GOD'S RETURN 2

Chapitre 32 : S*x & Slap

— C'te tête, ricana une voix fluette. On dirait une momie.

Allongée sur l'un des lits de l'infirmerie, mon corps refusait de bouger tant il était lourd et engourdi. Des bandages parcouraient mes bras, ma cheville et même mon crâne. Je venais de me réveiller il y a déjà une heure, et mon état ne faisait qu'empirer. Un petit garçon aux cheveux blonds assis sur un tabouret gigotait ses jambes d'avant en arrière. Son sourire radieux faillit m'aveugler. Sean venait de débarquer à l'instant, et autant vous dire que j'avais milles-et-unes questions à lui poser.

— Sean, grognai-je, pourquoi est-ce que je suis ici ?

J'avais l'impression qu'un marteau piqueur creusait des trous dans mon crâne.

— Tu t'es fait gober par un serpent, m'expliqua-t-il avant d'éclater de rire. Rhett t'a ramené ici, tu étais couverte de bave. D'ailleurs, tu sens encore mauvais, beurk.

Je plissai le nez en sentant mon bras qui empestait le cadavre en putréfaction. C'était donc ça cette odeur bizarre ...

Maintenant, tout me revenait en mémoire. Je me relevai rapidement et scrutai les paumes de mes mains. Une fois, deux fois, trois fois ... je tentai de faire apparaître une flamme ou ne serait-ce qu'une fumée, mais pas l'ombre d'une énergie magique à l'horizon.

— Cette salope a forcément du me faire quelque chose ! Je n'ai plus de pouvoirs !

— Bienvenu au club, me salua Sean avec un clin d'œil. Même si je déteste autant Livia que toi, ça ne vient pas d'elle.

Il se pencha pour me chuchoter :

— Elle n'a pas les capacités de le faire, ni l'intelligence.

— Dans ce cas, ça doit forcément venir de l'entraînement. Le dôme était peut-être ensorcelé de façon à ce que ...

— Tu es la seule à qui c'est arrivé, me coupa-t-il. Le dôme peut seulement faire apparaître des circuits d'entraînement, mais ça s'arrête là. Peut-être que ...

Sean prit soudain un air grave, en ramenant ses mains potelées sous son menton.

— Je pense ...

Je déglutis péniblement et un noeud se forma dans mon estomac. Qui avait bien pu me faire une telle chose ? Et comment pourrais-je récupérer mes pouvoirs ?

— Je pense que tu es en manque de sexe. Genre, vraiment en manque.

— Sean, espèce d'enfoiré ! hurlai-je en lui balançant un coussin à la figure. Tu veux pas être sérieux deux minutes ?

— C'est vrai, quoi ! Tu as beaucoup trop de pression entre ton récent kidnapping, la descendante d'Athena et les élections ! Faut que tu te détendes, merde. C'est pour ça que j'ai eu une super idée. Depuis que j'ai l'apparence d'un enfant, personne ne m'a encore vu sous ma véritable apparence. T'imagines qu'aucun étudiant ne voudrait coucher avec un petit garçon ...

Je doutais franchement de cette dernière phrase vu les étudiants tordus qui vivaient à Diafosa.

— Mais vu que tu es au courant, reprit-il en posant sa main sur la mienne, on pourrait ...

— Pas un mot de plus sinon je t'assomme.

— Quelle rabat-joie, souffla-t-il en enlevant aussitôt sa main. J'avais oublié pendant ces mois de sommeil, que tu étais la fille la plus coincée de l'école.

— Je ne suis pas coincée ! J'ai juste plus important à faire, comme récupérer mes pouvoirs et faire manger du sable à l'enfoiré qui m'a fait ça.

— Je te dis que personne ne t'a fait ça, Ambre. Fais moi confiance.

Je secouai négativement la tête. Premièrement, je ne faisais pas confiance à Sean, jamais de la vie. Deuxièmement, je n'avais jamais eu ce problème, alors pourquoi est-ce que cela arrivait — comme par hasard — à mon retour à Diafosa lorsque j'étais menacée par Gwenn, Connor, Livia et j'en passe ? Non, il y avait forcément une explication logique.

