Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)

Chapitre 49: Je planifie

Bonne lecture

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Le sentiment le plus horrible qu'une personne peut ressentir est la trahison des ses chères, ces personnes qu'on aime et qui deviennent nos bijoux qu'on valorise, cache et protège solidement entre les côtes de nos cages thoraciques. Saphir était devenu mon bijou, ma gemme que je chéris malgré ses défauts et son état brut que je pensais pouvoir polir avec mon affection, mon amour et ma tendresse, mais apparemment il est tellement rempli de vice que même mon amour et mon attention n'ont pas pu le changer. Je n'arrive pas à digérer son infidélité, je me suis remise en question afin de trouver où est ce que j'ai fauté pour qu'il trouve le réconfort chez une autre femme, ou plusieurs femmes comme il a avoué, mais j'ai finis par comprendre qu'en réalité je n'ai fait aucune erreur. J'étais présente pour lui et notre foyer, j'étais la poitrine qui l'accueil quand il se sent mal et les bras qui l'étreignent pour lui faire sentir l'amour qu'il n'a pas reçu dans sa vie, il suffit que j'ai mis tous le mal que j'ai reçu de sa part derrière mon dos afin d'avancer à ses côtés comme étant sa femme dans tous les sens du terme. Je ne peux pas nier qu'il y avait des jours, quelques jours, où je n'étais pas totalement disponible pour lui, mais je reste un être humain qui a des limites et d'autres responsabilités, comme lui d'ailleurs, et en aucun cas ceci n'aurait poussé un homme normal à tromper sa femme, mais mon mari n'est pas normal et peut être qu'il fallait que je m'attende à tous de sa part, le bien comme le mal.

Beaucoup de mal ! me susurra ma conscience.

J'étais convaincu que nous sommes un bon projet de famille heureuse et unie, et je travaillais pour bâtir cette famille pour mon mari et mon fils, sans laisser nos disputes périodiques me freiner, mais il me semble que je suis la seule à avoir cet espoir et cette conviction, alors que mon mari était entrain de vivre ses nuits rouges dans les bras des autres femmes qui concrétisaient ses fantasmes, ces envies spéciales qu'il me "respecte" beaucoup pour me les demander. Je sais très bien que c'est juste un prétexte afin de justifier sa tromperie sans raisons, je le connais assez bien pour savoir, que s'il avait des fantasmes ou des envies spéciales, il m'en aurait absolument parlé ou même convaincu de faire tant que ceci ne rentre pas dans l'interdit, comme il a fait plusieurs fois avant, donc cette histoire d'envies ou fantasmes n'est pas crédibles pour moi.

Je ne peux m'abstenir d'avouer qu'il m'a brisé et blessé, je ne m'attendais pas à ce qu'il me récompense de cette façon pour mon amour et ma confiance en lui, et en ce moment où je pleure ma détresse, en réalité je pleure mon deuxième amour que je viens de perdre à cause de la trahison, encore une fois, sauf que cette fois-ci c'est mon mari qui est le traitre de l'histoire et non pas moi. En cet instant, où je me suis mise en position fœtus, serrant la couverture dans mes poings, et où j'ai enfoncé mon visage dans mon oreiller pour cacher mes pleures et mes gémissements du à la douleur qui ne veut plus disparaitre de mon cœur, je n'ai besoin de personne sauf ma mère. J'ai besoin qu'elle me serre contre sa poitrine et que je pleure mes peines et la trahison de mon mari, j'ai besoin de me plaindre de l'injustice de Saphir et qu'elle me demande de patienter et me rassure que cet période, malgré sa difficulté, elle va finir par passer et ne sera qu'un mauvais souvenir, mais hélas elle est loin de moi et je ne peux même pas l'appeler vu que mon cellulaire et mon ordinateur portable ne sont pas à leurs places habituelles. Je sais que c'est mon mari qui les a pris pour m'empêcher de contacter mes parents.

Je frôle la dépression, oui, et j'ai toutes les raisons pour y succomber, mon mari m'a trompé avec plusieurs femmes, je suis atteinte d'MST, mon fils et ma famille me manquent, et pour couronner le tout il m'a clairement dit qu'on ne va plus rentrer au Maroc, je sais très bien qu'il était très sérieux et qu'il va rester fidèle à sa parole. Néanmoins, je résiste, mon instinct maternel est mon combustible pour ne pas céder, j'ai un fils que je dois rejoindre le plus tôt possible au Maroc, donc je dois vite me ressaisir de ce coup afin de planifier mon départ d'ici, c'est ma seule solution si je veux revoir mon fils, même si je ne sais pas comment je vais procéder pour le faire.