Chapitre 5

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Point de vue Charles Leclerc
Monaco Novembre 2021,

-C'est moi qui conduis, je dis en saisissant les clés de son scooter.
-Quoi ? Non, c'est mon scooter.
-Tu sais où j'habite, je demandais en enfilant son casque supplémentaire.
-Non, elle répondit de mauvaise volonté.
-Alors, monte derrière.

Je montais en premier sur le deux roues et ne retins pas un rire un peu moqueur, quand elle finit par se résigner à monter derrière moi. Nous venions de faire des courses rapides dans le premier monoprix que nous avions croisé en sortant du restaurant.

Je démarrais son scooter et sentis ses mains s'agripper à mes hanches, malgré l'épaisseur de mon manteau. Je pouvais sentir la chaleur de son corps contre le mien. La sensation était si agréable et si prenante que j'avais même du mal à me concentrer sur la route. Heureusement, nous arrivâmes dans mon garage sain et sauf.

-Sympa, les voitures, elle dit.

Si la Ferrari Pista était un cadeau de l'écurie, être pilote pour eux avait certains avantages, la Maseratie en revanche, je l'avais acheté moi-même.

-Tu me laisseras la conduire un jour, elle demanda en sortant les courses du petit coffre de son scooter.
-Faudra d'abord passer sur mon corps.
-On peut s'arranger. J'ai plein d'idées qui devraient te plaire.

Je m'arrêtais brusquement sur mes pas. On n'était même pas sur une simple insinuation, ce qui me faisait penser que la remarque au restaurant n'était finalement pas innocente que cela.

-M'enfin Noa.

Son rire se répondit dans le salon, et elle déposa sa main sur ma joue avant d'ajouter.

-C'est peut-être pas une mauvaise idée que tu refuses. J'ai pas le permis.

Son rire s'accentua, et au bout d'un moment, je ne pus faire autrement que de rire à mon tour. Elle était simplement magnifique, et j'aimais la manière dont elle jouait avec les mots, ses réparties peut-être peu subtiles, mais toujours engageantes. Je tombais amoureux d'elle, rapidement, fortement et je ne parvenais pas à m'en empêcher. Je ne voulais pas m'en empêcher, c'était beaucoup trop agréable.

Je saisis sa main et nous guidais vers l'ascenseur. Je ne voulais pas lâcher sa main. Elle m'assurait qu'elle était encore là.

-Bienvenue chez moi.

J'ouvrais plus grand la porte d'entrée pour laisser Noa passer devant moi. Immédiatement, son visage s'éclaira à la vue de la baie qu'on pouvait apercevoir depuis le balcon. Noa lâcha ma main et se dirigea vers le balcon. Comme un gamin un peu trop fier, je la suivis sans quitter son visage du regard. Ses yeux étaient éclairés par une forme d'émerveillement. Noa s'émerveillait d'un rien, et je trouvais cela tellement charmant qu'avec les années je ne reculais devant rien pour voir cette lumière sur son visage.

-C'est magnifique, elle posa ses mains sur la rambarde. Simplement magnifique.
-Oui magnifique, je répondis le regard toujours posé sur elle.
-Je sais que je suis jolie, elle tourna son visage dans ma direction. Mais pas à ce point-là, elle pointa du doigt la mer.
-Admettons que nous ne sommes pas d'accord.
-Charles Leclerc, vous êtes un charmeur

Nos prunelles se croisèrent et je me sentis comme aspiré comme chaque fois. C'était comme si elle était en mesure de percer tous les secrets de mon âme et plus encore. Nous n'avions jamais été aussi près. Je pouvais sentir son souffle sur mon visage, son odeur était si forte que je pouvais presque la goûter sur ma langue. La familiarité de celle-ci me frappa à nouveau. Tout se mélangeait, j'ignorais si je l'avais réellement déjà senti avant de rencontrer Noa ou si cette familiarité n'était qu'un dessin de mon esprit parce que celui-ci s'était convaincu qu'il connaissait la chanteuse depuis toujours. La chanteuse, que disais-je, la Prima Donna.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now