Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)

Chapitre 33: Je suis étrangère à son monde

Bonne lecture

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Intruse, je me sens comme une intruse, je n'appartiens pas à ce milieu qui pue tout ce qui est illicite, et franchement je ne sais pas ce qui me retient encore ici alors que je suis fatiguée et je ne veux que partir pour dormir, j'ai une forte envie de vomir que j'ai réussi miraculeusement à réprimer jusqu'à maintenant, et mon mal de tête ne fait que s'intensifier. L'ambiance autour de moi est très désagréable, pour moi, l'odeur de l'alcool que nos accompagnants consomment en ce moment, les gens qui dansent sans pudeur sur des rythmes tantôt orientaux et tantôt latins, les lumières multicolores qui illuminent la piste de danse, reflètent que nous ne sommes pas que dans un restaurant ordinaire mais dans un restaurant-bar-lounge qui se prénomme "el latino-oriental", et que mon mari a oublié de me clarifier avant de venir ici.

Quand nous sommes arrivés, depuis plus d'une demi-heure maintenant, la première des choses qui a attiré mon attention à l'entrée était le symbole accompagnant le nom du restaurant que je peux qualifier plus d'une boite de nuit, et qui n'est autre que le dessin de la silhouette d'une danseuse orientale avec des plumes sur sa tête comme ceux que mettent les danseuses de la samba, ceci m'a poussé à demander à Saphir s'il n'y aurait pas des choses illicites à l'intérieur, mais sans pouvoir me regarder dans les yeux, sa réponse avec un ton pas très convainquant était « non, je ne pense pas ». Donc me voilà bloquée dans cette situation gênante où je suis la seule voilée dans ce milieu où les femmes sont plus dénudées qu'habillées, alors que mon mari s'est facilement retrouvé dans cet environnement où il appartient complètement, et il m'a suffit de remarquer qu'il connaissait presque tout le monde ici, malgré que la soirée ne soit pas limitée qu'à ceux qu'Adil a invité, pour comprendre pourquoi il a oublié sa promesse de partir d'ici le plutôt possible. Je savais que je n'avais aucun point en commun avec Saphir et que nos mondes sont très différents, mais maintenant j'ai pu le voir concrètement, je ne parle pas de la différence du point de vue matériel, mais plutôt des fréquentations, des habitudes et des principes et moraux.

Le lieu est très spacieux, et nous sommes assis dans un coin signalé VIP avec les amis proche de Saphir, Rachid qui n'a pas arrêté de me regarder depuis notre arrivée ce qui augmente mon stresse, Maria avec son fiancé Issam, Leila qui a collé Saphir depuis notre arrivée le persuadant à danser avec elle mais il a refusé, Adil qui me parait le plus proche de Saphir, d'ailleurs il vient de quitter notre table afin de voir comment se passe, d'après ses paroles, les préparatifs pour les surprises qu'il nous a préparé, et Rasha la meilleure amie de Leila. Je me sens comme une étrangère, et je peux dire que depuis les salutations je n'ai pas beaucoup parlé et je m'ennuie énormément, donc j'ai pris mon téléphone portable pour regarder n'importe quoi puisque ce qui se passe autour de moi ne m'intéresse pas, et Maria avec qui je pourrais parler est entrain de danser avec son fiancé.

- Saphir ta femme est très calme, dit Rachid à haute voix pour que mon mari puisse l'entendre.

J'ai levé ma tête de mon téléphone pour le regarder et il m'a fait un clin d'œil discret quand Saphir a tourné sa tête vers moi. J'ai ouvert mes yeux en grand avant de les baisser.

- Comment tu te sens ? chuchota Saphir prés de mon oreille en serrant son bras sur ma taille, collant mon côté gauche au sien.

- ça peut aller, mais est ce qu'on peut partir ? répondis-je en le regardant dans les yeux alors qu'il était très prés de mon visage comme s'il allait m'embrasser.

- D'accord on attend le retour d'Adil pour le saluer avant de partir, répondit-il d'une voix rauque prés de mon oreille avant de déposer un petit baiser sur mon front.