GOD'S RETURN 2

Chapitre 49 : Le Diable Se Réveille

Mon cœur menaçait de rompre dans ma poitrine. Le descendant de Zeus restait allongé au sol sans faire le moindre mouvement. Plusieurs secondes s'écoulèrent au point où je me demandais si il était encore en vie. Ce fut à ce moment qu'il rit à gorge déployée. Vingt secondes, trente secondes, une minute ... Leith éclatait de rire sans pouvoir s'arrêter.

Je voulus m'avancer vers lui pour voir s'il avait perdu la boule, qui sait avec la chute son crâne avait peut-être été touché, mais Alec m'en déconseilla en me retenant par l'épaule.

— Il est sur le point de vriller, m'expliqua-t-il sans le quitter des yeux. Recule.

— Si tu penses que vous allez vous battre ici, tu rêves.

— Si tu savais depuis combien de temps j'attends ce moment, cracha-t-il en serrant plus fort son poing.

— Leith le mérite, mais ça ne va pas régler la ...

— À terre ! rugit-il en me poussant violemment au sol.

J'atterris la tête la première dans la boue, m'arrachant un cri de surprise. Un tremblement sinistre me secoua dans tous les sens alors que j'essayais de me relever. Mes cheveux me cachèrent la vue pendant une vive seconde, aussi faillis-je tomber dans le cratère qui venait de se créer à mes pieds. Même si ma réaction avait été rapide, ma cheville se coinça dans la crevasse.

— C'est pas vrai !

Une fumée noire, douce comme un nuage, m'enveloppa à une vitesse surhumaine. Ma tête se mit alors à tourner et mon estomac menaça de me faire régurgiter le peu que j'avais mangé ce matin. Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais à l'entrée des jardins, à l'autre bout d'où se trouvaient ces deux idiots.

— Oh ! s'exclama Sean qui se prélassait au soleil avec un joint à la main. Qu'est-ce que tu fiches là ? Connor t'a laissé partir ?

— On a pas le temps ! Leith et Alec sont en train de se battre et l'école va disparaître de la circulation si on ne fait rien !

Je lui arrachai de la main sa cigarette et lui pris le poignet pour qu'il me suive, mais le descendant de Dionysos en avait décidé autrement.

— Alors là, sans moi, me contredit Sean.

— Je ne pourrais jamais les arrêter toute seule, il faut que tu m'aides !

— Oui, c'est ça et puis ensuite Leith me trucidera sur place parce que je suis intervenu. C'est mort, je reste ici. T'as qu'à demander à quelqu'un d'autre.

Sean se rassit et ramassa son joint avant de le rallumer. Folle de rage, je tapais contre le banc dans lequel il était désormais allongé.

— Aucun étudiant ne voudra intervenir parce qu'ils se chient tous dessus pauvre abruti ! 

— Pas mon problème, chantonna-t-il.

Je regardai partout aux alentours pour trouver ne serait qu'un étudiant assez courageux pour m'aider, mais il n'y avait plus un chat depuis que Cerbère avait débarqué dans les jardins. Tout le monde s'était sûrement terré dans la cantine où je-ne-sais-où. Bordel de merde qui est-ce qui pourrait me ...

— Rhett ! Je dois trouver Rhett !

J'ignorais où chercher, mais je devais faire vite avant qu'il ne soit trop tard. Même si j'y retournais maintenant, je ne ferai pas le poids contre eux et Alec me retéléporterait sûrement ailleurs. Je perdrais alors encore plus de temps ! 

— Rhett ! hurlai-je d'une voix si aiguë que j'eus mal à mes propres oreilles. Rhett !

— Rah la ferme ! râla Sean en se bouchant les oreilles. Rhett n'est même pas à l'école.