Chapitre 27

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Point de vue Noa Nianga

Monaco Mai 2022

La lumière s'infiltrait dans  le café à travers ses grandes baies vitrées. Les yeux fixaient sur mon téléphone, je ne parvenais pas à retenir mon sourire. C'était la même chose chaque fois que je recevais un message de lui, chaque fois que je pensais à lui. La sensation nouvelle est pourtant si naturelle était addictive. J'étais accro à lui, à ses étranges manies, à ses blagues plus que moyenne, au son de son rire.

Charles Leclerc était un gentil garçon.

Le nice guy par excellence celui qui faisait toujours ce qu'on attendait de lui parfois même à ses dépens. Gentil n'était pas véritablement un adjectif que j'utilisais pour me décrire. Parfois, je me disais qu'il méritait quelqu'un de plus gentil un peu comme lui. Et puis je me souvenais à quel point il était intelligent, que la plupart du temps il voyait très clairement dans mes petits jeux et incohérences. Surtout, il s'en contentait.

Jamais je n'aurais cru vivre quelque chose de pareil. Tomber amoureuse aussi vite et aussi profondément de quelqu'un. Je ne pensais pas que j'en étais capable honnêtement. Moi, si terre à terre, rationnelle à en être presque froide. Il me faisait fondre avec un seul de ses regards, mes défenses ne faisaient pas le poids. Je n'étais même pas sûre qu'elles aient tenté de me défendre ces connasses. C'était arrivé si vite que parfois j'avais du mal à admettre que ça ne faisait que six mois que nous nous connaissons.

-C'est ton pilote qui te fait sourire comme ça ?

-Qui d'autre, je répondis en levant les yeux au ciel.

J'aurais déjà dû me retrouver en route pour le rejoindre mon pilote. Mais, Gianlucas avait tellement insisté pour que l'on se voie que je n'avais pu faire autrement que de céder à sa demande. J'avais décalé mon vol à plus tard dans la journée réalisant que voyager pendant la nuit ne serait pas une si mauvaise idée que cela en prenant en compte le décalage horaire qui m'attendait.

J'avais hâte de retrouver Charles, beaucoup moins de passer plus de dix heures dans un avion.

Je commençais à comprendre physiquement, les impactes de ces allés-retours incessants avaient. J'étais fatiguée. Je pouvais la sentir jusque dans mes os. Je me rassurais en me disant que les choses seraient plus tranquilles dès juillet et puis novembre finirait bien par arriver. Avec un trophée de champion du monde pour mon Charles.

Gianluca qui venait de prendre place en face de moi me détailla longuement de son regard perçant. Je m'attendais à une réflexion sur mes cernes à la place, il souriait avant de dire :

-T'es devenue virale.

Je poussais un long soupir. Viral était un grand mot. Elle était devenue virale dans le petit monde de la formule 1, rien de plus. Mais yep mon cauchemar avait fini par se réaliser. Je positivais au moins la vidéo de dépeigner de manière positive. Le petit groupe de jeunes que nous avions croisé sur une place en Italie avait publié le contenu qu'ils avaient fait de la rencontre et parmi ce contenu se trouvait une vidéo de moi debout sur banc chantant la Solitudine. Ce n'était pas ce qui avait rendu la vidéo virale. Ce qui avait rendu virale la vidéo c'était Charles qui apparaissait dans le champs de la caméra pour m'aider à descendre du banc. Mes mains sur ses épaules, les siennes sur ma taille la scène ressemblait à la conclusion d'une mauvaise comédie romantique.

Internet était un peu devenu fou après la vidéo j'avais eu droit à quelques menaces de mort, des montages douteux remplaçant mon visage et tout de même quelques compliments concernant ma voix. Je ne retenais que ces derniers, il était bon pour mon ego.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now