Chapitre 20

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Point de  vue Charles Leclerc

Mars, Monaco 2022,

Ses mains s'étaient déposées au niveau de mes omoplates, je savais par avance que ses ongles dont les griffures envoyées des piques de plaisirs de ma colonne jusqu'à mon entrejambes laisseraient des marques sur ma peau blanche. Je n'en avais absolument rien à foutre. Elle pouvait me griffer autant qu'elle le voulait tant qu'elle continuait de gémir à mes oreilles. Presque vorace, je mordillais la peau de son sein gauche.

-Charles, elle soupira difficilement, s'il te plait ?

-Quoi ?

Je demandais en retenant un rire, puni par un mouvement de basin me plongeant plus profondément à elle. Je retins à peine un long gémissement. Je tentais de la pousser à bout en bougeant le plus longtemps possible en elle. Mais ma torture venait de se retourner contre moi. À ma défense sous moi, avec les cheveux en bataille, la bouche entrouverte et les sons qui en sortaient. Elle était juste bandante. Sexy à en crever. Et j'en crevais, d'elle, de son désir pour moi, de mon désir pour elle, de cette espèce de lave en fusion qui me traversait chaque fois que j'étais en elle. C'était tellement chaud. Elle était bouillante.

-Tu fais quoi ? Elle demandait aux abois alors que je m'éloignais d'elle.

-Retourne-toi

-C'est pas trop tôt, elle expira en se retournant.

-Fait pas ta maline, je répondis en déposant une petite claque sur sa fesse.

Un rire lui échappa et mon sang tapa à mes tempes à l'écoute du son. D'un geste ferme, je passais mon bras autour de son basin pour la redresser. M'abaissant pour déposer mes lèvres là ou je venais de la claquer.

-T'es ok ? Je demandais déjà presque à bout de souffle.

-Oui va s'y.

Je la pénétrais lentement, juste pour le plaisir de la sentir se contracter à mon passage, juste pour le bonheur de la voir se tortiller de plaisir. Et puis je commençais à la pilonner, d'un mouvement sec et rapide. Et putain, qu'est-ce que c'était bon.

-Noa, j'éructais presque au bout.

Glissais une de mes mains entre ses jambes et caressais son clitoris.

-Tu triches, elle commença

Et puis elle jouit, je le sentis sur mes doigts, sur mon sexe, à mes oreilles sur la paume de ma main. Et la voir se défaire m'envoya à mon tour dans les étoiles. Je me déchargeais en elle en un râle puissant. Sur son dos, je nous fis rouler sur le côté pour ne pas l'écraser de mon poids. Je la serrais contre moi pendant plusieurs secondes avant de commencer à me détacher.

-Tu vas où ?

-La capote, je lui répondis en continuant mon mouvement. Viens avec moi à la douche.

La douche ne fut qu'une excuse pour continuer à nous caresser. J'aimais autant le sexe presque sauvage que nous partagions, que   ces moments de simple tendresse. Une fois en pyjama nous retournâmes dans le lit, moi d'abord, parce qu'il y avait les treize étapes de la beauty routine. Beauty routine dont j'avais fait les frais. Alors la mienne ne comptait pas treize étapes, mais j'avais désormais l'obligation de cesser de me laver le visage au savon, de mettre de la crème hydratante et de la crème solaire tous les jours. Je ne pouvais pas nier que j'avais vu la peau de mon visage devenir plus éclatante qu'en temps normal. J'avais aussi droit de temps en temps à des masques d'argile ou autres substances inconnues. Je ne posais pas de questions parce que c'était la lancer dans un monologue bien trop long, alors même que je me considérais comme quelqu'un de patient. Ça ne m'empêchait pas de refuser parfois, juste pour le plaisir de  l'entendre s'agacer que c'était un comble de ne pas prendre soin d'un si beau visage comme le mien.

-T'as passé une bonne journée, elle me demanda en se tournant de vers moi

Nos mains se dirigèrent l'une vers l'autre comme si nous étions incapables de ne pas établir un contact entre nous.

-L'une des meilleures.

-Je t'avais dit qu'ils allaient t'aimer. Si tu voyais notre groupe WhatsApp, ils veulent savoir si tu seras là pour le prochain repas de famille.

-J'y serais ?

-Non, mes parents y seront et on n'est pas encore là.

Sentant immédiatement l'arrivée de la tension dans mon corps, elle déposa sa main qui n'était pas jointe à la mienne sur le côté de mon visage en une caresse rassurante.

-J'ai juste besoin d'être sûr que ce qu'on a va dans la direction que j'imagine.

-Dans la direction que tu imagines, je répétais. Qu'est-ce que je dois faire pour que tu sois sûre ? Je demandais un peu bêtement.

-Me demander en mariage, elle répondit du ton le plus sérieusement qu'elle avait en réserve.

Je dus faire une tête parce qu'elle éclata de rire puis déposer ses lèvres contre les miennes avant de dire :

-Tu verrais ta tête. Si tu dois fuir sois sûr de me rendre le thermomix, c'est le mien maintenant.

Elle me tourna le dos, faisant de moi la grande cuillère et elle la petite. Heureusement qu'elle n'attendit pas de réponse ma part. Elle venait de me transfigurer.  C'était comme des éclairs qui me traversaient successivement, plus rapide que ma voiture, j'étais ballotté de partout et incapable de bouger à la fois. Ça n'avait pas de sens, je n'avais pas de sens. Mais je serrais mes mâchoires presque à me faire mal, pour ne pas lui répondre :

Epouse-moi ?

Je ne pouvais pas, pas comme ça, pas là. C'était fou, irréfléchi. Complément idiot, je la connaissais depuis quoi ? Cinq mois ? Non, je ne pouvais pas penser ça. Mon cerveau était embrouillé, par la fatigue et les endorphines. Il fallait que je dorme et demain cette idée aurait disparu. De toute manière, elle avait dit ça pour rire. Elle n'était pas sérieuse, elle ne pouvait pas être sérieuse.

Parce que si elle était sérieuse...

Qu'est-ce que cela pouvait bien faire que cela ne fasse que cinq mois ? J'avais l'impression de la connaitre depuis toujours depuis le jour de notre rencontre. Tout était fluide entre nous, sans pour autant que cela soit simple. Juste mieux, j'étais plus sûr, plus moi, quand elle était là. Et je savais, merde, je savais que c'était elle que je voulais dans ma vie.

Et puis alors que je la pensais endormie, elle se retourna à nouveau dans mes bras. Sa bouche proche de la mienne, elle murmura.

-Ni pense pas, on a que du temps.

Quand ses lèvres rejoignirent les miennes, instantanément mon corps jusqu'alors fébrile se détendit. Tout devient plus clair dans ma tête, les pensées qui m'accablaient quelques secondes plus tôt refluèrent.

-Je t'aime, je lui murmurais doucement.

-Je t'aime plus.

-Je pense pas que ce soit possible, je conclus en déposant un baiser sur son front.

C'était elle que je voulais dans ma vie. Ce jour-là, mais aussi pour tous les jours qui allaient suivre. Elle avait raison, nous avions le temps. Mais à quoi bon prendre ce temps  si nous étions certains ? Car de mon côté, j'étais certain.

La Prima DonnaWhere stories live. Discover now