Prologue

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La mer, une belle créature de Dieu qui me donne un calme impressionnant. Je me rappel quand j'étais petite, mon père me ramenait à la plage pour me faire plaisir, et tellement je ne voulais plus sortir de l'eau il m'a surnommé « mon petit poisson ». Malheureusement, on grandi, le temps change, et on perd ce plaisir qu'on a pour ces petites choses qui font notre bonheur, laissant place à l'amertume de la réalité, de la vie.

Cela fait deux jours que nous avons commencé cette croisière ayant le départ de l'Italie. Au bord de ce navire je suis censée m'amuser, faire de nouvelle connaissance, passer de bon moment en profitant des différentes activités proposées, mais je n'ai ni la volonté ni l'envi pour ceci. A vrai dire, si je suis ici c'est juste parce que mon père a pensé que ceci me permettra de me changer les idées, et d'oublier ce qui s'est passé pendant ces dernières années. Mais il est impossible que j'oublie si j'ai ces traces que je regarde chaque jour dans le miroir, qui me rappel ce que j'ai vécu. Ces dernières années, ces cinq dernières années, étaient les plus difficiles de toute ma vie. J'y ai connu l'amour, la déception, la tristesse, la joie, la perte, la douleur, et bien sûr la torture. Pour l'instant je me sens comme l'ombre de la personne que j'étais avant de connaitre cette personne qui m'a détruit. Je n'ai plus cette joie de vivre que j'avais avant, j'ai perdu tous mes principes et mes moraux, je me suis perdue dans l'obscurité du désir, et j'en ai payé les conséquences chères, très chères même. Je me suis rendu compte qu'il faut juste une personne pour perturber la tranquillité de ta routine, et un seul pas de travers pour succomber aux tentations.

« Wafa ? C'est toi ? »

Automatiquement j'ai fermé les yeux. Cette voix je la connais très bien, elle m'a tant manqué, mais qu'est ce qu'il fait ici ? En me retournant je suis tombée nez à nez avec la personne qui a été la plus cher pour moi pendant une très longue période, et je peux dire jusqu'à maintenant.

« Oui c'est moi ». N'ayant pas le courage de le regarder dans les yeux, je lui répondis d'une petite voix et avec un sourire triste

« Oh mon dieu, je ne crois pas mes yeux ! Cela fait des années que je ne t'ai pas vu. Tu vas bien ? »

« Oui je vais bien, avec la grâce de Dieu, et toi ? » j'ai toujours ma tête baissée.

« Moi aussi, je vais bien. Tu sais que tu m'a manqué ?» il me parlait en chuchotant.

Je voulais pleurer en entendant sa phrase. Je n'avais pas le courage de l'affronter, je lui ai fait beaucoup de mal, j'avais honte. Voyant mon malaise, il me répète sa dernière phrase, mais cette fois ci il s'est rapproché. Alors je l'ai regardé, il s'est embelli encore plus qu'il l'était, et sa bonté se reflété sur son visage, comme toujours j'ai envie de dire. Fronçant les sourcils, il a mis son index sur cette cicatrice que j'ai prés de mon œil gauche, allant jusqu'à ma mandibule. « Qu'est ce qui s'est passé ? »

En me regardant intensément de haut en bas, il a froncé ses sourcils encore plus « Pourquoi tu es devenue comme ça ? »

En détournant mon regard je lui ai répondu sèchement « Rien qui t'intéresse. » Je suis devenue agressive et sur la défensif.

« Je ... je m'excuse je ne voulais pas t'offenser. »

Je n'ai pas répondu et un silence gênant et pesant s'est installé entre nous. Il a regardé autour de lui « tu es seule ? »

« Oui. » je lui ai répondu sèchement encore une fois, je ne veux pas discuter de pourquoi je suis seule ou non. Il a ouvert ses yeux en grand, je comprends pourquoi, et si je lui raconte ce qui s'est passé je pense qu'il va perdre ses yeux à force de les ouvrir comme une soucoupe volante. Je voulais juste partir, avant qu'il commence de me poser les questions auquel je ne veux pas répondre.

Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant