Chapitre 21.1 : J'existe ou je vis?

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Je comptais poster une suite pendant la semaine dernière, mais ces derniers temps j'ai été débordée, et je le suis encore :(, donc je vous ai écrit cette petite partie en attendant que je consacre plus de temps pour l'écriture.

Bonne lecture

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Les jours qui ont suivis ma quasi-rebelle ont été témoin que j'existe mais sans vie, déjà que j'étais affaiblie par ce qui s'est passé avec Saphir, ma dispute avec ma tante n'a fait qu'empirer mon état, je respire ma peine, mon cœur bat en synchronisation avec le mal profond que je ressens, mon corps fatigué par l'effet du stresse et de la pression que j'ai vécu ces derniers temps, et je dors le jour pour me réveiller la nuit pour faire ce que je devrais faire pendant la journée, boire un verre de lait avec des dattes, faire la prière machinalement, et utiliser la salle de bain. En réalité c'est comme si je n'attends que de rendre mon âme pour me libérer de cette prison sans barrières, mais est ce que je vais vraiment me libérer une fois dans ma tombe ? Est ce que je n'aurai pas de prix à payer pour tous mes erreurs et mes mauvais actes et décisions? bien sûr que oui, comme a dit un des savant religieux, l'Homme ne connaitra le bonheur qu'avec le premier pas qu'il mettrait au paradis, et dans mon cas je vois que le paradis est très loin pour l'atteindre, j'ai créé mon propre enfer sur terre, et il suffit que je meurs pour commencer celui de l'au-delà. Est-ce que je suis pessimiste ? Oui absolument, je ne vois plus de but à ma vie ou à quoi va servir mon existence sauf que de créer des problèmes à mes parents ! En parlant d'eux, mon père n'arrêtait pas de vérifier à chaque fois qu'il est à la maison si je suis encore vivante, et pour la première fois de toute ma vie je l'ai entendu pleurer mon état, je l'ai entendu me demander le pardon parce qu'il n'a pas su me protéger de sa sœur, mais ce qu'il ne connait pas c'est que c'était de ma faute ce qui s'est passé, si j'avais parlé depuis la première fois où elle a mis ses sales mains sur moi pour me frapper, si j'avais raconté tous ce qu'elle me faisait, peut être il aurait l'opportunité de me protéger, mais j'ai caché tous ceci et maintenant je suis la raison de la culpabilité qu'il ressent, alors que tout ce que je voulais c'était d'éviter à mon père de se disputer avec sa sœur par ma faute. Et si je lui raconte ce qui s'est passé avec Saphir ? Qu'est ce qu'il va faire ? Franchement je ne sais pas, et je ne compte pas savoir, ses larmes m'ont suffit comme arme pour trancher mon cœur, et franchement entendre son père pleurer pour soi, n'est pas quelque chose qu'une personne aime voir ou savoir. Concernant ma mère, bizarrement elle ne m'a pas visité ne serait-ce qu'une fois, je pense qu'elle aussi se culpabilise mais elle a toujours été la première à prendre soin de nous quand nous sommes malades, donc je trouve son absence un peu étonnante.

Si je raconte ce qui se passe dans ma "vie" à une personne, la première des choses qu'elle va me dire c'est qu'il y a des gens qui ont vécu et qui vivent encore des problèmes pires que les miens, je comprends ceci et j'en suis consciente, mais chacun de nous à une capacité pour endurer les épreuves de la vie, et moi je sens que j'ai atteins la limite de la mienne. Tous ce que je veux, c'est de passer les jours qui me restent à "vivre" sur terre en paix, en essayant de corriger mes erreurs, parce que j'en ai fait une quantité qui me suffise pour une décennie.

Ma sœur Abrar, vient chaque jour vers 3h du matin, après qu'elle fini sa prière de nuit, pour dormir près de moi en attendant la prière de l'aube, et ce depuis trois jours maintenant. Et en ce moment même elle vient de se faufiler sous ma couette derrière mon dos en mettant son bras autour de ma taille. J'ai pris une inspiration profonde avant d'extérioriser la pensée qui tourne en boucle dans ma tête.

- Je ne veux plus vivre, dis-je d'une petite voix.

Je l'ai sentis sursauter, apparemment elle ne s'attendait pas à ce que je sois réveillée.

Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant