GOD'S RETURN 2

Chapitre 134 : Balades

Londres. La capitale du thé, de la reine Elisabeth II et des chiens. Ouais, c'était à peu près l'image que je m'en faisais avant de rester plantée comme une débile devant le big ben. J'étais déjà allée une fois à Manchester pour un match de football, mais à part recevoir des fumigènes dans la figure, je n'avais jamais rien visité.

— Wow ! m'exclamai-je avec des yeux pétillants. Attends, et ça, c'est quoi ?

— C'est juste un kiosque, me répondit Leith sur un ton amusé.

Il ne m'avait pas lâché depuis que nous avions atterri. Enfin, atterri, vous avez compris. Alec s'était téléporté jusqu'ici. Avec sa sœur, ils comptaient faire un tour dans leur ancienne demeure familiale pour voir ce qu'ils pouvaient récupérer. Alec n'avait jamais pu le faire, mais Hélène avait insisté pour y retourner une dernière fois. Comme mon père était fatigué, il en profitait pour rester dans l'hotel jusqu'à notre retour. Alors le demi-dieu et moi en profitions pour nous balader en amoureux. Je n'aurais jamais pensé que prendre la main de Leith en public sans nous battre serait un jour possible. Pourtant, nous étions bien là, lui et moi, entourés d'humains normaux qui marchaient calmement dans la rue bondée. Les lumières tamisaient commençaient à projeter des ombres apaisantes sur le visage des habitants. Je pris une grande bouffée d'air frais et regardai Leith payer je-ne-sais-quoi pour sa mère. J'étais trop concentrée sur ses traits pour m'en soucier. Les habitants n'étaient pas insensibles à son charisme et sa beauté. Tous les regards étaient posés sur lui, alors qu'il ne faisait que sortir sa carte bleue de son portefeuille. C'était ça d'avoir le sang d'un Dieu dans les veines.

— Tu veux quelque chose ? me demanda-t-il en remarquant que je le fixais depuis tout à l'heure.

Je secouai la tête, gênée. Et merde, moi aussi il fallait que j'arrête d'agir comme les autres en bavant.

— Tu réfléchissais encore aux prénoms pour nos enfants ? Je te l'ai dit, tant que ce n'est pas Sean ou Alec, tu peux choisir ce que tu veux, se moqua-t-il en caressant mes cheveux.

— Tu rêves, il est hors de question que j'ai un gosse.

Leith m'en parle souvent en ce moment. En fait, il n'est pas vraiment le seul. Depuis que nous avons officialisés, tout le monde se mêle de notre vie de couple. Nous n'avons même pas encore couchés ensemble, et la planète entière se soucie de nos futures progénitures.

— Moi aussi j'aimerais te garder pour moi tout seul, mais ton héritage devra être transmis un jour. Notre héritage, se corrigea-t-il avec un regard triste.

— Super, et tu es au courant de ce qui arrivera ? Imagine deux secondes, nos enfants ne pourront pas vivre en paix dans ce monde. On ne sait même pas ce qu'ils seront alors...

— Des êtres surnaturels, me répondit-il aussitôt. Les hybrides ont toujours existé, le Conseil s'est seulement assuré de s'en débarrasser. Nous sommes craints pour notre puissance, Ambre. Si nous avons des enfants, des gens malveillants voudront forcément mettre la main dessus. Mais tu sais ce que je leur réserve si quelqu'un ose te toucher.

Une lueur inquiétante passa dans ses yeux bleus. Oh oui, Leith était devenu plus puissant ces derniers jours. Depuis qu'il avait compris être en réalité un demi-dieu, quelque chose s'était débloqué en lui. C'était comme s'il n'avait plus aucune limite. Sa magie avait grandi au point qu'il doive suivre un entraînement spécial avec le Minotaure, spécialiste dans le domaine. Sa puissance pouvait tous nous mettre en danger. Alors sa mère aussi l'aidait beaucoup avec ses dons de Berserk qu'il redoutait pourtant d'utiliser depuis sa plus tendre enfance.

— Je n'ai pas envie qu'il arrive quoi que ce soit, alors je ne suis pas prête à prendre ce risque.

— C'est normal, Ambre, on vient à peine de finir le combat contre mon père. Et il nous manque encore un gros morceau. Mais je te promets que je réussirai à construire un monde surnaturel où tout le monde sera la bienvenue.