— Quelle heure est-il ?

— C'est bientôt l'heure du repas, mais je peux t'emmener quelque chose à grignoter dans notre chambre, me dit Sean en se levant du tabouret.

— Notre chambre ?

— Hors de question que je dorme une nuit de plus dans le dortoir de Livia et Céleste. Puis, tu sais pas la nouvelle. Céleste se tape Connor ! J'ai pas fermé l'œil de la nuit, puis ... j'avais tellement envie de les rejoindre ! Sauf que Connor allait me narguer pendant au moins des années si il me voyait comme ça.

— Pauvre Sean, tu viens à peine de revenir et tu as tellement de problèmes, me moquai-je avec un ton ironique.

— Ouais, c'est pour ça que je vais chercher un moyen de retrouver mon apparence normale.

— Pourquoi est-ce que tu ne te montres pas tout simplement ? Personne ne va se moquer de toi.

— Eh, on est pas dans le monde des bisounours ici. Le monde des baisounours me parait plus juste, en fait, plaisanta-t-il en ricanant tout seul à sa blague. Nous avons l'interdiction de montrer nos faiblesses. Les dieux doivent toujours êtres au top de leur forme, tu piges ?

— Tu ne vas pas te cacher indéfiniment, le contredis-je aussitôt en essayant de me relever.

Je posai mes pieds sur le sol en me concentrant pour ne pas m'écrouler au sol. Sean m'aida en se servant de sa petite taille comme appui.

— Non, mais je sais qui pourra m'aider.

— Ah bon, qui ça ?

— Toi, bien sûr. Tu ne m'as pas libéré toute seule, et même si je n'ai pas insisté à mon réveil, je compte bien trouver qui m'a fait ça pour me rendre mon état normal.

— Impossible, maugréai-je en pensant au visage sévère de Logan. Tu as de la chance d'être revenu d'entre les morts, Sean. Contente toi de ta situation pour le moment.

Sean grommela des propos incompréhensibles. Il n'avait pas dit son dernier mot, mais j'avais des choses bien plus importante en tête, comme la perte mystérieuse de mes pouvoirs. Et une seule personne pouvait m'aider : Logan.

— Tu devrais te reposer, me coupa Sean en voyant mes tentatives pour quitter le lit. Je viens de prévenir Alec que tu étais mourante, il ne devrait pas tarder.

Le descendant de Dionysos me montra son téléphone avec un sourire complice. « Ambre a eu un accident, le docteur ne pense pas qu'elle survivra. »

— M-mourante ? Il va s'inquié...

Une fumée noire apparut aussitôt dans l'infirmerie. Alec était torse nu, avec pour simple vêtement une serviette. Des gouttelettes tombaient depuis ses cheveux encore mouillés sur son torse musclé et bronzé par le soleil. Je ne l'avais presque jamais vu aussi inquiet.

— Énorme ! s'esclaffa Sean en se tenant le ventre.

— Je vais bien, le rassurai-je en le voyant m'inspecter sous tous les angles. Cet abruti t'a fait une mauvaise blague.

Alec se tourna vers Sean et lui flanqua une claque si forte qu'elle raisonna dans toute l'infirmière.

— Aïe ! Ça va pas de taper un enfant ? hurla-t-il. Tu pourrais aller en prison pour ça !

J'éclatai de rire lorsque je remarquai la marque rose qui commençait à se former sur son visage. Sean partit en promettant de se venger, mais il n'était pas crédible avec sa minuscule taille et sa voix d'enfant. Au moins, Alec et moi étions enfin seuls pour pouvoir parler de problèmes plus urgents.

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Coucou !
Petit chapitre par rapport à la dernière fois, mais j'ai hâte que vous lisiez la suite. Les élections approchent à grand pas ! 😆

À dimanche ! 🖤