Wafa-J'ai tenté le diable (Série des femmes et des femmes, N°1)

Chapitre 12 : J'oublie mes soucies...un peu

Bonne lecture

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Samia, une camarade de classe de quand j'étais encore étudiante à la faculté des sciences. C'est une personnalité unique, comment la décrire ? Vous savez cette personne qui un jour elle te salue sèchement, un deuxième elle te parle comme si de rien était, un troisième elle ne te parle pas du tout, et un quatrième elle te parle comme si vous étiez de meilleurs amies depuis des années ? Celle qui veut attirer l'attention vers elle coûte que coûte ? Oui ? Alors Samia fait partie de cette catégorie, je ne faisais pas attention à ses sauts d'humeurs ou à ses manières puisqu'elle n'était pas mon amie et encore moins ma meilleure amie, donc qu'elle me parle ou non ça m'est égale.

Une fois elle m'avait fait un coup que je ne peux jamais oublier, nous étions en premier semestre de notre troisième année, à deux semaines des examens finaux, je sortais de l'amphithéâtre, alors qu'on viens de finir le dernier cours du semestre, quand elle est venue me demander mon cahier de cours disant qu'elle en avait besoin pour faire une copie et me le rendre rapidement, normalement cette tache ne doit pas prendre plus que 30 minutes ou 1 heure au pire avec tous les étudiants qui peuvent utiliser la photocopieuse sachant que nous sommes en période d'examen. Ce jour là je me rappelle que je l'ai attendu avec Khalil, qui ne voulait pas me laisser seule, pendant 4 heures mais elle n'est pas revenue. Je l'ai appelé plusieurs fois mais elle ne répondait pas, et c'était le cas pendant les deux semaines qui ont suivis, heureusement que Khalil m'a donné ses anciens notes et avec le polycopié du cours j'ai pu m'en sortir.

C'était la première fois où j'ai connu ce que les filles appellent " un coup de p*te " et c'est pour cela que je ne pourrais jamais l'oublier. Le jour où elle m'a rendu le cahier elle m'a dit qu'elle a oublié de me le rendre, avec un air faussement désolé, je lui répondu un « ce n'est pas grave » et je suis partie. Khalil voulais me tuer ce jour là parce que je ne lui ai rien fait, mais pour moi lui faire quelque chose serait de me rabaisser à son niveau, et franchement qu'est ce que ceci va me servir ? Ce qui est fait et fait, fin de l'histoire. Depuis ce jour je ne lui ai plus parlé à part des salutations pour ne pas collecter des péchés pour avoir arrêté de parler à une musulmane. Voilà la personne qui vient de m'appeler avec enthousiasme, comme une amie qui n'a pas vu sa meilleure depuis des années.

- Ah mais c'est vraiment toi? Me demanda Samia presque entrain de sauter de joie.

Je me suis levée pour la saluer en souriant par politesse, mais elle m'a pris dans ses bras comme si je lui manquais. Ensuite elle s'est détachée pour me regarder de ma tête aux pieds.

- Salam Samia, tu vas bien ? dis-je perplexe par son comportement.

- Oui al hamdouliLLAH. Non mais quand Marouane m'a dit que tu es ici je lui ai dit qu'il faut que je vienne pour te voir, répondit-elle avant d'apercevoir Khalil, Ah mais c'est Khalil !

Au fait Samia est marié à Marouane, un des collègues de travail de mon mari, qui a assisté aussi au congrès. Khalil lui a fais un sourire forcé en levant sa main pour la saluer de loin.

- Salam Samia, tu vas bien ?

- Oui je vais bien. Vous vous êtes mariés ?

Elle parlait très fort que je pense que tous les participants nous regardaient.

- Oui, i-

- Ah je savais que vous allez finir ensemble. Félicitations, dit-elle en me coupant la parole.

- Baraka LLAHO fiki, dis-je avec Khalil.

- Je suis très contente pour vous. Mais sales traitres pourquoi vous ne m'avez pas invité ?