Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)

Chapitre 22.1: J'accepte ou je refuse?

Encore une fois je m'excuse pour le retard, et pour me rattraper je vous publie deux suites (la deuxième sera postée dans quelques instants).

Bonne lecture

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Rester de marbre, une expression que j'ai déjà entendu avant, mais que je n'avais jamais eu l'honneur d'expérimenter jusqu'à cet instant. Il est devant moi, et avec ses parents en plus, le plus important avec son père, qui peut maintenant mettre un visage et un corps à la femme qui était au dessous de son fils quand il nous a trouvé en plein ébat, celle qui était, apparemment, la raison des nouveaux tatouages sur ses bras, et celle qui est forcée à forniquer sous ses menaces. Je me sentais comme si j'étais nue devant eux, je n'essayais pas de lire leurs expressions faciales, mais je revivais la scène en regardant le visage du père qui n'a pas pu cacher sa stupéfaction en me voyant, peut être qu'il ne savait pas que j'étais voilée ? Ou il y a une autre raison ?

- Wafa, viens ma fille, me demanda mon père pour me faire sortir de mon état de choque.

Enfin j'ai pu reprendre mes esprits, et je me suis dirigée vers lui alors qu'il était debout devant les invités, j'ai regardé ma mère qui m'a souri pour me rassurer, mais ceci n'a fait qu'augmenter mon anxiété, enfin de compte dans notre salon se tient l'homme qui profite de moi sans la connaissance de mes parents, comment pourrais-je me permettre d'être rassurée?

- Bon tu connais déjà Saphir.

J'ai hoché ma tête en regardant Saphir qui me parait beaucoup plus beau que d'habitude, il portait un costume bleu marine, qui lui va très bien et met en valeur son corps très bien sculpté, avec une chemise blanche et une cravate de la même couleur que son costume. Il a taillé sa barbe, et pour la première fois je peux voir sa fossette de menton qui était caché sous celle-ci, et je peux dire qu'elle l'embelli beaucoup. Lui il me regardait comme s'il me voyait pour la première fois, il absorbait chaque partie de mon corps et de mon visage par ses yeux qui ne m'ont pas quitté même pour cligner. Voyant ceci, mon père s'est raclé sa gorge, avant de continuer sa présentation.

- Alors je te présente Monsieur Saidi, le père de Saphir.

J'ai tourné ma tête vers le concerné qui me perçait de regard, ce qui m'a mise mal à l'aise et m'a donné l'envie de me cacher dans un trou en fin fond de la terre, et je suis sûre que je suis devenue rouge. En effet je sentais comme s'il me reprochait ce que je faisais avec son fils, mais au même temps qu'il comprenait ma situation, c'était bizarre, vraiment bizarre.

- Enchanté Monsieur, dis-je d'une petite voix sans pouvoir cacher ma gêne devant lui.

- Je suis ravie de faire enfin votre connaissance Madame, et je vois maintenant pourquoi mon fils a été très déterminé pour demander votre main au mariage, n'est ce pas Saphir ? dit-il avant de tourner son regard vers son fils qui me parait dans un autre monde, où il n'y avait que moi et lui vu qu'il n'a pas baissé son regard, et je pense que c'est pour cela que son père lui a posé la question.

Saphir me gênait avec son regard sans pudeur, je ne sais pas à quoi il pense, et je sens que mon père commence à s'énerver devant son comportement, vu sa respiration un peu rapide et que j'arrive à entendre. N'ayant pas reçu de réponse de la part de son fils, monsieur Saidi a posé sa main discrètement sur le dos de son fils, qui a enfin repris ses esprits pour répondre.

- Euh, oui, oui baba.

- Permettez-moi de vous présenter ma femme Rajae, me demanda son père en me présentant la femme qui se tient à ses côtés.

- Enchantée madame, dit-je avec un petit sourire en tendant ma main vers la mère de Saphir.

Elle a juste hoché sa tête en me regardant de ma tête aux pieds avec un air dégouté, avant de me tendre sa main pour me saluer rapidement, il me parait que je me suis crée une ennemie avant même de faire sa connaissance. En effet la mère de Saphir peut être qualifiée, d'après son style vestimentaire très sophistiqué et élégant, comme les icônes de femme de la haute société et qui est toujours occupée, d'ailleurs elle me donne l'impression qu'elle est ici pour une réunion de travail et non pas pour demander la main d'une femme à son fils. Avec un air hautain mais gracieux, et le même regard arrogant que son fils, elle portait un ensemble de tailleur composé d'une jupe de couleur rose pale, s'arrêtant exactement au dessus de ses genoux et très cintrée sur ses hanches, et d'une veste de la même couleur avec une ceinture dorée fine autour de sa taille, et à vrai dire elle était l'incarnation de ce qu'on appelle "tiré à quatre épingle".