31

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Point de vue Noa Nianga

Miami, Mai 2022

C'est Pierre qui me ramena à l'hôtel. L'effet des Redbull avait fini par disparaitre et la fatigue de la journée par me rattraper. Mais j'étais heureuse, j'avais passé une excellente journée. Cela me permettait de mettre les choses en perspective. J'avais peur que les grands prix se résument pour moi à suivre Charles un peu partout dans l'attente qu'il ait du temps à m'accorder. Mais je l'avais à peine vu de la journée et je m'en étais à peine rendu compte. Malgré la fatigue, j'étais prise d'une nouvelle énergie, nous allions le faire, nous allions parvenir à trouver un équilibre, entre, sa carrière, la mienne et notre relation.

En poussant la porte de notre chambre d'hôtel, je tombais sur Lorenzo dans l'entrée

-Jésus, deux fois dans la même journée. Si tu n'étais pas marié, je penserais que tu es un peu obsédé par moi.

-Tu sais pas quand la fermer c'est dramatique

-Yep, celle-là, je te l'accorde

Étrangement, je commençais à apprécier Lorenzo, non il ne me portait pas dans mon cœur, mais il avait du répondant ce qui ajoutait un peu de piment dans ma vie. Qui pouvait refuser un peu de piment dans sa vie ?

Je me décalais de l'entrée pour le laisser sortir, ce qu'il fit sans me répondre. Entrant plus en avant dans la suite, je déposais la part de cheesecake sur la table basse présente dans le salon.

-Cœur, je m'exclamais, j'ai ton cheesecake.

M'effondrant sur le canapé, je retirais mes chaussures, ravi de pouvoir me débarrasser de mes objets de torture. Parfois, je me demandais pourquoi je me faisais du mal de cette manière.

-Je suis rincée, je poursuivis en m'allongeant dans le canapé. Et toi, ta journée ? J'ai l'impression qu'on à peine eue cinq minutes ensemble.

-Noa

Sa voix claqua, créant des frissons  de panique dans mon corps. Il ne s'était jamais adressé à moi sur ce ton. Jamais. Cela me força à me redresser et à me tourner dans sa direction. Mes sens furent immédiatement en alerte et une vieille sensation que je pensais à jamais disparue m'envahit.

-Est-ce que tu es marié ?

Mon sang se glaça. Lorenzo. Je me figeais incapable de lui répondre, presque incapable de respirer. Et cela lui suffit en réponse. Son téléphone voltigea à travers la pièce passant près de mon visage avant de s'encastrer dans la télévision se trouva derrière moi. Mon corps tenta de m'imposer un rempli de protection. Il voulait se rouler en boule et attendre que la tempête se termine.

-J'étais quoi ? Un projet, un moyen facile de devenir célèbre ?

J'étais tétanisé, incapable de parler et même de respirer. C'était de véritable morceau de glace dans mes qui m'empêchaient de bouger. Paradoxalement, mon cerveau était en feu, je tentais de rassembler les pièces qui me manquaient, une pièce en particulier :

-Comment tu l'as su ?

-C'est ça se que tu veux savoir ? Comme j'ai su.

Le coup qu'il porta sur le canapé fut suffisamment fort pour faire bouger le meuble. Comme une étincelle mon cerveau envoya une décharge dans l'ensemble de mon corps. Je retrouvais suffisamment de moyen, pour mettre de la distance entre nous.

-C'est ce que tu faisais quand tu remontais à Paris, hein. Voir ton mari, il éructait les mots, comme s'il était à deux doigts de vomir. Tu t'es bien foutu, de ma gueule.

La Prima DonnaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant