Chapitre 50: Je suis témoin de ma destruction

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ATTENTION : Une partie, très longue, et pleine de tension, essayez de ne pas vous énerver.

Bonne lecture

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- Saphir? Tu ne trouves pas que mes cheveux ont poussé ? demandai-je en brossant mes cheveux alors que je regarde Saphir à travers le miroir de la commode, il est allongé sur notre lit, en s'adossant sur la tête de celui-ci, entrain de manipuler son téléphone, comme à son habitude.

Il a levé ses yeux vers moi et m'a souri avant de me répondre en mettant son bras derrière sa tête.

- Oui, mais je les aime quand ils sont longs.

- Je sais, rétorquai-je en lui rendant son sourire, sauf que le mien est forcé. Mais je pense que je dois les couper, ils sont devenus ternes et j'ai beaucoup de fourches, continuai-je en regardant les pointes de mes cheveux afin d'ajouter un peu de crédibilité à mes paroles.

En réalité je n'ai pas besoin de couper mes cheveux puisque je l'ai déjà fait avant notre arrivée en Espagne.

- D'accord, si tu veux, je peux te prendre un rendez-vous chez mon coiffeur, il a un étage que pour les femmes et une coiffeuse marocaine, m'informa-t-il. Mais ne les coupes pas très court.

C'est ce que j'attendais comme réplique afin de lui rappeler notre retour au Maroc.

- Finalement je pense que je vais attendre jusqu'à notre retour au Maroc, ma coiffeuse connait très bien les coupes de cheveux que j'aime, rétorquai-je en le fixant attentivement, attendant sa réaction.

Il a fait un petit sourire qui me parait, chaque fois qu'il le fasse quand je parle de notre retour au Maroc, diabolique et moqueur, en hochant sa tête positivement, comme pour me dire que je vais attendre une éternité avant que ceci ne se réalise, mais sa réaction ne me décourage pas, au contraire, ma détermination de le quitter augmente chaque jour. Pendant toute la semaine qui a suivi notre "réconciliation", je n'ai pas laissé sa gentillesse m'atteindre et m'attendrir, au lieu de penser à comment me rapprocher de lui et le combler afin de lui faire oublier les autres femmes, je continuais à mettre mon plan en exécution afin de le quitter. C'est pour cela que je saisissais n'importe quelle occasion qui se présente pour évoquer notre retour au Maroc, comme avant-hier, quand nous sommes sortis pour nous balader un peu dans la ville, malgré qu'en réalité je ne voulais pas le faire, je suis entrée, exprès, dans un magasin pour les bébés afin d'acheter des vêtements pour mon fils, lui montrant que notre retour très proche est une finalité que j'attends impatiemment. Ou encore quand nous sommes partis, ce matin, à "L'Oceanogràfic", l'oceanarium de Valence, je lui ai suggéré de revenir quand Khaldoune sera plus grand pour regarder les spectacles des dauphins. Je voulais tâter ses intentions et connaitre à quoi pensait-il exactement, surtout que son silence parfois me parait très suspicieux et je ne cesse de penser à sa phrase "le Maroc tu l'oublies" que maintenant une peur s'est installée dans mon cœur, peur de ce qu'il est entrain de manigancer et de l'éventualité qu'il découvre mes vraies intentions derrière mon "pardon" que je lui ai "accordé" avant-hier. En réalité si je tolère encore sa présence et si je me comporte normalement avec lui, c'est parce que je suis obligée pour ne pas soulever ses soupçons, il s'est habitué à ce que, après chaque réconciliation, je ne reparle plus de la dispute, je marche en avant en oubliant le passé et le croie quand il me fait des promesses, et si je fais le contraire il va douter de moi et c'est ce que je veux éviter.

- Au fait, j'ai oublié de te donner ça tout à l'heure, me dit-il me sortant de mon train de pensées, en me tendant un nouveau téléphone portable. Je t'ai mis une nouvelle puce espagnole.

Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant